Je remercie celles et ceux qui ont laissé un commentaire, et ceux qui ont simplement lu (et qui ne se sont pas arrêtés au mot "canards de bain" !).

socque, j'ai pensé que, comme le chantait Deborah Harry, les accidents n'arrivent jamais dans un monde parfait. Mais vous explorez déjà les « nouveaux horizons créatifs en matière d'entertainment » annoncés par le narrateur.
Si si ! il y en a une qui a pris un risque : la petite délurée envoyée chez le spécialiste.

Acratopege, au sujet du choix de Paris et de la Côte d'Azur, quand j'ai décidé que l'histoire se passerait dans un cadre reconnaissable, il y avait deux contraintes :
D'abord, il fallait une mégalopole ou une capitale assez éloignée des sites balnéaires favoris de ses habitants, et que ces sites soient assez concentrés pour que leur accès se fasse par la même route. Paris, Delhi, Brasilia, …?
Et puis la course devant se dérouler pendant les heures de veille de la quasi totalité du gotha planétaire, il ne reste que Paris. Pratique pour la documentation ; par exemple, la colline publicitaire (habituellement en fleurs de colza ou de moutarde), je n'ai pas eu à la chercher très loin, ni à l'inventer.
Et puis ça évite le reproche xénophobe. Et en plus le Parisien n'est pas assez intelligent pour se rendre compte qu'on se paye sa tête.
Mais votre remarque tombe bien. J'ai une nouvelle avec un nom de lieu que j'ai découvert après coup n'exister que par chez vous. Je pense l'envoyer dans quelque temps.

Pimpette, je profite de l'occasion pour vous remercier de la visite faite l'an dernier de votre galerie virtuelle ; j'avais téléchargé un petit nu en rond sur tapis en guise de souvenir. Les Naïfs ont beaucoup à nous apprendre (au cas où nous penserions ne pas l'être).

Pepito, « aucune chance » de voir des gens aussi falots et infantiles ? je ne sais pas… c'est en tout cas ce qui motive le versement des dons (cf. les derniers mots du texte – et ça non plus ce n'est pas de la SF, sauf pour notre ministère de la santé publique).
Et les puissants du futur ne sont pas tout à fait SF non plus, puisque je leur ai donné des noms de multinationales industrielles d'aujourd'hui.

Roi italien, je suis content que cela t'ait plu. Bienvenue sur Oniris !

Oui David, tous nos espoirs reposent sur Georgia.
Je ne vais pas raconter que je crois à l'avenir de cette forme d'automobile, mais enfin, certains se souviennent peut-être d'avoir entendu il y a vingt ans ce genre de réaction quand la Twingo est sortie : « Ils n'en vendront pas, personne ne va rouler dans un culbuto ! »

dowvid, tu dis (je tutoie le fils du Vent) : « c'est peut-être juste une vue de mon esprit mal tourné. » Je ne crois pas !
Je suis heureux d'être lu par quelqu'un qui se sert d'une voile, et qui n'est donc pas simplement « heureux de suivre le courant » (ce qui était un peu l'idée de départ de la nouvelle).
Voici des précisions pour les francophones peu familiers de la géographie française (dont combien de Français qui faisaient semblant de connaître ?) :
La Nationale 7 est la route que prenaient les Parisiens pour aller « sur la Côte » jusqu'en 1970 à peu près. Avec l'autoroute, les hôteliers et restaurateurs de la RN7 se sont un peu sentis comme le gars qui me sert d'avatar.
La roche de Solutré (extrême sud de la Bourgogne) doit aussi être oubliée des Français depuis que Mitterrand n'est plus là pour y faire son pélerinage annuel suivi de sa cour (dont le gars que le lecteur français et sagace aura découvert dans le nom de mon cheikh – bonus gratuit).
L'École a dû laisser perplexe presque tous les lecteurs français. Je n'ai fait un jeu de mot avec "cours" que contraint et forcé pour suggérer que c'était une rivière. C'était le repère topographique dont j'avais besoin pour indiquer le départ, et c'était mieux qu'un nom de ville car dans l'histoire on ne sait pas trop ce qu'il y a comme civilisation en dehors des mégalopoles. Avec Orange, le fait qu'elle soit déjà aujourd'hui "ville antique" tombait bien ; et son nom aussi, pour la thématique jaune. Orange était incontournable puisque c'est à partir d'elle que les routes bifurquent.
Enfin : nous av(i)ons en France un de ces jeux de loterie en vente dans les bureaux de tabac, ayant pour slogan « une chance au grattage, une chance au tirage ». J'ai inversé les deux opérations, et pris un autre sens du mot gratter.

Avis – surtout pour les Québecois du littoral :
La NASA recherche toujours les 90 canards de bain qu'elle a jetés il y a cinq ans au fond d'un glacier groenlandais avec une balise. Celle-ci n'a jamais envoyé un bip (alors que depuis Mars ça a l'air de fonctionner) et les pauvres bêtes sont perdues. Il y a $100 US de récompense par tête.

Bonjour I-Zimbra,

Pour le coté infantile et falot de "hauts" personnages dans l'avenir, je n'ais aucun doute. C'est juste l’intérêt pour une course sans risque qui me semble peu probable.

Mais bon, c'est juste une impression.

Merci pour ton regard sur le petit nu sur un tapis rond....je vois....ce tableau est dans une petite ville près de Lausanne....un bon souvenir!
Pimpette la peintoche

Merci Ninj', tu viens de me faire lire la page wikipédia de Running Man de S. King.

Tu as tiqué, comme Pepito, sur les « coordonnées du bungalow avec vue sur la mer à lui réservé à compter de ce soir »…
Outre le fait qu'il faille parfois secouer le lecteur dès le démarrage pour qu'il soit attentif, il faut rappeler qu'il s'agit des mots du narrateur ; dont on apprend au § 3 qu'il est un personnage (et non une "émanation" de l'auteur), et à la toute fin que tout son texte est le préambule en mondovision au lancement de la deuxième édition de la course. Donc le « à lui réservé » est dans le ton (un peu comme celui d'une voix off entendue dans les jeux tv pour présenter les magnifiques cadeaux réservés aux sympathiques gagnants). Mais bien sûr, le lecteur ne le sait pas encore. Et c'est un peu le propre de la nouvelle (comme genre), sans être bien sûr une règle, d'obliger le lecteur à emmagasiner des informations, en retardant l'interprétation ou le jugement qu'il porte sur elles.

La durée de protection des œuvres fluctue beaucoup, elle était de 50 ans il y a 20 ans. Je l'ai utilisée pour que David puisse dater l'histoire, mais l'emploi du mot "domaine public" est un peu gênant car je ne vois pas comment il pourrait subsister dans ce monde redouté.
(Pour Trenet, il ne faudra pas se tromper, des médias dits sérieux ayant annoncé deux fois sa mort.)

Sur la position sociale du narrateur : Ce n'est pas très clair, mais il me semble que, même s'il est là à titre professionnel, il appartient au gotha (« ni moi ni mes associés »). Il est dans la branche de la communication, de l'événementiel et du divertissement, et même du design (« Lorsque Publicom présenta la nouvelle coque du véhicule du peuple, on nous objecta »), c'est-à-dire du contrôle des esprits. Je ne sais pas s'il a cinquante ans mais il a sa Rolex (pour les non-Français, c'est une référence à un publiciste ayant déclaré qu'on a raté sa vie si on n'en a pas une à cet âge).
Cependant, les 250 correspondants de son agence occupent sûrement une position intermédiaire dans la hiérarchie sociale, qui est de ce fait un tout petit peu pyramidale.

Citation : Tu as raison, cet usage n'était pas prémédité. Le navire n'a pas fait naufrage, il a juste perdu un container de jouets de bains (le 10 janvier 1992). Sur cent millions de containers qui voyagent annuellement, plusieurs milliers passent par-dessus bord (tu vois que je ne pars pas sans documentation).

Citation :
On n'est plus dans la gestion humaine du risque, avec ses règles de simple bon sens. Ici tout est sous contrôle, donc tant que la voie est libre...
Je concède qu'ils ont dû être secoués dans l'habitacle... Mais un tête-à-queue peut être lent, comme on peut faire la toupie sans avancer vite.
(enfin, je dis ça, c'est pas pour avoir raison à tout prix, hein…)


Encore une précision : La chanson de Maurice Chevalier est une façon de railler ceux (ici les urbanistes) qui, pour dénaturer quelque chose (ici Paris), invoquent sa permanence.

Pour finir, je reproduis une réponse que j'ai donnée à quelqu'un par MP. Le sens général induit par la chute finale peut être compris comme ceci :
La perte de contrôle sur notre environnement, et notre dégénérescence, sont liées (et par une ironie qui n'est pas de la science-fiction, l'héroïne qui essaye de reprendre le contrôle est conduite chez un neurologue).
Ou encore comme ceci : Le mépris de l'élite pour la population la rend assez dégénérée pour avoir ce type de divertissement. Ce qui fait que je me réjouis moins de ce futur que Ninjavert et Pepito. L'histoire ne s'arrête pas et il y a à craindre des « horizons créatifs » promis par le narrateur (d'ailleurs, sa remarque sur la disparition du père de Georgia en dit long sur sa vision utilitariste de l'humanité).

Citation :
Pour moi, le prime minister du CasNada, misteur Stephen Harper, les a fait harponner par ses militaires, de peur qu'ils ne dévoilent la vérité sur les changements climatiques qui ne sont, selon lui, que l'oeuvre de dieu, et donc bons.
Mais je jetterai un oeil quand je serai entre 2 vagues sur le fleuve. On a déjà vu des phoques, et de nombreux volatiles marins. Alors pourquoi pas les coins-coins de bain Petit vidéo sur le fleuve.

Citation :

Bon, très lointain le rapport, hein ! Mais si tu ne l'as pas lu, c'est un bon bouquin (j'aime bien les S. King qui restent réalistes, sans sombrer dans l'horreur ou le fantastique)

Citation :

Tout à fait d'accord ! (Après, la démarche est probablement plus facile à faire pour une action, la réaction d'un personnage, ou l'interprétation d'un fait, que vis-à vis du souvenir d'un bout de phrase qui -s'il semble maladroit maladroit sur le moment- est aussitôt effacé par la qualité littéraire de la suite)


Citation :

Oui, c'était surtout cet usage non prémédité, que je pointais du doigt, pas tant le naufrage que mon sens du spectacle a du imaginer de toutes pièces :)

Et rassure-toi, il ne m'a pas traversé l'esprit une seule fois que tu pouvais naviguer sans documentation, vu la base de références et d'anecdotes aussi pointues qu'appropriées sur laquelle repose le texte !

Citation :

C'est de bonne guerre ! Et puis on peut bien tricher un peu avec les règles qu'on a soi-même fixé si c'est pour les besoins de l'action ou de l'histoire.

Plus sérieusement, ce détail (le demi-tour de la fin) m'a aussi fait pensé aux nouvelles d'Asimov sur les robots, quand il met ses robots dans des situations tordues et s'amuse à voir comment ils y réagissent, dans le respect des lois de la robotique.

J'ai retrouvé cette idée ici : on ne peut pas les laisser se mettre en danger, mais on ne peut rien leur interdire tant que ça ne les met pas en danger.

Citation :

Certes, ce n'est pas forcément un futur parfait, loin de là même. Mais je continue à penser que de tous ceux qui sont envisageables au vu de notre monde contemporain, c'est loin d'être le pire scénario imaginable.

J'aime en tout cas le message véhiculé, le premier sens de la chute que tu nous proposes m'ayant partiellement échappé à la lecture.

Encore merci en tout cas, pour le texte et ces précisions :)