"Tous ces gens obnubilés par la technique (autre religion) et la nostalgie des belles lettres me paraissent un peu étranges."
Peut-être question de génération??? Il me semble pourtant que ces "gens" sont bien plus tolérants pour des modes différents d'expression que les "autres". Souvent ils cherchent à comprendre... s'ils n'y arrivent pas cela n'enlève rien à leurs capacités et qualités je crois.

Bonjour à tous.
Au sujet de l'histoire de la rime, son apparition dans notre poésie est encore un peu mal connue. Personne n'est sans savoir que les poésies anciennes latines et grecques reposaient sur l'alternance et l'agencement des quantités syllabiques, certaines syllabes se prononçant un peu plus longtemps que d'autres dans ces langues. La rime était alors inutile. Dans le passage du latin au français, la quantité des syllabes s'est faite sentir de moins en moins: il a fallu découvrir une nouvelle manière de créer du rythme en poésie et le retour périodique d'un son identique est apparu comme une solution qui permettait de distinguer deux vers entre eux à l'oreille tout en créant un rythme nouveau. Comme l'on dit certains, il est probable que les nécessités de la mémorisation aient jouées un rôle à une époque ou la poésie est avant tout orale. Peu à peu, cet usage s'est codifié de façon différente selon les époques. A propos de la rime, son histoire et son utilité aujourd'hui, les écrits d'Aragon ("La rime en 1940", la préface du "Crève-coeur") me paraissent être plein de goût et de science.

Très intéressant Tibullicarmina! Merci pour ces informations et très bonne journée à toi.

On se souvient plus facilement d'une mauvaise chanson que d'un bon texte.
Encore d'actualité quand on entend la publicité.

Moi je ne suis pas systématiquement pour la poésie trop métrée avec des règles strictes. Mais force est de constater qu'il en sort souvent une mélodie harmonieuse. Comme en musique la partiton doit être la partition.A contrario la musique des gitans qui souvent ne connaissent pas le solfège rivalisent très souvent en émotion avec les " maîtres musiciens ".
Moi- même bien que je compose des poésies libres, j'emploie couramment la rime comme lubrifiant bien que ce soit évidemment risqué dans le sens ou ma poésie ne sera jamais considéree comme "classique " mais classée plutôt "pseudo classique" Toutefois au delà des règles ( il en faut quand même ) ce qui compte c'est d'écrire avec son coeur plus que d'agencer des mots uniquement dans un souci d'ésthétique...