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1 Utilisateur(s) anonymes
La tendresse... |
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Voici toute l'histoire...
Nous étions en vacances en famille, et ma petite-fille qui allait, ou venait tout juste d'avoir un an, un soir avant d'aller se coucher, demanda a faire un câlin à chacun, câlin consistant à poser sa tête sur notre épaule…à tour de rôle. Ce soir-là, j'ai senti une vague de tendresse me submerger, quelque chose de très remuant du côté du cœur, et depuis – car je mets du temps à réagir aux sentiments, en tout cas consciemment – ça s'est amplifié…et depuis le rituel du bibou-câlin est bien installé...depuis deux bonnes années. C'est simplement cela que dit ce poème, surtout les derniers vers. Je voulais en parler, c'est fait. Merci à tous pour vos commentaires, avec une mention spéciale à Hananke pour sa magnanimité, et pour tout vous dire, je me suis un peu cassé la tête quand même...faut dire quand j'écris j'ai pas l'habitude de réfléchir...ça doit-être ça, le manque de pratique. Plus sérieusement je suis content de vous avoir parlé quand même à un certain niveau. À tous : encore merci ! Et à plus. Corbivan PS1. @hersen : je n'y manquerai pas ! PS2. @papipoète : la petite aussi a ses mots bien à elle, comme 'podoggan' pour désigner les rampes d'escaliers où ses peluches font du toboggan... PS3. Ma petite-fille, à qui sa mère a lu mon poème, l'a beaucoup apprécié...parait-il
Contribution du : 19/07/2016 14:34
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Re : La tendresse... |
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Bonsoir Corbivan
J'ai connu la joie des petits-enfants sur le tard, il n'y a pas très longtemps. C'est peut-être pour cela que je me suis trouvé plus réceptif à votre écrit : j'ai retrouvé les mêmes sensations. Bonne soirée. H
Contribution du : 19/07/2016 19:00
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Re : La tendresse... |
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@Hananke,
riche expérience en effet, celle de papy... Bonne soirée. c.
Contribution du : 19/07/2016 21:05
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Re : La tendresse... |
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Je remonte ce post pour répondre un peu à Sodome et Zoé-Pivers et d’abord pour les remercier de leurs commentaires (pour les autres commentateurs j’ai fais ça par MP, mais là je me permets de discuter un peu).
Zoé a apprécié, Sodome pas. Je ne discute pas leurs ressentis, ni leurs avis, je les respecte. De ce que je voulais causer, c’est d’une part de la tendresse, et d’autre part de la platitude en poésie. Je reconnais que ce poème est très simple, et peut-être pas très bien foutu. Mais comme j’écris souvent, et là en particulier sur des moments vécus, ou, dit autrement, de façon assez intimiste, je ne fais en général qu’énoncer mes sentiments, ou mes pensées, ou des souvenirs de façon simple, souvent cela prend une tournure poétique, peut-être pas du plus beau style, mais vu mes capacités c’est déjà pas mal, et puis je ne le fais pas exprès… Ce que je voulais dire ici c’est qu’en poésie, ou en littérature, certains veulent du nouveau, ou du dérangeant, de la sensation forte sous une forme ou une autre…un renouveau du langage…de l’intelligence…du piquant ou du trash… ou du vocabulaire chiadé, moi j’y cherche de la vérité, de la sincérité. J'aime y reconnaître le souffle d'un homme ou d'une femme qui simplement respire...pas qui pense, ou qui brode, mais qui respire (même en rêvant), et qui en ment pas. Or la vérité d’une vie, ou de moments de vie, est souvent simple…banale, rebattue (on n’est pas les premiers à vivre), j’admets quand même que la banalité des écrits d’autres que moi me décourage souvent de les lire longtemps…pour mes propres écrits, j’ai le sentiment d’y mettre suffisamment de ce que je sais et sens pour les trouver légitimes. Et cette légitimité (de la parole) ça compte aussi beaucoup pour moi. Je reconnais d’ailleurs la même à tout le monde. Simplement, je ne crois pas à la nouveauté, je pense que sur le fond les choses ont déjà été dites et écrites, et vécues ce qui revient presque au même…la vie dépassant l’écriture. Je ne crois pas non plus à la banalité de certains sentiments, ou expériences. Par exemple, quand on vit un moment de grâce, comme la tendresse qu’on nous témoigne, ou qu’on reconnaît, en est un, et qu’on en prend conscience, on n’est pas dans du banal, on est dans du solaire. D’ailleurs le Soleil qu’on connaît bien, qui se lève et se couche, qui nous fait vivre, et mourir parfois, c’est simple comme bonjour aussi, et pourtant c’est inouï, et n’importe quel être vivant en profite, ou le subit. Mais y'a pas que le Soleil... Ce qu’il y a de grand dans cette tendresse des petits enfants (mais pas seulement) c’est la gratuité. Avec la gratuité, on aborde une autre dimension, celle du don peut-être. Je me rends compte que je suis assez confus ici…simplement je voulais dire que le banal de mon poème je ne le discute pas, mais le banal de la tendresse je n’y crois pas…mais peut-être ceux qui ont trouvé de la banalité dans mon poème ne visait en cela que ma façon d’en parler…de la tendresse. Dans ce cas je n’ai rien à dire pour ma “défense”, dans le cas contraire, ce serait dommage. A+ Corbivan PS. je connais un petit chemin de campagne qui passe sur le plateau derrière chez moi, j'y marche souvent, c'est un petit chemin de rien du tout, dans un paysage assez banal, ce chemin est assez plat aussi d'ailleurs, et pourtant plein de surprises, en fait il suffit de se pencher...et de ne pas marcher trop vite pour le découvrir.
Contribution du : 26/07/2016 23:28
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Re : La tendresse... |
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Chevalier d'Oniris
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02/07/2015 10:36 Groupe :
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Si tu veux entendre respirer, ferme les yeux, fais le silence et écoute. Si tu veux entendre la tendresse, alors, écoute-toi respirer : tu as sûrement cette chance de pouvoir la vivre et de pouvoir t'en souvenir quand tu relis tes poèmes ; et je suis sûr que ton haleine a l'odeur de ta tendresse.
Quelqu'un comme moi, qui connais mal la tendresse, est incapable de la ressentir par ton poème ; parce qu'il n'est bon qu'à faire sortir de la mémoire les vieilles sensations. Moi je n'ai pas de ces sensations dans le stock de ma tête. C'est juste plat. L'intérêt de la poésie, c'est qu'elle permet de mentir ; j'aimerais qu'elle me donne à croire que je possède de tels souvenirs. J'aimerais sentir, plutôt qu'un truc plat, les petits chocs qu'un moment tendre nous donne à sentir. Tu comprends ? Je crois que ton poème fonctionne avec la banalité des moments de tendresse, et que sans l'expérience de cette banalité, ton poème ne fonctionne pas. Au mieux, tu me rends jaloux ; et presque content pour toi. Mais ça manque d'effusion pour que je ressente vraiment de la sympathie. A+ Sodome
Contribution du : 27/07/2016 00:03
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Re : La tendresse... |
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@Sodome
merci pour ta réponse, très intéressante, le seul truc que je ne comprends pas bien – ou ce que je crois comprendre me chiffonne un peu – c’est quand tu dis 'L’intérêt de la poésie, c’est qu’elle permet de mentir '… a+ Corbivan
Contribution du : 27/07/2016 13:11
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Re : La tendresse... |
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Chevalier d'Oniris
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La poésie c'est un mensonge, c'est une forme qui n'a rien à voir avec ce dont elle parle. Des lettres, des couleurs, si tu préfères ; c'est qu'un tas de matière qui nous ment et nous permet de croire à des choses.
C'est ça l'intérêt de la poésie, c'est qu'un petit bout de pixels numériques nous donne l'illusion d'un sentiment. Les autres, en lisant ton poème, ont éprouvé le sentiment de la tendresse, non ? Ils en ont eu le souvenir, au moins. Mais c'est qu'un fantôme, c'est que le reflet de la tendresse. Ils n'avaient aucune raison de la ressentir, ils n'ont pas d'enfant sous la main à aimer, ils n'ont pas d'objet auquel s'adresse immédiatement la tendresse qu'ils ressentent. Ce que je te reproche, donc, c'est que ton petit bout de pixel (ton poème) ne suscite pas la tendresse elle-même mais le souvenir de celle-ci. Il ment en disant : "je suis le souvenir de la tendresse" Je voudrais qu'il mentent en disant : "je suis le sentiment de tendresse" Ce serait un mensonge beaucoup plus beau, mais je crois qu'il demande beaucoup de génie. A+ Sodome
Contribution du : 27/07/2016 13:39
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Re : La tendresse... |
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@Sodome
J’avais pas compris, merci de ton explication. Mais je m’inscris un peu en faux…pas sur mon manque de génie qui est patent ; o) mais sur ce que tu dis du 'souvenir de la tendresse' vs 'la tendresse'…en fait on peut lire (il me semble) le poème sauf les trois derniers vers comme évoquant non pas le souvenir de la tendresse mais la tendresse. Bon je n’ai pas poussé ce sens plus général, faute de génie, certes, mais aussi parce que ce qui a suscité le poème est un souvenir, un souvenir d’une découverte, car moi aussi j’avais un stock assez limité avant…ce fameux soir d’été… a+ Corbivan PS. si je suis ton raisonnement sur le mensonge de l'image, on pourrait dire que toute représentation ment.
Contribution du : 27/07/2016 14:06
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Re : La tendresse... |
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Maître Onirien
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15/11/2008 09:48 Groupe :
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20252
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Je partage entièrement ce paragraphe écrit par Corbivan (post 4)
mais essentiellement en ce qui concerne la poésie en vers libres: " Ce que je voulais dire ici c’est qu’en poésie, ou en littérature, certains veulent du nouveau, ou du dérangeant, de la sensation forte sous une forme ou une autre…un renouveau du langage…de l’intelligence…du piquant ou du trash… ou du vocabulaire chiadé, moi j’y cherche de la vérité, de la sincérité. J'aime y reconnaître le souffle d'un homme ou d'une femme qui simplement respire...pas qui pense, ou qui brode, mais qui respire (même en rêvant), et qui en ment pas. "
Contribution du : 27/07/2016 16:06
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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