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Re : Le bien qu'on s'est fait
Visiteur 
(Heu... lorsque je parlais de "fondu sur noir", je voulais dire que l'extinction de l'image survient avant la fin de la scène. Ce procédé est reproduit plusieurs fois, notamment lorsque la gamine demande au vieux si le prénom qu'elle a choisi pour lui lui plait. L'effet produit en début de scène n'est pas le même que celui produit en fin de scène, probablement parce que beaucoup plus classique, par exemple lorsque l'employé municipal vient fermer le parc).

D'ailleurs, la scène avec l'employé municipal utilise un autre procédé que, personnellement, j'aime bien. Une scène (il y a une scène par journée, sauf deux journées qui sont éludées) se termine par la fuite de Maëlle hors du parc. Il s'agit du mardi.
Le début de la scène suivante ne précise pas le jour. On peut croire qu'il s'agit de la fin du récit du mardi.
Ce n'est qu'à la fin du récit de cette partie qu'il est révélé qu'il s'agit en fait du mercredi, car l'on revient à rebrousse-temps sur la fin du récit du mardi.

"Si Daniel fut réveillé par le gardien du parc, c'est qu'il s'y était endormi. Et s'il s'y était endormi, c'est que, toute la journée durant, il guetta le passage d'une fillette qui jamais n'y parut. C'était un mercredi. La veille, la fillette s'était enfuie et Daniel n'avait pas pu la retenir. C'était un mercredi et ce fut un jour d'une infinie tristesse."

Ce procédé-là me semble plus particulièrement littéraire, sans doute plus difficile à mettre en place cinématographiquement, mais je me trompe peut-être.

Contribution du : 09/03/2012 16:40
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître W
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Incognito a écrit :
Tu vois que, finalement, on peut se rejoindre sur certaines choses ! Suffit de remplacer le lecteur par une caméra et, du coup, ça te plait déjà beaucoup plus.


Oui, mais pas seulement, même si j'aime qu'on me fasse visualiser les scènes.

Toi (et d'autres) et moi se retrouverons toujours tant que l'auteur surestimera le lecteur.

En littérature, mais dans l'Art de façon générale, il faut presque toujours considérer le lecteur bien plus capable (émotionnellement, intellectuellement, spirituellement...) qu'il ne l'est en réalité.

W.

Contribution du : 09/03/2012 17:01
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Visiteur 
Sans doute, mais le dosage est délicat. Je n'apprécie pas qu'on me paume dans les brumes, mais j'aime pas non plus qu'on me prenne pour un con.

D'ailleurs, je me suis un peu paumé entre tes dernière et avant-dernière phrases. Que veux-tu dire exactement ? Qu'il ne faut pas en faire trop et laisser le lecteur se débrouiller comme un grand, c'est-à-dire considérer qu'il en est capable (le surestimer), alors qu'en réalité il ne l'est pas (en réalité, il l'est moins que selon nos estimations) ? Mais dans ce cas, en réalité, il ne pigera rien.

Bref, je veux bien qu'on se retrouve, mais faudrait d'abord que je sache sur quoi exactement.

Je précise que je ne fais pas partie des lecteurs futés, c'est-à-dire que je peux passer à côté d'un truc gros comme une maison, peut-être parce que je peux me lécher les babines pendant cinq minutes lorsque je viens de lire une phrase qui m'a plu et que, du coup, je perds un peu la trame, ou alors peut-être tout simplement parce que je suis con. Par contre, qu'on insiste un peu trop sur un truc que j'avais déjà pigé depuis cent cinquante phrases et je me sens vraiment pris pour un abruti. Finalement, c'est peut-être juste une question d'ego. On parle souvent de l'ego des auteurs, mais qu'en est-il de celui des lecteurs ? Ou alors, c'est parce qu'ici, on est les deux à la fois (je veux dire auteur-lecteur, je parlais pas du binôme auteur-con et lecteur-con).
Tiens, c'est pas con, ça ! Faudrait monter un site où il n'y aurait, d'une part, que des auteurs et, d'autre part, que des lecteurs. Oui, enfin, je crois pas que ça tiendrait longtemps. Tous les lecteurs se barreraient et il ne resterait que les auteurs.
C'était ma réflexion de pré-week-end

PS: Greg, surtout, tu nous dis si on est HS, hein !

Contribution du : 09/03/2012 19:00
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître Onirien
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Et s'il s'y était endormi, c'est que, toute la journée durant, il guetta le passage d'une fillette qui jamais n'y parut.


ah tiens, j'ai lu plus haut que vous vous êtes assuré de la conformité à la langue française de vos phrases et j'ai sans doute tort mais là, pour moi, il y a une concordance des temps qui me semble erronée. Et ça n'est pas la seule dans le texte, d'ailleurs. Je vous livre juste mon sentiment à titre indicatif, n'en tenez pas compte si vous êtes sûr des experts que vous avez consultés.

Contribution du : 09/03/2012 19:49
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Onirien Confirmé
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Si je peux me permettre...
Prendre le lecteur par la main (on dirait une chanson...), le prendre pour un con, se croire plus futé qu'il ne l'est, non seulement ça risque de l'agacer, mais ça ne vaudra que des éloges honteux.
Le lecteur, (je ne parle pas de ce jeu, où les auteurs ont fait ce qu'ils pouvaient, pris qu'ils étaient par les contraintes, de temps notamment) j'estime qu'il doit être considéré comme plus malin que le narrateur. Quitte, si on est Nabokov, à le piéger- pour sa plus grande joie (en tous cas la mienne).
J'aime bien, aussi, le point de vue de Salinger (J.D.) qui "définit" son lecteur, lui attribue mille qualités dont, certaines, qu'il ne saurait avoir.
Bref, (je m'embrouille, je vais par sauts et gambades, mais,) une fois encore, la confusion auteur/narrateur me semble au centre de votre débat.
Bise aux deux. Et que le plaisir gagne !
(Moi, je dois être H.S. à donf- j'espère ne pas me faire taper sur les doigts.)

Contribution du : 09/03/2012 19:59
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Visiteur 
Je trouve au contraire qu'on touche la à un sujet qui est au coeur de toutes nos histoires ! Pas de HS pour moi, non. Personnellement, j'ai tendance à sur-estimer le lecteur, à me dire que s'il réfléchit, ma foi, il devinera tout seul. C'est pas drôle de tout lui donner. Mais bon, du coup je me retrouve avec des pourquoi ci et pourquoi ça à tout va. Mon but ultime, c'est de parvenir au botterisme (ce mot n'existe pas) : montrer assez pour que le lecteur le moins imaginatif soit guidé convenablement, et semer des indices pour le lecteur attentif et friand d'énigme. En tant que lectrice, j'aime pouvoir relire un livre et y découvrir de nouvelles choses. "heiiiiiin j'avais pas vuuu, trop bon!" J'aime bien aussi suggérer, à demi-mot, ou bien tout faire pour mener le lecteur dans une direction, ne pas donner la fin (qui parait alors évidente) et faire comprendre plus loin que non c'était pas ça du tout. Type basique: je te drague, tu me dragues, nous nous dragons, on se plait, j'arrive chez toi, nous échangeons un sourire complice. Trois chapitre plus tard nous apprendrons que nous avons simplement bu un verre devant un film. CA j'adore. Faire des liens entre des trucs qui a priori n'ont rien à voir aussi. Enfin bref, des structures plus complexes qui s'adptent selon moi mieux à un roman qu'à une nouvelle.

Mais qu'à cela ne tienne, dans le genre dans lequel j'écris (héroïc fantasy), si on veut rendre son monde plausible et intelligible, il faut tout de même garder à l'esprit que le lecteur est un con, et feignant, avec ça (ie qu'il faut expliquer, quand même, de temps en temps)

Contribution du : 09/03/2012 21:44
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître W
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Incognito, deux questions :

1/ pourquoi j'ai l'impression que tu m'engueules dans ton dernier post ?
2/ Pourquoi t'es passé soudain en "Visiteur" ?

W

Contribution du : 09/03/2012 22:01
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître Pattie l'Orthophage
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Je peux répondre à la deuxième question, parce qu'on l'a appris ce soir chez les Orgas : Incognito a demandé et obtenu la suppression de son compte. On n'en sait pas davantage.

Contribution du : 09/03/2012 22:10
_________________
C'est quoi cette mode de bâcler ses loisirs à toute vitesse ?
Turtle Power !
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître Onirien
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05/06/2009 23:42
De La Thébaïde
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Flute ! Un gros coeur, Inco !

Contribution du : 09/03/2012 22:53
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
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Re : Le bien qu'on s'est fait
Maître W
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Incognito

Ce que je voulais dire plus exactement est qu'il faut partir du principe que le lecteur est une personne qui nous ressemble, qu'il est notre miroir en quelque sorte ou au moins qu'il contient une part de nous même et donc qu'il peut voir et comprendre dans notre texte ce qui n'apparait pas (mais qu'on a subtilement mais sciemment laissé sous entendre)...

Mais pas seulement et je dirais même plus, qu'il pourrait même voir et comprendre ce qu'en tant qu'auteur on n'a jamais voulu dire ou écrire (après l'auteur doit avoir la franchise de l'admettre et de ne pas prétendre qu'on a avait pensé à tout car c'est archi-faux même chez les plus grands).

Bien sûr et comme tu le dis, il est question de trouver le bon dosage pour ne pas surligner les effets ou tomber dans un hermétisme qui le rebute ou le décourage.

W

Contribution du : 09/03/2012 23:48
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