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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
Maître Onirien
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Oui, il est bien évident que, par exemple, La Prose du Transsibérien de Cendras n'est pas de la poésie.

Quand on me donne une définition de la poésie, je sais pas, c'est comme une conviction politico-métaphysico-existentielle ou une recette de cuisine: au début ça me surprend, ensuite ça m'effraie un peu, puis au final ça m'ennuie profondément.

Contribution du : 03/06/2019 20:03
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
Expert Onirien
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A Hananke

Bonsoir Hananke,

Sur la longueur des poèmes, je crois avoir déjà exprimé mon point de vue. Je pense qu’il n’y a que deux sortes de poèmes : les bons et les mauvais. Un texte mauvais est toujours trop long, un bon texte parait toujours trop court. Si vous me dites que vous vous emm… en me lisant, c’est que je suis mauvais, incapable de retenir votre attention, ou en dehors de vos centres d’intérêts. Pas besoin de sortir votre décamètre.
D’ailleurs c’est quoi, la longueur ? Vous avez des textes de quarante vers qui s’avalent d’une seule traite, et des sonnets qu’il faut lire six fois pour bien les comprendre.

Je ne suis pas sûr que votre exemple de Baudelaire, à qui je voue une admiration sans bornes, soit le mieux choisi. Car Baudelaire a été nourri aux romantiques, Hugo en tête, et aux parnassiens, dont son ami Théophile Gautier. Tous ces raseurs ne mégotaient pas sur la tartine. Peut-on dire qu’ils « se noyaient », ou noyaient leurs lecteurs.

Dans les fleurs du Mal (recueil qu’il craignait voir considéré comme une « plaquette »), allez chercher le poème les « petites vieilles » : 26 quatrains, et vous me direz s’il vous tombe de mains.
Alors, bien sur, un poème très court peut dégager une puissance poétique intense, « aller à l’essence des choses » et constituer un véritable bijou de taille restreinte. Et l’on peut préférer, et se satisfaire, de ce type de texte, où ont excellé les meilleurs.

Mais faut-il bannir les poèmes descriptifs ou narratifs ? Ne peuvent–ils pas, aussi, avoir de valeur poétique ? Le long, le non concentré, le folâtrant…ne peuvent-ils séduire ?

Sur la taille, Poe fixe pour limite la longueur de l’attention humaine. C’est absurde. La capacité de concentration varie selon les individus. Certains seront épuisés par un demi-haïku. D’autres engloutiront la légende des siècles sans respirer. De plus, un même individu a son potentiel qui varie en fonction de son état de fatigue, de son âge etc… J’aimerais bien récupérer mes capacités d’il y a trente ans.

L’art du poète ne peut se formater sur les aptitudes du lecteur. Dont les limites varient aussi en fonction de la complexité de l’auteur.

D’ailleurs existe-t-il une taille idéale pour un poème proposé sur Oniris ? La lecture électronique a-t-elle ses exigences particulières. A partir de combien de lignes, en moyenne, le commentateur décroche-t-il ? A-t-on des statistiques et des ratios qui permettraient de formater son texte en ayant les meilleures chances de bon accueil ? Quel est le meilleur rapport nb de plumes/nb de vers. Si je veux obtenir cinq plumes, ai-je statistiquement raison de tabler sur un 15,43 vers, par exemple ?

Tout cela pour vous dire, cher Hananke, que vos critères de longueur vous sont personnels, qu’ils tiennent compte de vos goûts, de vos aptitudes ou de vos envies à vous investir. Que bien sûr, sur la base de vos critères, vous pouvez légitimement exprimer votre degré d’adhésion personnel à un texte. Mais dire que ce texte, que vous jugez trop long, doit subir une « épuration » pour se ranger à vos normes me semble un peu autocratique. Et je préfère vous approuver quand vous dîtes : « chacun fera à sa convenance ».

Amicalement M.

Contribution du : 03/06/2019 22:50
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
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Le propos central du poème était de mettre en évidence l'impérieuse nécessité de se méfier des affirmations péremptoires et des certitudes qu'elles sous-tendaient. Chacun a reconnu que la démonstration était convaincante sur le fond. C'est amusant de constater que ce fil se trouve pris au piège de ce que le poème avait brillamment écarté, et tout cela à partir d'une remarque sur la forme, en l'occurrence sa longueur. Et nous voici replongés, comme en l'an 40, dans une salle guerre qui avait si vite oublié la précédente (cf aussi plus récemment le poème Verdun de Poldutor qui l'évoquait sur le site)… Les conséquences en seront bien moins graves, concédons-le, …quoique… eh oui si la poésie ne sauvait pas le monde comme ont pu le croire certains !! Bon je divague… revenons au sujet de la concision qui serait gage de meilleur charge poétique.

Ce que je sais sur ce poème, c'est que je n'avais même pas remarqué sa "longueur" ; quand je m'en soucie en général, c'est que je commence à me barber ou que je n'aurai pas dû en commencer la lecture si je n'avais pas le temps nécessaire à une lecture sans contrainte.

Et puis, je ne sais pas mais quand on voit le Bateau Ivre, remarque-t-on que c'est tout de même "assez long", se pose-t-on la question de son aptitude à faire poésie inspirée ?... Et puis tant d'autres cas nous le démontrent…

Ceci dit Mokhtar, je veux vous dire que j'adhère complètement à votre post #12, votre démonstration me semble à la fois "raisonnable", bien aimable et bien écrite. Concise bien que peu courte (hum...:)), mais avec les mots nécessaires.

Vincente

Contribution du : 04/06/2019 00:54
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
Visiteur 
Bonjour Mokhtar

Bien sûr que chacun fait à sa convenance mais vous ne m'ôterez
pas de la tête que plus un poème est long, plus il perd en qualité,
en intensité poétique.
Ce pourquoi, toutes les longues tirades de l'époque romantique
sont pratiquement tombées à la trappe, mis à part Hugo,
des autres on ne souvient que de quelques vers.
Idem pour les longs poèmes de Leconte de Lisle.
Je vous écrit des extraits de ce que cite Luc Decaunes dans son anthologie parnassienne :

"Ses très longues digressions ne brillent trop souvent que de paillettes
éparses : et c'est normal un long poème étant difficilement
supportable en noyant l'énergie poétique dans le superflu du discours."

etc...etc...

Bonne journée

H

Contribution du : 04/06/2019 08:37
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
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Bonjour à tous,

@Hananke,
Sans vouloir jouer sur les mots, je dirais que, pour ce que vous appelez de "l'intensité poétique", il me semblerait plus adéquat d'utiliser l'expression "densité poétique" ; ceci pour rappeler que ce qui est dense, resserré, comprimé n'est pas forcément meilleur en saveur. Quand la douceur profite d'une mise en bouche, d'une habituation au plaisir et à l'émotion par quelques préliminaires, cela peut demander de prendre un peu de temps, il peut advenir aussi de très belles sensations. Je ne parle pas de délayage ou de dispersement, ce que Luc de Caunes qualifie, pour appuyer son argument de façon un brin tendancieuse, de digressions.

Ainsi, il me semble que si la concision est bénéfique, au sens où il sera bien entendu regrettable d'utiliser trois mots quand deux produiraient la même pertinence, la quantité de termes doit être "ajustée" non à une injonction de principe, mais à la volonté spécifique de chaque texte. Il n'y a pas lieu de s'effrayer d'une certaine générosité de la formulation si elle a vocation à servir l'intention.

À cet égard, concernant les lectures sur le site, ne faisons-nous pas l'amalgame entre ce qu'un lecteur onirien est en mesure de recevoir, et ce qu'un lecteur dans l'absolu pourra adopter ? Les courts oniriens sont plus lus, donc si la premier souhait de l'auteur est de maximiser le nombre de lectures, il est effectivement plus "efficace" de rester sobre sur ce plan sur Oniris. Mais ceci est un autre débat…

Vincente

Contribution du : 04/06/2019 10:40
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
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A VINCENTE

Bonjour Vincente,

Merci de si bien expliciter notre convergence de vue sur la longueur des textes, qui n’est pas forcément diluante et délayante. Mais qui peut aussi développer. (Je parle en général, pas de mon texte en particulier).

Je trouve que vos mots pertinents enrichissent et clarifient ma position de principe.

Encore Merci. M.

Contribution du : 04/06/2019 13:44
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Re : Le couac du quoique, acte de contrition
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A CAT

Merci, Cat, d’avoir choisi la bonne porte d’entrée pour ingérer mes pontifianteries. Ton appréciation favorable, qui me réjouit, montre que tu as l’estomac bien accroché.

Euh… à propos des sommités expertes en règles prosodiques, affirmer « à chaque baudet son soc » est un peu osé. Tanktiyè, pourquoi pas : « à chaque âne son picotin ». Faudrait pas que ta copine Cristale traine dans les parages…

Contribution du : 05/06/2019 20:22
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