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Re : Le dernier ciel de Lucinda
Expert Onirien
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De Béthune
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Bonsoir,
Je n’ai pas pu vous répondre plus tôt car j’étais au travail.
Tout d’abord, un grand merci pour votre réponse développée.
Je pense aussi que l’imagination ne surgit pas de nulle part et qu’il faut un élément déclencheur, par exemple un fait réel, une situation vécue, un lieu. J’en ai fait l’expérience il y a peu de temps. Par ailleurs, je pense que l’imagination peut aussi surgir de nos lectures. Je pense à Lovevraft qui ne sortait pas beaucoup de chez lui, et pourtant, quelle œuvre et quel univers ! et parfois avec des détails géographiques bien réels !
Pour en revenir à votre texte, j’ai aimé cette scène avec Lucinda en flamme car elle avait quelque chose de fantastique et de sublime. Et, en effet, la littérature sublime la réalité. On peut aussi la fantasmer comme le verre que vous avez imaginé boire cul sec ou l’enfant enseveli sous le lit.

D’accord, j’accepte de répondre à vos questions.
1) Je n’ai pas ressenti d’attachement vis-à-vis des personnages de votre histoire. Je ne me suis pas identifiée à eux. Je n’ai pas non plus ressenti de défiance ou de rejet. Je me suis sentie étrangère à leur monde et à leur mode de vie. Je suis restée à distance et les ai observés avec curiosité et intérêt comme s’ils étaient d’un autre monde et vivant dans une autre réalité, un peu comme une secte. Je me rappelle avoir utilisé ce mot dans mon commentaire. Et enfin, j’ai ressenti une angoisse et un malaise en raison du mystère suscité par la situation étrange de Lucinda recluse dans sa chambre. J’ai ressenti quelque chose de pesant planant dans l’atmosphère.
2) Je pense que le narrateur de l’histoire s’est également posé en observateur en nous décrivant cette famille et qu’il a également ressenti une fascination et même une tendresse. On le sent, par exemple, quand il parle du rire de son futur beau-père. Mais, je pense aussi qu’il a ressenti comme moi une sorte de malaise, d’angoisse, en raison de la situation de cette Lucinda. Et c’est ce poids, cette sensation morbide incarnée par le squelette dont il a la vision qui va le faire vomir.
3) Non, le narrateur ne m’a pas semblé tirer les ficelles. Il s’est laissé imprégner de l’atmosphère régnant dans cette famille. Ce sont plutôt les personnages qui m’ont semblé le guider, le troubler, le fasciner, l’intégrer à leur monde, l’inspirer…
4) Je pense avoir jugé objectivement ce texte en analysant les choses suivantes ;
- La richesse des descriptions (Le portrait des personnages, leur mode de vie, les détails qui nous plongent dans leur milieu, qui nous emmènent dans cet ailleurs).
- Les procédés narratifs et littéraires (le suspense autour du personnage de Lucinda, les éléments amenant une atmosphère pesante, inquiétante et même un peu fantastique (le rocher un peu divin, Lucinda un peu sorcière), la dimension métaphorique (ex. la métaphore de l’ours ou celle contenue dans le titre), la dimension implicite (le réchauffement climatique comme un danger imminent, on sent un présage de fin du monde par le feu…).
- Et enfin, la chute assez énigmatique ouvrant sur diverses interprétations avec ce rire qui renvoie à celui de Lucinda.

Contribution du : 08/11/2022 19:37
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Louis

Un aveu, d’abord. J’avais déjà lu quelques-uns de vos commentaires par le passé et je les trouvais un peu étranges, presque incongrus, comme si vous cherchiez à réécrire le texte de l’auteur. Disons que je ne saisissais pas bien le sens de ce que vous faisiez. C’était avant d’en faire l’expérience intime, et j’écris volontairement intime plutôt que personnelle. Vous avez vraiment une manière très particulière de commenter. Un peu frustrante en première approche, pour moi qui m’attend peut-être à une analyse plus traditionnelle si on pouvait la qualifier ainsi. Vous avez du commentaire une approche presque psychanalytique. Il faut que je m’y adapte, que je relise, que je relise encore. Il y a sensation d’intrusion, dans un premier temps, mais j’accepte de perdre le contrôle de ce que j’ai écrit et même le contrôle de moi-même en tant qu’auteur, voire en tant que personne.

C’est intéressant, très intéressant, troublant même par endroits.

Je pourrais malhonnêtement valider tout ce que vous avez écrit en confirmant que la finesse et l’intelligence que vous avez trouvées dans le texte sont bien celles de l’auteur, mais la réalité est différente. Je découvre en vous lisant un texte meilleur que celui que j’ai écrit. Et par là même, je commence peut-être à comprendre votre démarche. Vous ne réécrivez pas le texte. Vous n’en analysez pas les intentions. Vous y marquez les éléments porteurs de sens essentiel et établissez des liens entre eux, qu’ils soient de concordance ou d’opposition. Ce faisant, vous le dépouillez du langage lui-même, des signifiants, pour n’en conserver que des signifiés comme des nœuds placés dans un réseau, ce qui, signalons-le au passage, rend la radiographie indépendante du style, qui pourrait être totalement différent bien qu’habillant la même matrice. Je ne dis pas que le style n’apporte pas sa tonalité au texte, mais il n’en modifie pas la substance.

Suis-je sur la bonne voie de la compréhension de votre démarche ?

Vous relevez les signifiés essentiels dans le texte, indépendamment de la volonté de l’auteur de les y avoir placés.

Ainsi par exemple, je ne me rappelle pas ou n’ai peut-être même jamais connu le prénom de la recluse, sans doute jamais nommée puisque jamais présentée. Je lui ai cherché un prénom et, tout à fait par hasard, me suis rappelé le prénom d’un personnage d’un film américain (titre français : Prédictions), personnage mystérieux dont le prénom présentait l’avantage de pouvoir être portugais. À aucun moment je n’ai songé à la racine du prénom, que je connais cependant. Et pourtant, en effet, lumière et obscurité sont deux signifiés forts du texte. Le choix du prénom était-il inconscient de ma part à défaut d’être conscient ? Peut-être, mais je ne le crois pas. Mettons cela sur le compte du hasard, un hasard très heureux. Ceci m’interroge personnellement d’une manière très troublante. Que j’aie été choqué après la révélation de la réclusion de Lucinda est naturel, mais pourquoi ai-je avant cela été attiré par l’obscurité, par une lumière à chercher dans l’obscurité plutôt qu’en plein jour ?

Le personnage Ana me posait un gros problème. Pour raison personnelle, peut-être simplement par pudeur, je n’avais pas envie de parler de lui. Il ne pouvait pas être absent puisqu’il était la justification même de la présence du narrateur en ces lieux, mais il n’avait a priori pas de rôle particulier à y tenir dans le cadre de cette nouvelle. Je lui ai donné un rôle secondaire afin qu’il ne soit pas totalement absent, mais c’est en effet la sensation de son absence qui domine et qui interpelle sans doute. Cette fois, le signifié fort (l’absence) n’est pas le résultat du hasard, plutôt d’une impasse scénaristique. Ce signifié fort est bien entendu central puisque Lucinda est absente et il est naturel qu’on songe à mettre cette absence en rapport avec celle d’Ana. Il y a d’ailleurs une troisième absence que vous n’avez pas évoquée, mais qui existe pourtant : celle de l’épouse d’Albano, qui n’était pas veuf au moment où se déroulait l’histoire. Elle est évoquée furtivement dans le texte, mais je ne l’ai pas placée dans l’histoire pour réduire le nombre de personnages. Peu importe le caractère autobiographique. Il faut considérer le texte par ce qu’il contient. Trois femmes, trois absences. Seule Avozinha, la matriarche, est présente, et même très présente.

Au tout début, j’écrivais de manière intuitive, spontanée, de la première à la dernière ligne, en revenant ensuite sur le texte uniquement pour des questions de style ou plus généralement de langage, mais pas pour en modifier les éléments ni leur agencement. C’était très expérimental. Au cours du temps, j’ai fini par identifier des éléments, les modifier ou modifier leur agencement, mais par tâtonnements, de manière un peu brouillonne et sans doute peu efficace. Ici, la sphère rocheuse est un très bon exemple d’élément que j’ai clairement identifié, apparu d’abord de manière incongrue dans le cours de l’écriture, mais que j’ai choisi de garder et de développer plutôt que de l’éliminer. Je pense qu’on peut l’associer à la fois au concept de permanence et à celui de menace. Un même signifiant associé à deux signifiés différents ne brouille-t-il pas un peu la clarté de sa fonction ? À tout le moins, sa manipulation en est plus complexe et peut mener à des maladresses.

Je pense donc être passé au cours du temps d’une écriture totalement expérimentale à un travail un tout petit peu mieux organisé, mais sans avoir encore pu établir de plan de travail clair.
Si j’ai bien compris votre méthode, vous me donnez ici un outil pour analyser un texte de manière beaucoup plus formelle, systématique, claire et rigoureuse, de sorte à opérer des choix mieux réfléchis.
Le défi consiste sans doute à l’utiliser sans perdre la fraicheur de la spontanéité, cette dernière étant peut-être ce que j’ai de mieux à mettre dans un texte. C’est d’ailleurs peut-être en partie ce qui pousse Bellini à juger un peu différemment la fiction et l’autobiographie, ce que je fais d’ailleurs moi-même, mais j’aimerais être jugé sans cette distinction et, peut-être pour l’exprimer autrement, sans bienveillance particulière.

Reste à savoir comment étudier le réseau des signifiés dans sa dynamique. Le réseau des signifiés n’est pas posé de but en blanc. Les signifiés apparaissent et les liens entre eux se tissent dans le cours de la narration. Voilà encore un aspect complexe à prendre en considération.

J’imagine que l’expérience vous permet de faire ce genre de commentaire un peu plus rapidement, mais cela doit tout de même vous demander beaucoup de temps. Merci d’avoir consacré de votre temps à ce texte et, au-delà du texte lui-même, à un auteur qui aura à cœur de faire fructifier ce temps offert.

Contribution du : 09/11/2022 14:51
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Angieblue

Il va de soi que vous ne pouvez pas interrompre votre travail. Moi-même, j’ai travaillé durant trente-sept heures presque sans interruption et c’est au cours d’une nuit blanche que j’ai pris une pause pour m’offrir le plaisir de répondre à vos questions. Merci d’ailleurs d’avoir également répondu aux miennes.

J’aimerais remercier chaque commentateur en commentant l’un de ses textes et c’est dans ce but que j’ai lu votre nouvelle « La maison aux volets rouges ». J’en suis affreusement désolé, mais je ne me sens pas outillé pour le commenter.
J’espère que vous voudrez bien considérer notre échange sur ce fil comme remerciement suffisant.

Contribution du : 09/11/2022 16:07
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Fogo,
Bien sûr que c'est largement suffisant !
Il y a des personnes qui n'ouvrent pas de fil de remerciement ou qui remercient globalement tous les commentateurs sans répondre de manière individuelle.
Moi, quand je consacre du temps à lire un texte et à élaborer un commentaire, je souhaite juste que l'auteur consacre un peu de temps à me répondre. Et là, c'est chose faite !

Contribution du : 09/11/2022 16:34
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Fogo

Vous vous détournez d’abord de votre texte pour mettre l’accent sur mon commentaire et sa « méthode », et m’interrogez sur sa nature.
Je dois dire d’abord que je rejette ce terme de « méthode », et qu’il n’est nullement dans mon intention d’énoncer un "Discours de la méthode’’.
D’abord parce que je n’ai pas de "méthode’’, au sens d’un certain nombre de règles posées a priori, que j’appliquerais dans mes commentaires.
J’ai juste une pratique du commentaire qui, par la réflexion sur celle-ci, à laquelle vous m’invitez, reposent, dirais-je, sur quelques principes.
Bien sûr, il ne s’agit pas pour moi de « réécrire le texte » en guise de commentaire, vous le reconnaissez vous-même, et jamais l’on ne m’a reproché une tentative de réécriture.
Ma pratique repose d’abord sur le principe de plaisir. Je lis un texte, s’il ne me rejette pas parce que trop mal écrit, s’il produit un plaisir de lecture, et d’autre part me semble riche de contenu, non superficiel, je suis alors tenté, si je dispose du temps nécessaire, de le commenter.
Le temps passé sur un texte importe peu, nul ne me contraint à commenter, et je suis à la recherche d’un autre plaisir, celui de la découverte de la richesse qu’il contient, dans sa "profondeur’’, dans les différentes strates de son épaisseur.
Pour cela, le principe auquel je me tiens est celui de la lecture attentive, à chaque phrase, à chaque mot.
Et je crois que les mots dont on fait usage dans un texte ne sont pas là « par hasard ».
C’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dites que le nom du personnage « Lucinda » est à mettre « sur le compte du hasard ».
L’illusion principale à propos des textes que l’on écrit, c’est de croire en être un "auteur’’, sujet et maître de sa parole ; d’être le roi, le souverain qui commande à son écriture, de telle sorte que le texte n’obéisse qu’à ses intentions conscientes.
Il ne s’agit pas de refuser la notion d’« auteur », mais de se délivrer des illusions à son égard.
La parole toujours nous trahit ! Dans le sens où l’on en dit toujours plus que ce que l’on croit dire consciemment.
Un plaisir n’est tel que s’il est partagé. Le plaisir de la découverte que je recherche dans un texte n’est jamais si grand que lorsque l’auteur a éprouvé aussi un certain plaisir au commentaire reçu.
D’abord parce que son texte a suscité un intérêt. Et, de plus, que le commentaire lui a semblé pertinent.
J’essaie donc d’apporter une lumière nouvelle sur le texte, qui peut permettre à "auteur’’ de le reprendre dans une perspective plus ample, s’il le souhaite, ou différente. Ou de susciter tout simplement le plaisir de redécouvrir son texte ( comme on me le dit souvent, dans les remerciements à mes commentaires ).
« Je découvre en vous lisant un texte meilleur que celui que j’ai écrit » dites-vous. Cette remarque revient souvent, et l’on me dit que j’ai embelli, "magnifié’’ un texte. Il est vrai que je porte peu d’attention aux défauts qui m’apparaissent, et qui me semblent de peu d’importance et perfectibles, pour me concentrer sur ses qualités. Un principe général vaut pour moi, celui de valoriser les « vertus » plutôt que dénoncer les « vices ».

J’essaie aussi de saisir la cohérence interne d’un texte, et la complexité de ses lignes de narration.
Et de nouveau, je ne suis pas d’accord avec vous, lorsque vous dites : « cependant, vous le dépouillez du langage lui-même, des signifiants, pour n’en garder que les signifiés ». Au contraire, il me semble porter attention aux « signifiants », à l’exemple de « Lucinda » et ce qui s’entend dans ce nom en tant que « signifiant ».
Ce qui est exact, c’est que je formule peu de remarques sur ce que vous appelez « le style » de l’auteur, et plus généralement la forme du texte, pour en privilégier le contenu. J’y ai, en effet, renoncé, mais d’autres, nombreux, sur le site s’en chargent. J’ai voulu privilégier ce que d’autres négligent. Et puis, il faut bien le dire, les remarques formelles m’ennuient, et j’y trouve donc peu de plaisir, surtout s’il s’agit de constater la conformité ou pas du texte, poétique ou narratif, à des règles "académiques’’.

À propos de ce que vous dites du personnage de « Ana ». Je comprends les raisons pour lesquelles vous en parlez peu, et la rendez ainsi « absente ». Mais ces raisons, le lecteur ne peut pas les connaître. Je me doutais bien que le récit est autobiographique, mais en tant que lecteur, je ne peux pas savoir dans quelle mesure il l’est, et dans quelle mesure il laisse place à la fiction. Un autre de mes principes est de m’en tenir au texte, rien qu’au texte et à ce qu’il dit. Il m’arrive aussi de recourir à ce qu’on appelle « l’intertextualité », mais c’est pour apporter un éclairage supplémentaire au texte commenté.
Vous dites que « je n’analyse pas les intentions du texte », intentions qui seraient celles de l’auteur, en présupposant une différence entre les « intentions » et ce qui est effectivement écrit. Je crois qu’un lecteur ne peut pas faire cette distinction. Et qu’il ne peut s’en tenir, en core une fois, qu’à ce qui est écrit, et à la complexité des "ntentions’’ qui s’expriment et se manifestent effectivement.
Par contre, j’approuve ce que vous dites sur la « fraîcheur » et la « spontanéité » de l’auteur.

Pour ne pas être trop long, je dirais que je me moque un peu de savoir si mes commentaires relèvent des normes d’une « critique », ou d’une "explication", ou d’une "interprétation" ou autre ; comme vous l’avez compris, je me laisse guider principalement par le principe de plaisir.
Voilà, en souhaitant que vous ayez trouvé aussi du plaisir à mon commentaire, en plus de l’intérêt qu’il a suscité, et qui justifient vos réactions à son égard.

Contribution du : 10/11/2022 12:15
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Louis a écrit : Citation :
Un principe général vaut pour moi, celui de valoriser les «vertus» plutôt que dénoncer les «vices».


Et c’est bien pour ça que tout le monde vous encense, se repaît de vos louanges, jamais vous ne critiquez ! Je vous connais depuis longtemps Louis et j’ai bien remarqué ce besoin – principe dites-vous – à plaire davantage que déplaire. C’est là ou pour moi vous perdez de la crédibilité en tant que critique littéraire, dans la mesure ou vous escamotez les failles d’un texte, passées pieusement sous silence, pour n’en garder que le positif. Pourtant un écrit n’est jamais parfait, vos analyses aussi longues soient-elles resteront forcément incomplètes. Est-ce par crainte d’un retour de bâton, la peur de blesser ? Je l’ignore, ce que je sais c’est qu’il est plus facile de magnifier le beau que de remuer la fange…

Contribution du : 10/11/2022 13:19
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Citation :

Malitorne a écrit :
Je vous connais depuis longtemps Louis et j’ai bien remarqué ce besoin – principe dites-vous – à plaire davantage que déplaire.



Louis, si vous lisez ceci, faites donc plaisir à Malitorne : la prochaine fois que vous commenterez un texte, massacrez-le dans les règles de l'art. Je suis persuadé que vous excellez autant dans le dézingage que dans la louange.

Contribution du : 10/11/2022 13:30
_________________
L'esprit souffle où il veut, et personne ne peut être sûr en permanence de son propre génie ou de sa propre faiblesse.

Claudio Magris
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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Malitorne

Pour être tout à fait honnête, je suis sans doute actuellement à mi-chemin entre le point de vue de Louis et le vôtre, mais je peux en tous cas vous dire une chose : si j’avais un but d’évolution dans l’existence, il me pousserait davantage à m’inspirer du comportement de Louis que du vôtre. J’ai lu votre nouvelle « Le son des Balkans ». Je ne l’ai pas trouvée mauvaise. Je ne l’ai pas non plus trouvée bonne. Si je ne commente pas encore votre nouvelle, c’est parce qu’avant de le faire, je veux me détacher un peu de votre commentaire sous la mienne. Une chose, par exemple, ma sauté aux yeux : le nombre des personnages. Si je vous commentais aujourd’hui, je serais sans doute incapable de m’abstenir d’une remarque sarcastique.

On peut se dire nos quatre vérités, Malitorne. Il n'y a pas lieu, je crois, de s'en abstenir. Ce peut même être féroce au sujet des idées. Mais c'est tellement mieux lorsqu'il y a un respect élémentaire des personnes.

L'une de vos remarque m'intrigue. Je n'ai vu aucune louange dans le commentaire de Louis. La note ? Mais la note, je m'en fous. Je me fous de la sienne comme de la vôtre.

Contribution du : 10/11/2022 13:55
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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A Malitorne,

Bonjour Malitorne,

Pourquoi voudriez-vous que Louis se mette à faire des critiques sur les défauts des textes, puisqu'il vous dit que, d'abord il ne commente que ce qu'il aime bien, et qu'ensuite il affirme s'ennuyer à relever les éléments critiquables ? Il vient ici pour son plaisir, lequel est de commenter de la façon qu'il explicite fort clairement dans son intervention.

Est-ce à dire que sa critique est moins utile ? Pour avoir eu le plaisir de le lire parfois au bas de mes textes, je confirme avoir bien ressenti ce qu'explique parfaitement Fogo, et ce que Louis détaille dans son intervention.

J'ai bien eu cette impression d'être psychanalysé, démasqué dans mes intentions qui étaient inconscientes et surpris de les voir révélées au grand jour. A le lire, je replongeais dans mon cheminement comme s'il en avait été le témoin attentif. Il m'est arrivé qu'il me fasse comprendre le pourquoi et le comment de ce qu'au fonds de moi j'avais voulu exprimer (je ne sais pas si je suis clair).

"La parole toujours nous trahit ! Dans le sens où l’on en dit toujours plus que ce que l’on croit dire consciemment." On est dans l'essentiel du "job" de Louis. Et je vous certifie que réécrire un texte à la lumière de ses révélations exhausse la valeur de ce que l'on peut commettre. Parce qu'on domine mieux son propos.

Alors oui, se voir préciser ce qui cloche, ce qui est faible, est souvent un apport intéressant de ce site, puisque cela aide à mieux écrire, à s'améliorer. Je suis moi-même très friand de ces informations.

Mais puisque cela "barbe"Louis, pourquoi voudriez vous qu'il se force ?

Bien à vous, Malitore.

Contribution du : 10/11/2022 14:07
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Re : Le dernier ciel de Lucinda
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@Malitorne,

Louis, dans son post #15, répondait à Fogo au sujet de sa nouvelle et des composantes du commentaire qu'il a déposé.

Que vient faire dans ce sujet cette remise en cause d'un "principe général", personnel, que Louis a bien voulu évoqué ici ? Rien !

Chacun développe une manière propre de se pencher sur un texte, puis d'en rapporter une résultante selon un mode également personnel.

Je rajoute que l'ambition d'un commentaire sur Oniris n'est pas de formuler un avis de "critique littéraire".

Contribution du : 10/11/2022 14:41
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