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1 Utilisateur(s) anonymes
Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Maître Onirien
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15/01/2011 18:02 De Al Andalus
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Bonjour à tous-toutes...
Et merci au CE, aux commentateurs, aux lecteurs en général. Je voulais, sur ce topic, apporter quelques documents annexes sur le texte... Expliquer un peu la genèse de ce texte. Et au fur et à mesure répondre çà et là, à vos commentaires. Tout d'abord, le personnage dont il est question dans le titre : Tragabuches. Un personnage fascinant, s'il en est. Un personnage qui résume toute la grandiloquence et le stéréotype Andalou à lui tout seul. Un personnage aussi grandiose que ridicule.... Un petit click sur wikipedia, franchement je vous le conseille Tragabuches, chez wiki Ceci dit, pour répondre à Alexandre, il ne s'agit pas non plus d'un texte sur Tragabuches, pour le faire connaître. Le commentaire de Lunar-K correspond parfaitement à ce que je voulais faire avec ce personnage : Tragabuches, l'exalté, le sanguin, vient hanter le narrateur, et celui-ci hérite de son art, de sa violence, mais renonce à violer, renonce à tuer... Mais lisez plutôt le comm de Lunar, il dit ça si bien que ça fait plaisir A la genèse de ce texte, un an passé à Benamejí, terre des bandoleros, dans un petit CES. J'avais peint le panorama depuis ma fenêtre et rédigé un mini-texte, en espagnol, qui relatait une nuit sur le sommet de la colline, avec les fantômes des bandoleros (brigands des grands chemins). C'est ce texte qui m'a servi de base à "Tragabuches" lien pour la peinture, sur le diaponiris Benamejí au crépuscule Pour ce qui est de Victor Hugo et sa première phrase, j'assume le "plagiat" relatif. Je trouvais que ce premier vers de "demain dès l'aube" correspondait bien à l'idée que j'avais du texte : un espèce de rituel (élément d'ailleurs relevé par Renaud), l'enterrement d'un amour perdu, où le paysage est expressif et interagit avec le narrateur. Dans "demain dès l'aube", le narrateur affirme ne pas contempler ce paysage, pourtant largement décrit, ici, le narrateur décrit un paysage absent, puisqu'on est en pleine nuit. Par contre la "rosace constellée" de Nerval, je ne connaissais pas. Mais en réalité, ce n'est pas Victor Hugo que j'avais en tête, en rédigeant ce texte... Ce sont deux chansons, que je connais depuis l'enfance, qui sont venus naturellement pour influencer cet écrit : l'une, "à mon dernier repas", de Jacques Brel, et l'autre, un texte de Lorca, "la canción del jinete muerto", chanté par Paco Ibañez. A la lune noire Des bandoleros Chantent les éperons (...) Ay, petit cheval froid Quel est le parfum de la fleur de couteau ? Paco Ibañez chante Lorca Bref, cette grandiloquence, ce côté Don Quichotte, oui, je les revendique, elles font partie du personnage de Tragabuches, et au-delà, de l'art andalou, en particulier de sa poésie. Et je comprends parfaitement que ça puisse paraître "too much", comme c'est le cas pour Rosebud, dont le commentaire prouve qu'il a parfaitement saisi l'essence du texte, malgré son "très faible". Disons que ce texte était excessif ou ne l'était pas. Pas de demi-mesure, on n'est pas en Picardie, mais dans la sierra morena Enfin, un dernier détail pour socque : effectivement, les "vierges effarouchées" et "la grande farandole", j'aurais pu trouver autre chose. Par contre j'aime les soupirs du vent, et les cendres du passé, parce qu'il s'agit d'expressions prises au sens premier, et que le texte est construit sur ce détournement d'expressions : "battre sa coulpe douze fois pour sonner la minuit·", "le sabot du cheval fendra mon coeur de pierre", "dérouler le fil des idées noires", etc... C'est un des points du texte dont je suis, personnellement, le plus content, et ça m'a un petit peu étonné qu'il ne soit pas relevé en commentaire. bref, encore merci !
Contribution du : 13/10/2012 14:25
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Re : Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Maître Onirien
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15/01/2011 18:02 De Al Andalus
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Psssst.
En même temps que j'écrivais ce topic, est apparu le commentaire de Jano. Salut Jano, ¿Qué tal estás? Pour répondre à ce commentaire, je vous renvoie sur un de ses propres textes, publié sur oniris. Il y parle de la Castille, mais c'est le même type de feeling, je pense. Et le texte est très chouette. Jano, rêve de Castille
Contribution du : 13/10/2012 14:34
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Re : Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Visiteur
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Bonjour Charivari. Je vous fais remarquer que je n'ai jamais parlé de plagiat, loin de moi cette idée ! Cette première phrase a tout simplement une connotation hugolienne comme vous l'admettez vous-même. L'héritage, Charivari, l'héritage... qu'on le veuille ou non.
Contribution du : 13/10/2012 14:46
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Re : Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Maître Onirien
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pas de soucis, Alexandre, j'ai mal choisi mon terme, avec le mot "plagiat". Disons "référence". Je voulais qu'on pense à "demain dès l'aube" en débutant la lecture du texte, -donc référence consciente- et je suis content que plusieurs lecteurs l'aient remarqué.
Contribution du : 13/10/2012 14:55
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Re : Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Expert Onirien
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21/07/2012 17:47 Groupe :
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Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie. Gérard de Nerval - El Desdichado Alors là, si c'est involontaire, je tire mon chapeau, je retire cuistre et je trouve fantastique en plus votre filiation avec "El Desdichado"!
Contribution du : 13/10/2012 17:40
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Re : Le fantôme de Tragabuches hante ce topic |
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Maître Onirien
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Citation :
Non, ne retire rien, svp, "cuistre" est un joli mot que je n'avais pas lu depuis Achille Talon, au moins ! Sérieux, je ne connaissais pas "el desdichado" de g de Nerval, honte à moi, mais en lisant ces vers, euh, comment dire... Tu ne peux pas savoir à quel point cette coincidence s'avère juste, en ce qui me concerne. tout correspond à mon état d'esprit, réellement, y compris le fait que je suis aquitain (si si, né à Bordeaux). Dieu que c'est bizarre quand même. La "rosace constellée", si je me souviens bien, elle est apparue avec cette idée (loufoque) d'aller décrocher un anneau de saturne, et y accrocher des rayons de lune pour en faire une guitarre. La rosace d'une guitarre étant le trou par lequel passe le son, au début j'avais " rosace stellaire", mais je n'aimais pas l'agglutination des consonnes, enuite j'ai essayé de jouer sur des rimes internes, "rosace" et "espace", mais ça prenait un tour SF qui ne fonctionnait pas. Alors j'ai opté pour "constellé", un moindre mal, qui ne correspondait pas absolument à ce que je voulais, mais qui, pensai-je, passerait inaperçu.
Contribution du : 13/10/2012 18:33
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