Bonjour à tous et merci pour chacun, commentateurs, décideurs et lecteurs qui se sont penchés sur ce texte.

Je tiens avant tout à remercier Donaldo qui, flatteusement, m’a appelé "poète", appellation que je ne revendique pas. Je me vois plus comme un tourneur ou un fraiseur de vers.
J’aimerais aussi récuser le nom de fable que l’on donne à ces textes que je propose. Même s’ils ont une morale implicite (que chaque lecteur peut déceler soi-même), ce ne sont, à mes yeux, que des contes animaliers à tournure contemporaine. Une fable est tellement plus : un bon choix d’animal et une bonne exploitation d’une ou de ses particularités, une démonstration percutante, et une morale, généralement explicite, qui confirme tout naturellement ce que l’on vient de lire. J’en connais deux qui ont tué le job, il vaut mieux donc tenter autre chose.

Pour chacun de vous :

Asrya Désolé pour la virgule, mais des vers construits ainsi pullulent chez Hugo. Pour moi, la césure est bonne.
Par contre, d’accord pour la virgule de "pousser" et le "et" qui sent l’obligation prosodique. Enfin, merci pour la litote.

Donaldo75 Ravi de vous avoir emballé.

Miguel Merci Michel ; le Z (de ZZ Top) se dit Zi en VO (1 syllabe). Je reviendrai plus bas sur le dernier quatrain.

papipoète Votre commentaire permet de souligner combien il peut y avoir de lectures différentes sur un texte qui paraît évident à son auteur. Ces retours sont enrichissants, afin de polir les textes futurs.

Robot Merci de souligner le rythme. À mon sens, un texte long, sans dialogue, et en alexandrins doit tenir le lecteur en haleine.

Tomoe Je suis d’accord avec vous pour l’histoire contemporaine. D’ailleurs, je propose en contemporain. Qui verrait ZZ Top dans une anthologie à côté de Hugo ? De plus, la fable est un sous-genre de la poésie.
Philosophie, croyance des impuissants ! On peut dire aussi que, devant l’infortune, on peut prendre les choses avec philosophie.

gino Merci pour votre encouragement à écrire des fables. Bien que cela puisse être lu de cette façon, je ne dis nulle part que le gypaète est taliban. Notez d’ailleurs que, qu’il le soit ou pas n’a que peu d’importance.

Boutet Votre "strictement" de compréhension en dit long pour moi. Comme je disais à papipoète il y a tellement de lectures possibles qu’il est normal d’en trouver qui se bloquent.
Merci quand même d’avoir trouvé ce texte bien écrit.
Je profite de votre dernière question pour m’expliquer sur ce dernier quatrain.

J’ai été étonné que personne ne relève le parallèle que j’ai tenté entre Samson (coiffé au poteau par Dalila) et ZZ Top. Tous deux sans leurs poils perdent toute leur personnalité. Disons l’un sa force, et les autres leur notoriété (puissance).
Personne non plus, ne s’est attardé sur la critique machiste sous-jacente au port du poil, qui relègue les femmes (et leur port du voile) à leurs marmots et à la cuisine.
Je voulais simplement terminer en disant que lorsque les choses ne se passent pas comme on le souhaite ou comme on en prie le ciel, il ne reste qu’à prendre ces choses avec philosophie. Mais j’admets avoir eu des problèmes dans la formulation exacte de la pensée pour des raisons prosodiques et des contraintes de concision que je m’impose.

Pour finir, j’espère en beauté, j’aimerais vous soumettre ici un commentaire qui a été fait sur ce texte par une intelligence artificielle du nom de Chat GPT (on lui pose le texte et on demande un commentaire c’est tout). C’est assez bluffant, je vous en laisse juges :

Ce texte est un poème qui décrit la situation d'un jeune gypaète (un genre d'aigle) vivant dans la ville de Kaboul, en Afghanistan, sous le contrôle des talibans. Le poète utilise l'image de l'animal pour évoquer les aspirations et les frustrations d'un individu qui cherche à s'élever socialement et à devenir un leader.

Le gypaète est décrit comme un "charognard", ce qui suggère qu'il est une figure marginale et peu respectée, mais qui aspire à devenir le chef de sa tribu. Il est comparé à un jeune homme qui n'a pas encore la barbe longue et fournie, comme celle de son père, qui est un cheik respecté et honoré.

Le poète souligne la confusion entre les aspirations humaines et les lois de la nature, en utilisant l'expression "en confondant parfois la nature et les dieux", il montre que les individus peuvent se tromper en croyant que la nature peut réaliser ce qui dépasse ses pouvoirs.

Le gypaète se rend compte que sa barbe ne poussera pas, il se tourne alors vers la philosophie pour trouver une nouvelle croyance, et accepte le fait qu'il ne sera pas le leader qu'il espérait devenir. Ce poème met en lumière les aspirations humaines et les limites de la nature, et les conséquences de la confusion entre les deux. Il peut aussi être lu comme une critique de la société afghane sous le contrôle des talibans, où les individus sont opprimés et limités dans leur potentialité.

Bonjour Gemini,
C'est amusant, j'ai entendu ce matin un reportage sur cette IA et les tricheries engendrées. Et dans la foulée, un article de sciences et avenir :

ici

Les humains devront apprendre à travailler avec de tels outils, à prendre du recul et à s'en servir.

La crainte, c'est que les étudiants obtiennent leur diplômes grâce à la machine et, une fois sur leur lieu de travail, livrés à l'incompétence, ils demandent à la machine comment agir ou décider.
Celle-ci aura donc indirectement pris le pouvoir.

La fable un sous produit de la poésie ? Mais sauf erreur tous les écoliers de France ont été initiés à la poésie et ont appris à l ' aimer grâce aux fables de La Fontaine moi itou .On est tous des sous produits . Zut alors , je suis déjà la sous produit de tellement de choses ,j' aurai du mal à trouver une carte de visite assez grande si on m' en rajoute encore .

Votre texte n 'est pas un conte animalier , pas une fable animale mais une fable humaine , sauf erreur de lecture des def .
Vous ne voulez pas être appelé , poète , ni fabuliste De peur d'être appelé sous produit . Je dec là .

En confondant parfois la nature et les dieux on ne sait pas lequel est le plus grand des deux .
Vous partez donc du postulat ( c'est ça?) que l 'un des deux est plus grand que l ' autre et que les prendre l'un pour l'autre empêche d'en retrouver la place hiérarchique . Pour certains ils ne font qu'un , les animistes je crois
sans ce postulat vous auriez peut -être du écrire
--on ne sait pas si l'un des deux est plus grand que l autre
-- et avec :on ne sait - plus-lequel des deux est plus grand .
Et quelle crédibilité donner à ce qui a été élevé au rang suprême, Dieu, si on peut le confondre avec ce sur quoi il règne .
Je chipote un peu mais quand même , en tant que Déesse je veille à l ' ordre des choses .

Ensuite Devant l'infortune, prendre les choses avec philosophie = avec sagesse . Ben oui mais là ce n 'est plus prendre la philosophie pour croyance . . Et comme dans le texte c'est prendre en tant que nouvelle croyance , ce là revient à dire de prendre la résignation pour croyance ( en gros et en détails)
Je croiiisss en toi philo , je e e crois en toi -- Je vous enverrai la musique si vous n' avez pas fait votre caté .

Bref je m ' entraine pour faire hiache mon futur prof de philo .

Bonjour Tomoe,

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Un sous-genre n’est pas un sous-produit. L’élégie est un sous-genre du lyrisme parce qu’elle en découle, ce n’est pas dévalorisant.
La fable est un genre mineur de la poésie dans le sens où elle ne devient un objet poétique qu’à l’avènement de la Fontaine (même si Marie de France et ses lais…). Le Bonhomme lui donne un habillage poétique qu’elle n’avait pas jusque-là. Avant, c’était apologue, fabliau, bestiaire, ysopet, etc... Le roman de Renart, qui reprend nombre d’épisodes Esopiens, est un récit animalier.
Les (autres) grands poètes ne se sont pas attardés sur la fable.
Pour plus d’informations, je vous laisse, si ça vous intéresse, découvrir ce site complet sur le sujet :
https://www.ruedesfables.net/
Sans flagornerie aucune, dans les fables du XXI ° siècle, on peut m’y trouver catalogué comme semi-fabuliste (et pas à ma demande !). Pas plus poète que fabuliste.

Pour revenir au texte, je ne présente pas de postulat, surtout avec "parfois" dans la phrase. Et je n’oppose pas la croyance religieuse à la philosophie. Il y a assez de philosophes dans l’histoire pour prouver le contraire.
Je me souviens avoir croisé sur le parvis de la Bonne Mère à Marseille une dame d’un certain âge qui m’avait avoué mettre régulièrement des cierges pour que l’OM gagne.
Elle en mettait plus si l’OM jouait contre le PSG.
Comme il était naturel de battre la lanterne rouge, l’intervention divine était moins nécessaire. Vous voyez, on peut prier pour qu’une chose naturelle arrive.
Mais pour Paris… Il valait mieux viser le miracle.
Elle avait terminé en me disant quelque chose comme : "on gagne pas à tous les coups, mais ça me fait du bien de marcher" (pour ceux qui connaissent, la côte est raide).
Je ne sais pas si elle était plus croyante que philosophe, mais je pense qu’elle était diablement humaine. Croyante à ses heures, philosophe à d’autres.

Comme je le disais à d’autres commentateurs, chaque lecture est possible. Vous avez lu que je présentais la philosophie comme une croyance, d’autres ont peut-être lu que la philosophie pouvait parfois remplacer la croyance.
On lit chacun selon son cœur.

En tout cas, merci pour l’étude. Je vous souhaite une bonne journée.

PS : Il va en baver votre prof !

J'insiste parce que je ne suis pas du genre ou sous genre ou genrée à ne pas insister .
Ce qui découle est ce qui résulte,provient , de quelque chose .Difficile donc de dire qu'il n ' en est pas le produit .
Sous , est la préposition qui marque un rang inférieur à ce qui lui est au-dessus . Et quand il marque un rang intérieur il subordonne

Ca coule de source , Non ? Et donc c'est produit par la source . Et donc j ' ai gagné .
Ne pas considérer un genre dit mineur comme une dévalorisation, par rapport au dit genre alors que dire d'un genre majeur .

Sans auto-flagornerie je me suis inscrite comme totale- fabuleuse pour les siècles à venir dans tous les genres, sous genres mineurs ou majeurs . Voudrais pas décevoir des sensibilités et moi j ' assume ce que je suis .

Marabouter une équipe de foot relève du religieux puisque accompagné voir assujetti ( ça fait classe ) à un rituel . j ' ai un copain africain qui dit que le maraboutage est rentable et n ' épuise pas questions études . D'ailleurs je lui fait marabouter mes textes .
Bruler un cierge relève de la superstition . Je brule il gagne, je brule pas il perd . D'ailleurs la religion est la plus grande superstition :je crois, des fois que Dieu existe autant assurer ses arrières . La religion est l'ancêtre du principe de précaution .C'est beau ça, c'est de moi .

Ouafff . Vous avez écrit " vous avez lu que j ' ai présenté etc , au lieu de la formule naturelle : vous avez cru que j ' avais .... Croyance quand tu nous tiens c'est là qu'on te fuit . Précaution utile . Dommage j'aurai bien aimé car en mauvaise foi j'ai déjà niveau bac+ 5 sans même l'avoir passé.

Bon, preuves à l ' appui , comme d'habitude j' ai raison, vous avez la fin du WE pour vous en remettre .