bonjour , je voudrais bien m'exprimer au niveau de mon texte [ Le mal n'est pas entendu ] et aussi de l'incipit ( description ) .

Premièrement, merci infiniment pour vos mots... voilà !.

- En fait, Myndie , je comprends votre regret quant à l'incipit. Il est vrai que révéler le cœur du texte dès le début peut sembler déflorer un mystère, une douleur que j'aurais aimé laisser se dévoiler progressivement...

- En fait, j'ai ressenti le besoin de guider, ne serait-ce que légèrement, le lecteur vers l'essence de cette lutte intime, ce combat silencieux que l'on mène contre soi-même, enfant, devant les mots qui refusent de naître correctement.

- Le bégaiement, dans mon esprit, n'est pas qu'un simple trouble de la parole, mais un miroir brisé où se reflètent les angoisses, les colères, et ce désir désespéré de se faire comprendre, d'être entendu. C'est une quête solitaire, souvent incomprise, que j'ai voulu mettre en scène avec une certaine brutalité poétique.

- Je souhaiterais aussi m'exprimer davantage sur la manière dont j'ai décrit ce texte. L'intention était de plonger le lecteur dans une atmosphère où chaque image, chaque symbole, exprime le poids de la difficulté à communiquer. Les métaphores, comme celle de la sorcière et des tentacules, ont pour but de matérialiser la pression et la gêne ressenties face à ce trouble. C'est une tentative de rendre visible l'invisible, de donner forme à l'abstrait et à l'inexprimable.

- La tension, ce fil rouge que vous avez perçu, est le reflet d'une réalité où chaque mot devient une épreuve, où chaque phrase avortée est une cicatrice de plus. Il y a un cynisme, certes, mais aussi une vérité nue, que j'ai tenté de capturer, peut-être avec un peu trop d'ardeur.

- En fait Myndie, je suis touché que vous ayez trouvé de la beauté dans ces dernières lignes... paracerque elles sont pour moi un cri, une ultime tentative de réconciliation avec soi-même, avec cette mâchoire qui s'ouvre enfin pour libérer les étoiles qui y étaient enfermées depuis si longtemps...

Voilà !

Je suis également prêt à répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir. J'aime discuter et échanger, alors n'hésitez pas à me poser vos questions ou à partager vos réflexions. Votre retour m'inspire à poursuivre cette exploration littéraire, à continuer de tisser ces combats intérieurs en mots, en images, en émotions.

Alors d'abord, laissez moi vous remercier pour être revenu sur mon commentaire. Même si ma longue expérience sur Oniris devait vous conseiller de temporiser, d'attendre un peu de récolter plus de commentaires, franchement, c'est toujours agréable quand un auteur ouvre un fil après la publication de son texte.
Ne prenez pas mon regret comme quelque chose de négatif. Je suis comme ça moi, je n'ai pas besoin qu'on m'explique tout, j'aime bien laisser mes sens prendre le pas sur l'intellectualisation. C'est viscéral, surtout en poésie.
Toutes vos remarques ici en forum ne font que confirmer ce que j'ai pensé et ressenti en vous lisant.
Le cynisme, c'est parfait pour moi et il n'y a absolument pas trop d'ardeur dans ce que j'ai lu.

"En fait Myndie, je suis touché que vous ayez trouvé de la beauté dans ces dernières lignes... parce que elles sont pour moi un cri, une ultime tentative de réconciliation avec soi-même, avec cette mâchoire qui s'ouvre enfin pour libérer les étoiles qui y étaient enfermées depuis si longtemps..."
C'est bien la preuve que l'effet recherché est bien atteint. Vous avez frappé fort et touché juste.
Je ne sais pas si cet autre effet est volontaire de votre part mais je persiste à trouver dans votre écriture quelque chose qui me rapproche de l'expressionnisme (le poète Trakl par exemple), ce que j'apprécie énormément.

A vous relire!
Myndie

oulala Myndie, votre mention de Trakl et de l’expressionnisme m'intéresse de ouf... avec ses images violentes et intenses , qui tente de traduire l'indicible à travers des formes brisées et des émotions...! en fait Ce que j'essaie de faire à travers mes métaphores, c’est de capturer cette même intensité, de donner un visage aux peurs et aux frustrations qui... à l'intérieur, prennent la forme de figures monstrueuses comme la sorcière ou les tentacules... y'avait d'autres mais ces deux là c'est suffisant...

Le texte devient alors une sorte de miroir déformé de la réalité, n'est ce pas...

en fait j'ai une question, je sais pas si je peux bien la former, alors ! c'est a propos du rôle que la poésie peut jouer dans ce processus de guérison ou de compréhension de soi... en fait est-ce que l’écriture, dans sa forme brute et intense, aide à dépasser l’impossibilité de parler, ou est-ce qu’elle la renforce en nous replongeant dans cette confusion ?... Pour vous, en tant que lecteur, est-ce que le texte a été une sorte de libération émotionnelle, ou a-t-il nourri une réflexion plus complexe, presque déroutante ?

Je suis vraiment curieux de connaître votre point de vue à ce sujet, en fait je pense que la réception du texte est aussi importante que son intention... voilà !

Citation :

Ah bien justement, j'en ai posé une à la fin de mon commentaire. N'aurais-je pas été entendu ?!

alors! papi hhh... merci papipoete d'avoir pris le temps de lire mon texte, et du coup votre commentaire m'a donné pleins d'idées et de réflexion, en particulier cette idée que dès notre naissance, une lutte pour la vie s'engage, avec ses avantages et ses handicaps... vous avez parfaitement saisi l'essence de cette bataille intérieure, et vos mots résonnent avec la douleur et l’injustice que je voulais exprimer... oui !!!

oulala, et vous mentionnez monsieur, la figure de la "ténébreuse", cette présence mystérieuse et oppressante que vous identifiez comme une mère ou une belle-mère... ouf j'aime cette interprétation, car en réalité, cette "ténébreuse" symbolise à la fois une figure maternelle et la pression de l'extérieur... cette société qui attend de nous des mots et des gestes parfaits, sans tolérance pour l'échec ou la différence... l'absence d'amour que vous évoquez, ce contraste avec la haine présente, est une des clés du texte...c'est un manque, un vide, qui résonne à travers chaque combat...

et votre réflexion sur le fait de "se battre pour se fondre dans la foule" m'interpelle, je la note, en fait, est-ce que, finalement, cette quête de normalité est vraiment ce que nous devons rechercher ? Ou bien faut plutôt accepter nos différences et les embrasser, même si cela signifie marcher à contre-courant, avec toutes les souffrances que cela implique ?... ouuuf, en fait la question que je me pose ici, et que je vous pose aussi, c'est, en fait jusqu'où va cette lutte pour la conformité ?... faut-il la poursuivre à tout prix, même si cela nous consume ?...

et en fait, la paix se trouve-t-elle dans l'acceptation de la douleur, ou dans une forme de résilience qui nous permet de la surmonter ? Est-ce que cette paix est atteignable, ou est-elle une illusion à laquelle nous nous accrochons pour rendre la lutte supportable ?

en fait papipoete, je suis curieux de connaître vos pensées sur ces questions... en fait votre commentaire m'inspire à réfléchir davantage sur la place de la souffrance dans nos vies et sur le sens que nous donnons à nos combats intérieurs... oui !!

voilà, merci !

A bientôt

bonjour Cyrill , vous allez bien ?

Le Merci qui ne suffit pas pour votre lecture et votre question ! :)

alors Cyrill pour répondre à votre question sur "ouvrir les étoiles de ma mâchoire", il y a là peut-être l'idée de crier, oui...!!! Mais pas un simple cri !!! ... Non, c’est le genre de cri qui réveille les morts ou fait tomber les assiettes dans la cuisine... ce cri qui arrache des fragments d’univers à chaque hurlement !!!... Et si mordre vient ensuite, eh bien... peut-être que mordre dans les étoiles, ça fait mal aux dents, mais c’est le genre de douleur qui fait sourire...

en fait Cyrill, peut-être que ces étoiles sont là pour illuminer ce monde intérieur, pour dévoiler les coins sombres de l'âme avec un peu de sarcasme... parce que, soyons honnêtes, dans cette danse absurde qu’est la vie, on finit toujours par croquer quelque chose : une étoile, un rêve... ou un peu de désespoir bien croquant... Mais qui sait, avec un peu de chance, peut-être qu’au fond de ces étoiles, on trouve un éclat d’espoir ? Ou, au pire, un goût d’ironie !!!...

voilà !!! et encore merci :)

a bientôt

en fait j'ai une question, je sais pas si je peux bien la former, alors ! c'est a propos du rôle que la poésie peut jouer dans ce processus de guérison ou de compréhension de soi... en fait est-ce que l’écriture, dans sa forme brute et intense, aide à dépasser l’impossibilité de parler, ou est-ce qu’elle la renforce en nous replongeant dans cette confusion ?... Pour vous, en tant que lecteur, est-ce que le texte a été une sorte de libération émotionnelle, ou a-t-il nourri une réflexion plus complexe, presque déroutante ?

Je suis vraiment curieux de connaître votre point de vue à ce sujet, en fait je pense que la réception du texte est aussi importante que son intention...

Oula! c'est mon devoir de philo pour aujourd'hui?
Je vous promets d'y réfléchir et de vous donner ma réponse mais là, j'ai un peu trop mal à la tête pour êre efficace.

à bientôt!

embellie, bonjour !!!

une devinette ??? quelle belle tentative de lever le voile sur l’énigme du Y et du clocher!!!.. Je dois dire, c’est presque poétique, mais à la manière d’un poème qu’on aurait griffonné sur une serviette un soir de fatigue, juste avant que le sommeil ne nous emporte...

passons aux choses sérieuses. Oui, mon texte est dur, et c'est bien là toute l’intention...!!! Parce que parfois, la vie elle-même ressemble plus à un clocher qu'à une voyelle : ça résonne fort, ça fait mal à la tête, et on finit par ne plus entendre grand-chose à force de se débattre avec ces bruits sourds qui sonnent comme des vérités... j'ose dire...

Alors, la "solution" ? Vous la mentionnez avec un air presque simple, sans gène, genre bof, mais je vous rassure, ce n’est pas une issue aussi simple, ni pour l’enfant incompris, ni pour ceux qui passent leur temps à jouer avec des devinettes de comptoir !!!... parce qu’en réalité, ce qui compte, c’est peut-être moins la réponse que la manière de sonner ces cloches et de faire danser les voyelles, même dans le chaos... mon chaos .

Merci pour votre lecture et votre commentaire :)

bonjour poète ( je n'aime guère ce pseudo, qui serre et oppresse )
heureux de vous avoir intéressé, à travers mon commentaire : depuis 2013... plutôt 2014, je commente tout : ce qui me plaît, m'intéresse, me déplaît ou même quand je ne comprends rien !
et en pareil cas, j'interprète et tisse une trame dont j'espère, que si des années-lumière m'écartent de l'esprit de l'auteur, cela ne le chagrine ou ne l'effraie point !
" la ténébreuse " selon ma vision, put être une mère... mais put être comme pour moi, une harceleuse au travail qui faillit m'envoyer... peut-être pas au Paradis, mais dans sa salle d'attente.
".... " être aussi être mon MOI ; j'en ai pâti aussi, mais parvins à le remettre en place !
une question ; monsieur ou madame ?
à vous relire
papipoète

Bonjour Tentacule

Chose promise...
J'ai réfléchi aux questions posées qui ne manquent pas d'intérêt.

La première d'abord, la plus complexe à mon sens parce que n'étant ni prophète, ni sociologue, ni psy, il me paraît difficile d'étendre mon raisonnement à tout le monde. Le rôle de l'écriture ne peut-être qu'intimement lié à l'auteur et à son histoire personnelle, j'ai plutôt envie de dire à ses drames personnels. Par conséquent, on ne peut pas affirmer qu'à tous les coups, soit elle «  aide à dépasser l’impossibilité de parler » soit, au contraire, «elle la renforce en nous replongeant dans cette confusion ».
Si je suis persuadée que l'écriture est le reflet d'un conflit intérieur, il m'est impossible d'être catégorique sur sa fonction, son incidence et ses répercussions sur le psychisme des auteurs en général.
Je reconnais qu'écrire peut permettre de prendre de la distance par rapport à un conflit, de dire les choses quand la communication verbale devient difficile, voire de mieux se connaître, de dire qui on est sans tricherie etc etc.
Pour moi, l'écriture est surtout un exutoire à l'insupportable, aux émotions qui finissent par étouffer si elles ne sont pas formulées, symbolisées, poétisées. Tremper ma plume dans le bleu azur de la sensibilité ou dans la bile noire de l'angoisse ou de l'amertume, c'est ça pour moi l'écriture plaisir.

Et pour répondre à la deuxième question, je dirais : les deux mon capitaine ! Ça dépend du texte. Pour le vôtre, la balance a penché plus du côté de la réflexion que de la libération émotionnelle mais j'aime beaucoup ça aussi.

Alors, j'espère ne pas avoir été trop confuse dans ma copie^^