Délicieuse frayeur dans un "chemin de douaniers"
Bon, je ne suis pas sûre d'être dans les clous pour les rimes ...



Chemin d’Armor chemin des bords
qui mord aux lèvres la falaise
dans un baiser de fer et d’or
liant au roc la mer mauvaise

Le vertige cloue mon malaise
aux dents du gouffre que j’implore
son haleine attise la braise
chemin d’Armor chemin des bords

Dans cet enfer tournant à l’aise
la mouette prend son essor
en virtuose du trapèze
son rire brocarde la mort
chemin d’Armor chemin des bords

Je ne sais si j'ose, mais je m'écarte de la ganterie


Pendu aux désirs de vos fesses
Je rêve de stupre et de foutre,
Où votre sexe comme une outre
M'invite à boire à la lie-esse


M'invite à suivre cette ivresse
Tel l'acrobate sur une poutre
Pendu aux désirs de vos fesses
Je rêve de stupre et de foutre.


Mais fi de toutes ces promesses
Fausses et tartufes en outre !
J'ai recousu ma peau de loutre
Pour celer ma piètre vieillesse .
Pendu aux désirs de vos fesses
Je rêve de stupre et de foutre.

Très joli Arielle, (la Bretagne, ça vous gagne!) c'est bien dans l'esprit du rondel. Juste une petite irrégularité : les 2 derniers vers du huitain doivent être identiques aux 2 premiers.
Amicalement.



Margueritec, je suis tout rouge. J'imaginais avoir affaire à une demoiselle chaste et réservée. Mais j'ai bien apprécié ce déchaînement charnel bien gaulois, apollinairien dans les images et le vocabulaire, qui me prouve que je ne connais rien aux filles. La forme est sans reproche et la chute pleine de malice. Bravo!

ERRATUM

Je me suis fait ejecter à l'édition, je reposte donc ma modification.

Très joli Arielle, (la Bretagne, ça vous gagne!) c'est bien dans l'esprit du rondel. Juste une petite irrégularité : les 2 derniers vers du huitain doivent être identiques aux 2 premiers. Pour les rimes :
[a] [b] b a a b [a] [b] a b b a [a] ([b]).
Sur ce beau thème, tu dois sûrement pouvoir "rentrer dans les clous" mais ce n'est pas le plus important. L'atmosphère est bien présente.
Amicalement.



Margueritec, je suis tout rouge. J'imaginais avoir affaire à une demoiselle chaste et réservée. Mais j'ai bien apprécié ce déchaînement charnel bien gaulois, apollinairien dans les images et le vocabulaire, qui me prouve que je ne connais rien aux filles. La forme est sans reproche et la chute pleine de malice. Bravo!

Je ne passerai pas l'hiver.
Ce soir, il gèle à pierre fendre
Tant il fait froid auprès des cendres
D'un amour au diable vauvert.
Mon âme clouée au calvaire,
L'espoir me refuse d'attendre.
Je ne passerai pas l'hiver.
Ce soir, il gèle à pierre fendre.

Que m'importent le révolver,
Un poison pour un cœur trop tendre
Ou bien la corde pour me pendre
Quand mon corps est promis aux vers ?
Je ne passerai pas l'hiver.




(sans doute un petit accroc à cause d'une probable diérèse à "diable", à moins que la synérèse soit permise ?)

@merseger : merci

et oui les folles soirées sont propices à de drôles de rêveries.

Ce matin je redeviens la chaste demoiselle (hum, hum).

Dure dure la rime en "outre" .

Stony, comme le triolet, le rondel est bien antérieur à Malherbe, à Sorgel et aux catégories oniriennes.

Celui-ci serait refusé en classique (bicose calvaire /vauvert)
mais accepté en contemporain (ce qui n'est pas un mince paradoxe)

Tel qu'il est il me plait
Il me fait de l'effet

N'est-ce pas l'essentiel ?


NB: On ne fait pas la diérèse à diable
Il ne manquerait plus que ça

Margueritec, j'en suis baba

Tout va trop vite ! Les muses semblent se délecter de la fraîcheur de ces rondels.
De l'adorable sein menu de merseger à ce terrible hiver glacé de stony en passant par le désir bouillant de margueritec et sans oublier la lune que nous décroche Olivier ainsi que le savoureux saucisson de tizef, j'ai à peine le temps de lire et d'apprécier !

Je souhaite à tous encore bien du plaisir à concocter ce subtil mélange. C'est vraiment une excellente idée de nous offrir ce cocktail d'été auquel chacun peut apporter son grain de sucre !