Etant donné que le jeune Ludi a été choqué par certains mots, voici une version revisitée de dernière minute.

Qu'il est bon de prendre ta main
De la poser sur ma verdeur
Toi qui sens si bon la fraicheur
Dans ce lit au petit matin

Que j'aime caresser tes seins
Avec passion avec lenteur
Qu'il est bon de prendre ta main
De la poser sur ma verdeur

Toutes les nuits je ne vois l'heure
De revenir entre tes reins
Et voir dans ton regard coquin
Feu d'artifice de bonheur
Qu'il est bon de prendre ta main
De la poser sur ma verdeur

C'est mieux là ?

C'est une bonne question, merci de nous l'avoir posée.

La poésie érotique est un grand classique de la littérature.
Et comme dans toute poésie, on y croise le pire et le meilleur.

Olivier, je classe ton rondel dans cette dernière catégorie.

Avec un tel sujet, on est sur la corde raide (surtout les mecs)
La qualité de l'écriture doit sublimer la chose.
Dans les deux versions (qui ne diffèrent que de deux vers) le cahier des charges est respecté.

Littérairement, la première me semble meilleure
ne serait-ce que par cette délicieuse diérèse à "jouir"

Avec la synérèse on n'aurait pas la même émotion
Quand on prononce jouir, en une syllabe, on se précipite
Quand on prononce jou/ir, en deux syllabes, on s'attarde

Olivier, tu es un incorrigible fouteur de merde, mais avec ce rondel, tu fais une jubilatoire synthèse entre Pierre Louys et Serge Gainsbourg.



Un petit bémol cependant, tu aurais du faire la diérèse à "passion", d'autant plus que ce mot cohabite avec "lenteur"

Citation :
2 compliments dans une même phrase, en voici une semaine qui commence bien !
Je suis ravi d'apprendre ce matin que mon rondel n'est au final, pas si mal que ça.
Merci Tonton Zef pour cette analyse très intéressante.

Difficile de passer après un rondel aussi chaud.

Bon, je me dévoue.

Ce rimailleur internautique
était le roi des i-rondels.
A l'insu d'un chef despotique
peu branché sur le virtuel,
il postait des vers érotiques
sur l'héritier du minitel.

Ce rimailleur internautique
était le roi des i-rondels.
On les lisait en Martinique
à Samarkande, en Israêl
et sur les bords du Pacifique.
Le net était plein d'i-rondels
du rimailleur internautique.

Citation :

Eh bien, c'est pas trot tôt !
Tizef, si tu ne te souviens pas de la raison de cette impatience, relis mon com sous "A Petropavlovski".

"i-rondels" : fallait y penser !

Ah ce rimailleur d'i-rondels ... Irrésistible !

...même si je lui préfère Daphnée dans sa courte chemise.Quelle élégance !

Un petit tour dans les lupins ?

Je me souviens, y'a des lurettes
jouions à chat dans les lupins ;
avec un luron à lunettes
j'étais luronne en p'tites socquettes

ça fait des lustres mon lapin
que j’ai pas remis mes socquettes
Je me souviens, y'a des lurettes
jouions à chat dans les lupins

Tu préfères qu’en escarpins
je te rejoigne sous la couette
pour préluder aux galipettes.
Sûr qu’on n’est plus des galopins !

Je me souviens, y'a des lurettes
jouions à chat dans les lupins

Elle avait deux belles pastèques
A la fenêtre du balcon
Il en salivait des flocons
Mais c'était pas une mauvais mèque
Il était fils d'un archevêque
Et sortait juste du cocon
Elle avait deux belles pastèques
A la fenêtre du balcon
Il parlait latine ou bien grecque
Mais pas encore le gascon
Il voulut payer en sapèques
Ell' lui dit : « tu m'prends pour un con ? »
Regarde un peu ces bell' pastèques !

@Arielle : quelle joyeuse légèreté érotique et gai-luronne



margueritec

Tonton Zef et Arielle, vos rondels sont très jolis mais il me semble que vous n'avez pas respecté le schéma des rimes

[a] [b] b a a b [a] [b] a b b a [a] ([b])

Le citron d’Elise

Qu’il est doux le citron d’Elise
Que j’aime caresser le matin.
Dans le fin fond de son jardin
Je lui montre ma Tour de Pise
Qu’elle nomme son clocher d’église
Et qu’elle touche de ses 2 mains.
Qu’il est doux le citron d’Elise
Que j’aime caresser le matin

Lorsqu’elle soulève sa chemise
Ma baguette se change en pain
Et tout en chantant ce refrain
Elle joue avec mes 2 cerises :
« Qu’il est doux le citron d’Elise
Que j’aime caresser le matin »


Pour Elise