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1 Utilisateur(s) anonymes
Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Maître Onirien
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08/06/2009 21:13 De Canada
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Salut Oniriens !
Comme après chaque récits on a le droit de pouvoir expliquer tout ce qui est obscur dans notre texte, je viens cette fois pas pour ces explications car pour une fois je me suis fait comprendre par tout le monde, et cela me réjouit. Je viens partager une expérience qui m’a procuré énormément de plaisir. Le Sablier est parti d’une idée tout à fait anodine ; un onirien m’avait parlé de mise en forme assez particulière dans la présentation des poèmes et pendant que je regardais un vieil épisode de fort Boyard, l’image du sablier s’est imposée à moi et je me suis dit pourquoi pas ! Je ne savais pas avant, d’écrire mon texte, que des gens s’étaient hasardés dans cette voie, et c’est l’un de mes amis onirien qui me le confirma en premier par voie de MP, ensuite LAPSUS dans son commentaire. Au départ, une figure géométrique : deux bulbes dos à dos, l’un au dessus de l’autre, communiquant par un espèce de tube, un rétrécissement. Littéralement qu’est-ce que ça donne ? Deux longs vers, au départ et au finish, et deux syllabes pour le rétrécissement, les syllabes les plus courtes mais ayant un sens. Ensuite trouver le thème. Le sablier peut se prêter à plusieurs sujets : une compète, une histoire d’amour, un voyage, bref tout ce qui a un début et une fin. Moi j’ai décidé de parler tout simplement de la vie, dans toutes ses étapes, de la naissance à la mort, en passant par l’illusion de l’enfance, l’euphorie de l’adolescence, les premières expériences, la désillusion, la descente aux enfers, les souvenirs et l’appel à la miséricorde. En de mots simples et universelle. Morphée le gardien du sommeil, Morgane la bonne fée, le grand père qui conte de belles histoires et fait rêver, les fête foraines que tous les jeunes raffolent, et même si chez nous au Cameroun il n’y en avait pas, de temps en temps des Cirques venant d’Europe faisait une grande tournée du pays et nous jeunes on en raffolaient. La construction se fit progressivement. Puisque je parlais du temps, il fallait que le bruit qui caractérise le fonctionnement d’une horloge y soit, d’où je tins mes syllabes de rétrécissement. Ayant sur ma page, deux vers aux extrémités, deux syllabes au centre comme fondation, et une figure géométrique dans la tête, je me mit à bâtir le sablier de vers. Posant les mots comme des briques sur chaque lignes, les tailladant lorsqu’ils n’entraient pas, cherchant des synonymes long lorsqu’il restait de l’espace, ou court lorsqu’il en manquait ( pour Alex, au départ j’avais mis «mais cela», et pour des contraintes d’espacements, j’ai dû transformer «cela» en «ça» ) Il fallait aussi que chaque ligne porte un sentiment, une émotion différente, et au niveau du rétrécissement, dans le bulbe supérieur, il fallait que les choses se bousculent, que la profusion devienne mince filet pour pouvoir passer dans le tunnel, l’âge adulte, le début des complications de l’existence (selon moi). Ensuite, le tunnel passé, les lignes devaient montrer la vitesse avec laquelle les évènements se succédaient dans la vie adulte, comme des mots tombent en cascades ( Notrac le note si bien : «la montée en puissance», accompagné d’un champ lexical «guerrier» ) pour ralentir à l’approche de la mort, la volonté de retourner quelques années en arrière, en pédalant à revers..., les soupirs sur les souvenirs, et le regard vers les déités pour la miséricorde. Voilà ! Pour moi, l’image qui me séduit le plus, c’est celui de l’enfant qui rit entre deux sanglots ; c’est magique ! Je m’émeus à chaque fois que j’assiste à cette scène, la joie et la peine réunies sur un visage poupin. Je m’étais dit qu’à la première occasion, j’écrirais ça. Je ne me suis jamais expliqué cela : il pleure parce qu’il a mal, qu’il a de la peine ; mais il se met subitement à rire, les larmes pleins les yeux, parce que distrait par une action, et l’instant d’après il se rappelle qu’il pleurait, alors il se remet à pleurer... Phénoménal. Je remercie tous ceux qui m’ont commentés et ceux qui commenteront, excusez la longueur du post, je mourais d’envie d’expliquer Wancyrs Pour d’éventuels lecteurs(trices) le SABLIER
Contribution du : 08/12/2009 05:08
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement ! |
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Re : Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Visiteur
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Salut wancrys, j'aime bien ta première "partie explicative" en mode "on a le droit"(depuis pas si longtemps que ça) à.... Effectivement on a le droit. Putain. De dire ce qu'on pense. On pense?
Ton texte , en forme de sablier est réussi: heureusement que la forme s'effrite... Demeure le sable gris. gracias
Contribution du : 08/12/2009 18:18
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Re : Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Visiteur
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Pour Wancyrs, le lien vers un poète qui fait des mises en page de ouf (ps : meci David)
http://users.telenet.be/gaston.d.haese/bezette_stad.html
Contribution du : 08/12/2009 21:25
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Re : Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Maître Onirien
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08/06/2009 21:13 De Canada
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Je répond aux questions que Jaimme se pose, et le plus simplement possible :
1- L'avancée infernale, c'est par rapport au Temps, le Temps qui ne peut suspendre son vol, le Temps qui avance même lorsqu'on voudrait qu'il ralentisse un peu. ce n'est pas juste parce qu'on va vers la mort, mais c'est parce qu'il est trop court à chaque fois qu'on vit un moment de bonheur, c'est pour cela qu'il est infernal. 2- Le ciel sourit, ou du moins les murs du havre familial l'indique... Mon 1er ver parle de naissance, le 2em parle du Temps qui s'arrête pour marquer l'évènement, et le 3em, la joie, sourire du ciel, des anges, ou les images gaies qui parent les murs de la maison du nouveau-né indiquent le bonheur. 3- Les yeux vils sont mis ici pour les "voyeurs", les pédophiles qui rodent autour de nos enfants. voilà, j'espère t'avoir éclairé un peu.
Contribution du : 09/12/2009 00:28
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Re : Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Organiris
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Merci Wancyrs pour ces éclairages.
J'avais donc bien deviné pour le premier, moins pour le second, et j'étais tout à fait passé à côté du dernier. Et je redis ici le plaisir de t'avoir lu. jaimme
Contribution du : 09/12/2009 01:12
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"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême" F. Herbert |
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Re : Le Sablier, ou le plaisir d'écrire. |
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Maître Onirien
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C'est moi qui te remercie, et puis, tu as mis le doigt sur un dilemme que moi même j'ai eu en choisissant la catégorie de mon poème, et je pense ouvrir un sujet de discussion là dessus car j'ai d'autres calligrammes à proposer, et je ne voudrais pas être recallé juste pour un problème de choix de catégorie.
Merci Wancyrs
Contribution du : 09/12/2009 01:16
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement ! |
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