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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Organiris
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Vous voyez bien que je ne suis pas obtus et que vos idées pour débuter des nouvelles plus nerveusement me profitent.

...
j'attends la prochaine, donc !

Contribution du : 01/03/2016 13:46
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
MACARON & CAT

Merci de vos lectures.



PIMPETTE

Merci, ma Pimpette. Ca me gêne un peu quand les copains sont un peu trop gentils, comme ça devant tout le monde. C'est des coups à faire jaser, ces trucs-là. Mais je sais le rapport que tu entretiens avec ce texte...
Bon, mais c'est pas parce qu'on se roule des pelles tous les soirs avant de se coucher qu'on est forcé d'être d'accord sur tout : moi, ça me dérange pas qu'on me charcute mes textes, c'est même pour ça que je suis là.



DUPARK

Ah, merde, Dupark ! Ah, ben alors, dis-donc, mon vieux, comment que tu vas ? Ca faisait si longtemps ! Tellement que j’avais oublié qu’on se tutoyait. Bon, t’es là à me causer bistrots… L’autre soir, justement, j’étais tranquille devant ma bière et v’là-t-y pas qu’un gugusse se colle à côté de moi et qu’il commence à me déblatérer sur sa famille, son grand-père, sa tante et tout le tremblement. Des paumés comme ça, c’est pas que ça soit rare, mais on s’en passerait bien, tu comprends. J’ai eu le temps de boire deux chopes entières pendant que ça se passait. Il m’a même causé des marrons qu’il ramassait quand il était gosse, tu te rends compte ? Le con ! A un moment, il ponctue sa chiée par un « Voilà ». Je suis pas passé à côté de l’occasion : je lui ai dit aussi « Voilà ! » et je me suis barré. Non, mais, tu verrais pas des fois que le mec se prenne en plus pour un de ces tordus qui chient dans des bouquins plutôt que dans leurs gogues ! Moi, je perds plus mon temps pour des prunes : je les enregistre, les logorrhées des paumés. On se les repasse avec les copains et on se gondole.

Les avenues avant chez la tante c'était plein de marrons. Je pouvais pas m'en ramasser, on n'avait pas une minute... Plus loin que la route, c'est les arbres, les champs, le remblai, des mottes et puis la campagne... plus loin encore c'est les pays inconnus... la Chine... Et puis rien du tout. On avait si hâte d'arriver que je faisais dans ma culotte... d'ailleurs j'ai eu de la merde au cul jusqu'au régiment, tellement j'ai été pressé tout le long de ma jeunesse. On parvenait tout trempés aux premières maisons. C'était un village amusant, je m'en rends bien compte aujourd'hui : avec des petits coins tranquilles, des ruelles, de la mousse, des détours, tout le fromage du pittoresque. C'était fini la rigolade en arrivant devant sa grille. Ca grinçait. La tante elle avait soldé la "toilette" au Carreau du Temple pendant près de cinquante ans... Son pavillon aux Rungis c'était toutes ses économies.
Elle demeurait au fond d'une pièce, devant la cheminée, elle restait dans son fauteuil. Elle attendait qu'on vienne la voir. Elle fermait aussi ses persiennes à cause de sa vue. Son pavillon tenait du genre suisse, c'était le rêve à l'époque. Devant, des poissons mijotaient dans un bassin puant. On marchait encore un petit bout, on arrivait à son perron. On s'enfonçait dans les ombres. On touchait quelque chose de moi. "Approche, n'aie pas peur, mon petit Ferdinand!..." Elle m'invitait aux caresses. J'y coupais donc pas. C'était froid et rêche et puis tiède, au coin de la bouche, avec un goût effroyable. On allumait une bougie. Les parents formaient leur cercle de papoteurs. De me voir embrasser l'aïeule ça les excitait. J'étais pourtant bien écœuré par ce seul baiser... Et puis d'avoir marché trop vite. Mais quand elle se mettait à causer ils étaient tous forcés de se taire. Ils ne savaient pas quoi lui répondre. Elle ne conversait la tante qu'à l'imparfait du subjonctif. C'étaient des modes périmées. Ca coupait la chique à tout le monde. Il était temps qu'elle décampe. Dans la cheminée derrière elle, jamais on avait fait de feu! "Il aurait fallu que j'eusse un peu plus de tirage..." En réalité c'était raison d'économie. Avant qu'on se quitte, Armide offrait des gâteaux. Des biscuits bien secs, d'un réceptacle bien ouvert, qu'on ouvrait que deux fois par an. Tout le monde les refusait bien sûr... Ils étaient plus des enfants... C'était pour moi les petits-beurre!... Dans l'émoi de me les taper, de plaisir, fallait que je sautille... Ma mère me pinçait pour ça... J'échappais vite au jardin, espiègle toujours, recracher tout dans les poissons...
Dans le noir, derrière la tante, derrière son fauteuil, y avait tout ce qui est fini, y avait mon grand-père Léopold qui n'est jamais revenu des Indes, y avait la vierge Marie, y avait Monsieur de Bergerac, Félix Faure et Lustucru et l'imparfait du subjonctif. Voilà.

Contribution du : 01/03/2016 17:54
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
J'avais bien pris soin de remercier collectivement les commentateurs au début du fil, mais je me rends compte qu'en remerciant ou évoquant individuellement une partie d'entre eux seulement ensuite, j'ai abandonné un peu de la politesse que je veux pour les autres.

Soyez donc bien vivement remerciées, Carbona et Hersen, pour le temps que vous avez accordé à ce texte !



Une petite remarque aussi pour Coline-Dé :

Ayant découvert des goûts communs au travers de votre commentaire, ça fait deux ou trois jours que je tourne autour de vos textes. J'en lis les titres, une ou deux phrases tout au plus, mais je n'arrive pas à poursuivre, je n'ose pas. J'ai trop peur d'être déçu, et donc de vous décevoir, parce que si je n'aimais pas, je vous charcuterais comme n'importe qui d'autre.

Mais en rôdant de la sorte devant votre paillasson sans oser entrer, j'ai fini pas y trouver une trace que j'ai pu confronter à la géométrie de mes souliers. Je m'appelais alors "Anonyme", ou presque. "Incognito", en réalité. C'était le 14 avril 2011.

J'avais aimé, beaucoup beaucoup. Je suis heureux. Je vais enfin pouvoir démolir vos autres textes.

Contribution du : 03/03/2016 14:24
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Expert Onirien
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Chouette ! J'attends avec impatience !

Contribution du : 03/03/2016 22:42
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
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Un combat entre deux poids lourds?
Attention à ton pauvre nez, Coline!
C'est moi qui compte:
- Un-Deux-Trois......

Contribution du : 05/03/2016 16:30
_________________
"""Soyez réglé dans votre vie ordinaire
comme un bourgeois, afi n d’être violent et original
dans vos oeuvres. »

Gustave Flaubert
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
BIDIS


Merci beaucoup de votre commentaire, ça me fait très plaisir que vous ayez commenté ce texte. Vous resterez toujours pour moi une lectrice très particulière. La première fois que j’ai montré à quelqu’un ce que j’avais écrit, c’était ici, sur Oniris, en janvier 2010. Vous étiez la première à avoir commenté le texte (« Détroussage », sous un autre pseudo). En plus, vous aviez aimé. Vous êtes donc ma toute première lectrice et ça ne changera plus jamais.


Depuis ce premier texte, je ne cherche pas à simuler le langage enfantin. Il n’est qu’une composante d’un « bazar » auquel je ne trouve pas de nom. Mais vous avez raison sur la rupture qu’il y a lieu au dernier paragraphe. Là, le langage n’est plus le même, c’est vrai.


Citation :

« le français cédait la place au bruxellois, ce petit flamand. » je n’ai jamais entendu qualifier le parler bruxellois de « petit flamand ». Pour moi, le bruxellois est un compromis équitable entre le français et le flamand, sinon j’aurais été dans les Marolles en terre aussi étrangère que dans les Flandres.

Vous faites très bien d’utiliser l’expression « parler bruxellois » car pour moi le « parler bruxellois » n’est pas le « bruxellois ».
Je vous avoue tout de suite que je ne connais pas la définition du « bruxellois » et que je ne l’ai jamais cherchée parce que je me satisfais de la définition empirique que je m’en fais. J’ai vécu dans une famille (celle de ma mère) parlant le bruxellois et en ai fréquenté une autre (celle de mon père) où l’on parlait aussi le bruxellois. Même si ce n’est que passivement (je le comprends, mais ne le parle pas), j’ai tendance à penser que le bruxellois est ma première langue au même titre que le français.

Je sais que vous êtes Belge, Wallonne je crois. Je peux me tromper, mais je n’ai jamais vraiment accepté la définition du bruxellois que donnent la plupart des Belges et même une bonne partie des Bruxellois connaissant peu ou mal le flamand. Lorsque les membres de ma famille parlent entre eux, ils alternent avec aisance entre deux langues. Il peut y avoir une phrase dans une langue et la suivante dans l’autre langue. Il peut même y avoir une demi-phrase dans l’une et une demi-phrase dans l’autre. Ça surprend beaucoup ceux que n’y sont pas habitués. Moi, si je n’y prêtre pas attention, je le remarque peu. Mais si j’y prête attention, je sais qu’il y a une rupture flagrante entre ces deux langues, quand bien même elle survient au milieu d’une phrase. Le vocabulaire, la grammaire et la conjugaison sont très clairement distinctes. L’une de ces langues est le français. L’autre est, pour moi, le bruxellois (un patois de flamand, que j’appelle donc le « petit flamand »).

Les célèbres pièces « Le mariage de Mademoiselle Beulemans » et « Bossemans et Coppenolle », pour moi, ce n’est pas du bruxellois. C’est un langage rendu accessible aux Belges francophones et dans lesquelles quelques mots de bruxellois sont insérés, sinon ils n’y comprendraient pas beaucoup plus que ce que je comprends moi-même des pièces en wallons (je mets wallon au pluriel car j’ai cru comprendre qu’il y en avait plusieurs).
Désigner le bruxellois comme un mélange de flamand et de français, équitable ou non, m’apparait comme une erreur. En revanche, le « parler bruxellois » mêle joyeusement deux langues : le français et le bruxellois. Même dans ce parler, l’influence du flamand prend largement le dessus. Il n’est pas rare qu’un verbe français soit utilisé, mais la conjugaison qui lui est alors appliquée est celle du flamand, ce qui ne manque pas de saveur.
La région bruxelloise est évidemment une région très particulière où se mêlent plusieurs communautés linguistiques, dont une francophone et une néerlandophone, plus paisiblement qu’ailleurs, et il n’est pas surprenant que ces deux langues y dansent au même bal.
Je ne connais pas bien le Canada et ne pourrais donc pas en parler sans dire de bêtises, mais il me semble que le parler de certains bruxellois puisse être comparé au parler de certains locuteurs canadiens francophones, une sorte de franglais dans lequel une conjugaison francophone est appliquée à des verbes anglais, ce qui se rencontre également dans des pays africains où le français et l’anglais se côtoient, me semble-t-il. On y peut se téléphoner, mais aussi se « caller ».
Dans ma famille, l’intégration du français dans le bruxellois n’est pas très fréquent, sauf lorsque le mot français vient plus vite à l’esprit que le mot bruxellois. Lorsque le français est parlé, il s’agit bel et bien de français. Pas du très bon français, peut-être, mais du français quand même :=)
D’ailleurs, l’intégration du français au flamand n’est pas une spécificité bruxelloise. Le français « contamine » de plus en plus le flamand (néerlandais de Flandre vs néerlandais des Pays-Bas).

Donc, pour moi et en résumé : le bruxellois est un patois de flamand (un « petit flamand ») et le « parler bruxellois » est du franmand ou du flaçais.

Était-ce il y a longtemps, votre passage dans les Maroles ? Aujourd’hui, le bruxellois n’y fait plus vraiment le poids face au français… et pas seulement le français de Belgique ! Si vous y entrez chez un brocanteur, on vous dira peut-être « Bonjour » ou beaucoup plus rarement « Goeiedag », mais ne soyez pas surprise si on vous y lance un « Bonjoureu ! ».

C'est très curieux et même troublant puisque le français est ma langue, celle que j'utilise exclusivement dans ma vie quotidienne, mais - est-ce dû au bruxellois ? - je me sens en Flandre moins en terre étrangère qu'en Wallonie.

Désolé si ceci n’est pas très passionnant pour tout le monde. C’est très… local ;=)


Citation :

De toute façon, les dialogues auraient été moins plats s’ils avaient bénéficié de ce langage savoureux.


L’envie m’en est souvent venue, mais j’y ai toujours renoncé. Le public francophone d’Oniris ne comprendrait sans doute rien au bruxellois, même les francophones de Belgique ;=)
Le « parler bruxellois »… un jour peut-être.


A ceux que ça pourrait intéresser, je recommanderais tout de même le visionnage de la pièce « Le mariage de Mademoiselle Beulemans ». On y peut y voir le rapport amour/haine qui peut parfois exister entre différents langages, notamment le français de Belgique (mais en réalité celui parlé par des néerlandophones, fut-ce dans son un patois bruxellois) et le français de France :

https://www.youtube.com/watch?v=hiYCNIfgV6w

Contribution du : 06/03/2016 21:04
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Maître Volubilis
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Je suis vraiment ravie d’avoir été votre première commentatrice sur Oniris et que les réflexions que j’ai faites sur votre dernier texte vous aient intéressé. Commenter les textes des autres est, je trouve, aussi enrichissant que d’obtenir des commentaires sur nos propres textes. Tout cela fait progresser sur ce chemin merveilleux (et difficile) de l’écriture.
Je ne suis pas Wallonne mais Bruxelloise (née à Bruxelles et j’y ai vécu pendant plus d’un demi siècle et donc, les Marolles je connais bien). Si à l’origine, le bruxellois était (et donc vous avez raison) du « brabançon (parler germanique et dialecte néerlandais, mâtiné de nombreux mots français » dixit Wikipedia et donc une langue à part entière difficilement compréhensible par les Belges d’expression française), je pense que ce langage, très particulier à l’origine donc, a évolué en adoptant assez bien de mots français dans la mesure de l’adaptation nécessaire des uns aux autres quand on habite la capitale. Et je maintiens que votre texte eût été plus amusant à lire s’il avait été truffé de ces expressions savoureuses, quitte à les traduire en bas de page pour certaines. Car bien sûr, un Français ne sourira à l’insulte « schieven architekt » ou « schieve lavabo » que s’il trouve un astérisque le renvoyant à « schieve = de travers ») alors qu’un Belge d’expression française ayant nécessairement appris du néerlandais, deuxième langue obligatoire à l’école, comprendra tout de suite l’expression. Car ce n’est pas seulement l’accent d’une chantante vulgarité et le métissage dûment revendiqué qui sont drôles, les expressions sont également quelquefois irrésistiblement imagées. Il ne faut donc pas non plus comparer le brusseleer à du wallon ou à un dialecte flamand, parce qu’un Belge franquillon, même s'il connaît parfaitement la langue de Vondel, ne comprendra rien de rien à du gantois ou à de l’anversois, et la plupart des Belges, flamands ou wallons confondus, n’entraveront que dalle aux dialectes wallons. Car la Flandre et la Wallonie ne sont pas peuplées de zinnekes (petits chiens bâtards) comme notre Manneken pis qui dit zut à tout le monde ce que tout le monde comprend sans avoir besoin de sous titres.
Awel nè, ça c’est envoyé, une fois ! Non mais…

Contribution du : 07/03/2016 13:46
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Wé, mais non, hein, Bidis, vous essayez de fourer le bazaar dans ma généalogie ou kwa ? Ca, je saurais pas supporter, vous savez. Ca va encore rester longtemps de continuer durer, ce zierverderaa ? Moi, ça va encore, je sais la contre, mais ma pauvre moema !... (1)

Mijn gruût-mooder hei nuût gine frans woord gezegd. Ze moest zeiker druûmen dat ze brusseleir was. (2)
(désolé, c'est du phonétique, je ne connais pas le bruxellois/brabançon écrit, à supposer qu'il existe, ou du moins qu'il soit codifié, ce dont je doute)

Merci, Bidis. C'est toujours chouette d'en apprendre sur soi-même. Brabançon ? Soit, ça me va aussi.
Par contre, apprendre à ma pauvre môman qu'elle ne parlerait pas le bruxellois, je n'en ai vraiment pas la force.
Ogeirme, sukeles... vous savez pas ce que cette femme est capable de faire.
Accepteriez-vous de le faire pour moi et que je filme sa réaction ?
Mettez quand même un gillet pare-balles... on sait jamais...

Si je vous dis que j'ai du mal à comprendre un Gantois, mais que je comprends plutôt pas mal un Anversois, cela plaiderait-il en faveur du brabançon ?
La question est sérieuse, hein, je ne cherche pas à vous charrier.

Ainsi, pour moi, (1) est (était ?) du "parler bruxellois" et (2) est (était ?) du bruxellois.

Si je reprends cette réplique absolument tordante de Beulemans (pronconcer Builemans, bien sûr) :
"Hildefauster, qu'est-ce que vous êtes encore une fois aller livrer chez Stoefs ?"
A wel, pour moi, c'est du "parler bruxellois".
Du echte brusseleir, ça serait "Wad zei de ga nog ne ki goon frouchelen bij Stoefs ." D'accord, "Frouchelen", c'est une adaptation libre de ma part ;=)

Bidis, si ça vous arrive encore de passer par le marché aux puces, ça serait tof de prendre une pintje avec vous, ou une geuuuz, si vous voulez. Au schieven architekt, pourquoi pas ? Ca existe encore, je crois.
Justement, j'ai commencé un nouveau boulot, ce matin, avenue Louwiesse. Des tonnes de documents à avaler en angliche. A midi, j'étais tellement déprimé que j'ai traversé la pace Louwiesse (vous savez ?... celle où le tunnel tombe de son susse), que j'ai pris l'ascenseur au Palais de Justice et que je me suis promené avenue Haute et rue Blaes, en pensant à vous. J'ai savouré l'accent roumain de la dame qui m'a vendu un paquet de clopes. J'ai retrouvé l'angliche chez des passants qui chinaient et reconnu l'arabe chez une dame qui faisait ses courses. Dans une boutique, j'ai reconnu le français d'entre Loire et Quiévrain. Mais de brusseleir, pas un traitre mot !

Et ça, c'est du bruxellois, du "parler bruxellois" ou seulement l'accent bruxellois ? :
https://www.youtube.com/watch?v=zWT69kKI7s0

Je sais... c'est seulement un con

Contribution du : 07/03/2016 20:55
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Maître Volubilis
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Pour le fond, c'est un grand philosophe, ou un humoriste ou un Jan men kluute, je m'interroge. Qu'importe, vous avez raison, ici il s'agit seulement d'accent bruxellois. Je constate avec désespoir que je ne suis qu'une stronkut, une fransquillonne strond on 't gat, parce que vous êtes bien plus versé que moi sur ces questions linguistiques. Comme je suis devenue une réfugiée climatique partie vivre au soleil dans le sud de la France (Béziers), je crains bien ne jamais pouvoir prendre avec vous cette pintje bien sympathique au Schieven architekt. Saviez-vous que cette terrible insulte fut inspirée par Poelaert, qui rasa une partie des Marolles pour construire le Palais de Justice ?
Vous m'avez donné la nostalgie en évoquant votre môman...

Contribution du : 08/03/2016 00:35
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Re : Le sourire de Meter (remerciements)
Visiteur 
Oh, vous savez, Bidis, je n'ai pas besoin d'avoir plus raison que vous puisque vous pourriez aussi bien avoir plus raison que moi.

Je savais pour Poelart, mais vous auriez sûrement à m'en apprendre beaucoup d'autres, je n'en doute pas un seul instant. Si Bidis ne vient pas à Stony, le ketje pourrait aller à Ma Dalton. J'espère ne pas vous décevoir, mais je ne suis pas très bière. Un Gigondas, en revanche, m'irait à ravir. C'est pas vraiment de Béziers, je vous l'accorde, mais si loin de la drache d'ici, ça fait comme c'était presque vrai.
Vous me la gardez, c'te bouteille ?

Ravalez votre nostalgie ! Bruxelles est devenue une bien triste ville. On y prend des parpaings sur la tête si l'on ose s'aventurer dans un tunnel.

C'est cher, l'immobilier, à Béziers ?

Dikke kus !

Contribution du : 08/03/2016 01:04
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