Bonsoir à vous,


J'ai bien du mal à formuler ma question... Parce que je me rends compte que l'on risque de me répondre "reste toi-même dans ton écriture, même si pour certaines personnes ce que tu écris n'a aucun sens".
Là je voudrais parler de la prose, qui est un style d'écriture que j'aime beaucoup, mais qui malheureusement parfois m'échappe, du moins c'est l'impression que j'ai quand je m'y essaie. Je suis toujours en train de me dire "oui, je mets ceci, ça sonne bien, et c'est comme ça que je veux exprimer mon ressenti. Mais le lecteur, va-t-il chercher à comprendre, se laisser transporter par les mots tout simplement ou dire que c'est du n'importe quoi, que ça n'a aucun sens?".
Le "truc" est que j'ai vraiment un cheminement de pensée très tordu quand je m'y mets, et je suis la seule à me comprendre... Alors je ne sais pas si c'est une "tare" à corriger, ou un aspect des choses à développer...
Vous voyez mon dilemme... J'en oublie parfois d'écrire pour moi-même.... C'est hyper gênant pour moi, et je ne voudrais pas que ça puisse me bloquer comme ça a pu le faire par le passé. J'en viens à vous demander quelques petits conseils, pour me "bouger" un peu. J'ai lu les posts de Togna, c'est juste le fait que j'ai peur qu'on ne me comprenne pas, c'est frustrant pour moi de tester certaines choses et que ça soit mal perçu.
Je me rends compte aussi que parfois, les néologismes peuvent bloquer certaines personnes, y a-t-il une raison particulière à cela?

A mon sens, tu peux essayer une méthode, à tester sur un texte court :

1/ Tu écris le texte comme tu le sens, pour toi-même, et celui-là tu le conserves.

2/ Tu copies-colles ce texte et tu le travailles selon les conseils que tu as pu lire ici ou ailleurs. Et là tu te dis que tu écris pour que d'autres te lisent.

3/ Tu demandes sur Oniris des volontaires pour lire les deux versions et te faire un commentaire comparatif.

Et là, tu auras peut-être des pistes pour t'améliorer sans te renier.

Pour ce qui est des néologismes, s'ils sont bien faits ou expliqués dans le contexte, pas de souci je crois.

Merci pour tes conseils, dès que j'aurai quelque chose de potable (et dès que j'aurai vaincu ma timidité), je solliciterai des lecteurs volontaires^^.

Euh... Sauf que t'écris pas pour toi, quand tu penses que ce sera lu alors tu n'écris pas pour toi. Je sais pas comment expliquer ça clairement. Si tu écris pour toi c'est un journal et il est secret, intime. Si tu écris en te pliant à une technique, la nouvelle par exemple, c'est plus pour toi, c'est en vue de donner à voir. Mais sans te renier en effet, parce que ce que tu donnes à voir, c'est ta conception de quelque chose.

En revanche ce que tu écris est personnel, ça t'appartient.

Si c'est brouillon tant pis, j'y reviendrai.

Ce que je voulais dire, c'est que je n'aimerais pas perdre le plaisir personnel que j'ai à écrire à cause de blocages (avoir peur que l'autre ne comprenne pas, ne ressente pas, mais je crois que c'est une crainte que beaucoup ont)... Je sais qu'avant toute chose je dois me faire plaisir quand j'écris (donc écrire pour moi), et ne pas être trop harcelée de doutes ni de questions...
Quand je disais que j'avais du mal à formuler ma question et mon ressenti, ba voilà, je crois que je réfléchis de trop, c'est ça mon gros problème...

La prose c'est juste une question de rythme, de musicalité et de valeur poétique.

Je pense que la prose est l'exercice poétique (avec le libre) le plus compliqué parce que la rigueur se passe plus dans le sens, justement, que dans les rimes ou les comptes et les règles strictes de prosodie etc...

Selon moi tu devrais juste laisser couler le truc et le proposer.
Qui ne tente rien n'a rien...

C'est sûr, je vais déjà assimiler certaines bases, en m'entraînant, après le reste on verra...
C'est le plus dur oui, parce qu'il n'y a aucune contrainte technique, tout est dans le fond, la musicalité, le style... Et j'ai tendance à être une perfectionniste donc je ne suis jamais contente de ce que je fais

Citation :

Alors là, aucune inquiétude à avoir ; il suffit de lire les commentaires ou les critiques littéraires pour s'apercevoir que les niveaux de compréhension sont très disparates, les ressentis idem.

Donc écrivez, soyez perfectionniste mais pas trop (c'est un gros défaut, j'en souffre aussi) et ensuite advienne que pourra. De toute façon, vous ne parviendrez jamais à satisfaire tout le monde.

Au risque de me répéter : Courage, écrite – ce plaisir égoïste que donne le bonheur de l'autre – est un art difficile et ingrat pour la plupart mais tellement gratifiant.

Ça, c'est clair que je ne satisferai pas tout le monde, et ce n'est pas mon but non plus (pour reprendre une expression québécoise, le monde serait tellement "plate" si on était tous pareils, avec les mêmes goûts, ressenti, etc... =)).


On est riche de notre diversité et il ne faut prendre que le meilleur^^.