Un grand merci au comité d’édition, à tous les lecteurs et commentateurs de mes… dernières volontés.
Je reviens sur quelques formulations qui ne semblaient pas claires pour certains d’entre vous.
« le sommeil trompeur » : la mort prend l’apparence du sommeil mais c’est un faux sommeil… donc trompeur.
« au sus des cormorans » : à la vue des cormorans.
« achromatique affront » Bon là, j’avoue, c’est un peu tordu…. Comme le fil à retordre que ça m’a donné. Les jonquilles ont une couleur si vive qu’elles sont presqu’ « une insulte » à ce qui …ne reflète pas de couleur.
« cambrousse » oui, j’ai longtemps hésité à utiliser ce mot un peu trop familier mais je tenais à mon lit de mousse. Que voulez-vous, même morte j’avais envie de mon petit confort. Il fallait trouver une rime.
« un trou de béton… dressoir de cage… » Je parle ici d’un columbarium. C’est vrai que j’aurais pu être plus claire et stipuler dans un vers ou l’autre que ce sont mes cendres qu’il faut caser quelque part. 😊
Certains commentateurs ont fait le rapprochement avec le poème « Ah ! Puisque c’est ainsi … » de Miguel. J’ai été lire ce poème dont je ne me souvenais pas… Il est vrai que l’idée de départ est la même mais je pense que le sujet est traité différemment.

Voici quelques passages des commentaires qui m’ont touchée tout particulièrement.
Eskisse : « de la douceur et de l'humilité » C’est tout moi … 😊
Ornicar : « Sur un sujet grave, le propos tout en restant sérieux sait se faire léger. Nulle pesanteur ou lourdeur ici. Nulle complaisance non plus. Tout est élégamment dit, sans faux-semblant mais avec beaucoup de finesse, de tact, de délicatesse, que tempère d'infimes doses d'un humour bien vivant, distillées çà et là et dessinant en creux le portait du narrateur. Un portrait attachant. » Mis à part que je suis une femme 😉 , vous avez très bien cerné le personnage.
Pouet : « Juste un peu de retour sur soi , de "chez soi", juste un peu de poudre de lumière, de pollen de soleil en guise de dernier éternuement.
J'y trouve de la pudeur dans le dévoilement, un poème nature en quelque sorte. » Comme c’est joliment dit.
Edgard : « pour "ciel hésitant" je crois deviner l'incertitude (Dieu ou pas...) » Tout juste.
EtienneNorvins : « avec toute la musicalité, fluidité, pudeur - et cette 'souriante gravité' - qui sont votre "patte". » Merci pour la richesse de votre analyse et le ressenti partagé, un commentaire élogieux.

Un tout grand merci à Embellie, Lebarde, Miguel, Poldutor, Inconnu1, Cyrill, Jemabi, Papipoète ( un bisou spécial), Hananke, Luz, Marite, Fanny,



Bon, quant à la mise en œuvre de ces volontés.... le plus tard possible sera le mieux



Myo

Merci Myo pour ces explications. il est certain que quelques-unes étaient nécessaires. J'ai été flatté que mon propre poème soit évoqué ; effectivement la tonalité est différente. Le thème de la dernière demeure me semblant un peu usé, j'avais choisi de le traiter par l'humour. Car en fait, qu'est-ce qui nous attend ? Le caveau de famille, ni plus ni moins. Brassens, pour se justifier de vouloir reposer à la plage de Sète, évoque le sien :
"Mon caveau de famille hélas n'est plus tout neuf
Vulgairement parlant il est plein comme un oeuf
Et d'ici que quelqu'un en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens poussez-vous donc un peu
Place aux jeunes en quelque sorte."

Mais en fait le "poussez-vous donc un peu" se pratique couramment : cela s'appelle la réduction de corps. Je l'ai vu faire. Le contenu de quatre ou cinq vieux cercueils se retrouve dans le volume d'un boîte à chaussures. Néant des vanités ...

On est bien peu de chose... 3 morts dans une paire de godasses !

Au moins, ..jusqu'ici..., si nous abordons tous la vie avec des chances et des richesses bien inégales, nous sommes tous égaux dans la mort.... c'est à dire, peu de chose si ce n'est le souvenir qu'on laisse...
Alors, faisons de notre mieux pour qu'il soit bon...


Myo