Merci pour votre indulgence à tous et pour l'attention que vous avez bien voulu porter à ce petit poème qui se voyait plus racé qu'il ne l'est.
Voilà ce qui arrive aux rimailleuses qui se mêlent de tricoter impudemment les formes fixes qu’elles ne maîtrisent pas !
Plutôt que de faire la maligne en prétendant vous envelopper dans les plis d’un beau rondel au point mousse, j’aurais mieux fait de de me contenter, comme d’habitude, de dérouler sans la nommer ma pelote contemporaine, patchwork de bric et de broc sur ma petite musique interne.

Que nos bons maîtres me pardonnent, je réciterai pour ma peine trois Ave à Charles d’Orléans et un Pater à Mallarmé et promets de ne plus pécher autour des bénitiers du savoir qui n’ont que faire de mes grenouillades. Je tiens tout de même à faire remarquer à papipoète que notre grand Charles (l’ancien) s’est permis d’ôter au temps son manteau de froidure et de pluie en 14 vers et non 13

RebeccaVogel je suis bien aise de lire que le manque de ponctuation ne nuit pas au rythme de votre lecture. C’est un point auquel je suis très attachée. C’est par les retours et les sauts de ligne que je m’évertue à rendre les pauses indispensables en poésie contemporaine comme ailleurs. Je ne considère pas non plus que la catégorie néo-classique soit une promotion en regard ce celle que j’ai choisie. C’est juste une autre façon de tortiller ses aiguilles autour de son brin de laine.

Comme le dit joliment Tizef avec sa métaphore très appropriée j’ai choisi, par goût, de cheminer entre libre et classique savourant tout autant la lande échevelée que l’océan et ses marées et je remercie encore tous ceux qui ont accepté de me suivre dans cette promenade aventureuse, partageant mon vertige et ma fascination pour ces lieux ambigus entre deux univers.

non surtout pas, continuez à écrire de belle manière, en "rondel" que je ne suis pas capable de maîtriser!
J'ai bonne mine de prétendre en énoncer les règles (je n'ai fait que lire mon manuel scolaire) et pour ma pénitence, accepterais volontiers de copier 100 fois la règle ce cette forme chère à Ch; d'Orléans!
J'avais réduit mon appréciation à cause de ce bémol qui n'a plus lieu d'être, aussi remonte-t-elle en flèche!
bien cordialement, Papipoète

Papipoète, je crois, à votre décharge, qu'il n'y a pas une règle du rondel mais que chaque grand poète qui s'y est essayé de C. d'Orléans à Mallarmé a fait son propre choix de l'alternance des rimes (embrassées ou croisées)

Le point mousse n'est pas de rigueur
chez ces grands versificateurs
pour nous les petits tricoteurs
la maille est une affaire de coeur