Je ne vais pas le cacher, je suis déçu de si peu de commentaires. Je ne me l’explique pas. Le texte n’est pas long, pas moins bon qu’un autre, j’ai même envie de croire que c’est un des meilleurs que j’ai écrit. J’arrive à m’approcher au plus près du style que je cherche à atteindre, entre description de l’environnement et psychologie des personnages.
En vérité ça me démotive de proposer des textes, de faire aussi l’effort de commenter mes pairs pour avoir si peu de retours. Je vois bien que certains auteurs se détournent systématiquement pour d’obscures raisons, que d’autres que j’ai commenté ne me commentent jamais et me désolent par leur attitude. Bref, trop d’amertume, ce n’est pas bon. Je vais donc quitter le secteur des nouvelles pour me concentrer sur la poésie. Car, si j’en crois l’opinion générale sur ma dernière bafouille érotique, y’a du boulot !

Si vous voulez avoir une idée de l’apparence de l’héroïne Sylvaine, il faut avoir vu le film « L’enfant sauvage » de François Truffaut. Un jeune garçon qui s’est construit hors de la civilisation et à qui il faut tout apprendre. Kiril est une jeune fille recueillie par les loups, il a existé des cas semblables de par le monde et c’est pourquoi j’ai voulu l’inscrire dans la catégorie réaliste.

Je vous rejoint Pumette sur le viol excessif, suite à votre remarque je l’ai d’ailleurs réécrit pour l’atténuer. Dans ma tête l’action se situe aux confins de la Sibérie, il faut plutôt voir Kiril comme issue des peuples locaux et les deux hommes comme des chasseurs Russes.

Kiril est une enfant abandonnée ou perdue qui a été prise en charge par une meute de loup Maria. Il faut imaginer que ça s’est produit quand elle était très jeune et que du coup elle n’a plus que de vagues réminiscences de son passé.

Toujours des remarques pertinentes Dugenou. Je me suis en effet emmêlé les pinceaux dans les angles de la narration. Il faut dire que ce n’était pas évident car je devais trouver les mots pour évoquer des choses que Kiril n’avait jamais vu et qu’en même temps le lecteur comprenne ce que j’évoquais.

C’est vrai Alfin, mes nouvelles ne sont pas tendres mais vous savez, je m’appuie sur un credo : du sang, du sexe et des larmes. Ce sont les trois axes de mon inspiration, je n’en ai pas honte. J’ai même envie de dire que c’est ce qui gouverne en partie le monde.

Au CE et à vous cinq, un grand merci de vous être intéressés à cette histoire !

Bonjour Malitorne, dommage que vous songiez à quitter le versant Nouvelles du site : vos textes sont toujours des évènements... ne vous découragez pas. Une baisse de tension ça arrive à tout le monde. On a tous nos passages à vide.

Merci de votre retour.

Bonjour Malitorne,

Je suis de ceux qui ont lu votre nouvelle et même qui l'ont relue à plusieurs reprises sans trop savoir comment y mettre une appréciation et un commentaire.
En premier lieu je tiens à dire que je suis une quiche en matière d'écriture et de racontage d'histoires. Rien à faire je ne sais pas raconter, tout ça pour dire que ma lecture n'est pas en "surplomb" et que je n'ai aucune leçon à donner en la matière.
Mais puisque vous faites part de votre déception sur les retours peu nombreux, je vais vous donner quelques pistes sur mon ressenti de lecteur mais de grâce, prenez-les comme elles sont données ; ce ne sont en aucun cas des conseils d'écriture vu mon propre niveau !

En ce qui concerne le décor franchement rien à dire, j'y étais un peu comme dans ces BD qui ont pour cadre le Grand Nord, donc de ce point de vue je n'ai pas eu de problème de compréhension de la mise en scène, c'est même ce que j'ai préféré.

En revanche il y a un vrai problème de narration.

Nous sommes — si j'ai bien compris — dans le cadre d'une narration extra-diégétique tout au moins au début.

Lorsque le narrateur présente - plus ou moins - le personnage nommé Kiril nous n'en savons guère plus sur elle mais le narrateur lui, semble connaître le nom de cet personnage. Ladite Kiril par ailleurs ne semble pas connaître elle-même son propre nom et ne parle pas la langue des hommes (un peu plus loin elle désigne les chasseurs par une métaphore, elle ne sait pas ce qu'ils sont) mais puisque nous sommes dans une narration extra-diégétique, le narrateur lui le sait, donc il devrait nommer les hommes pour ce qu'ils sont : des chasseurs (enfin c'est mon point de vue)

D'autre part, je reviens sur les noms des personnages, les loups et louves ont un nom mais on ne comprend pas vraiment d'où leur vient ce nom. Enfin moi je ne comprends pas ! C'est déconcertant si nous étions dans un conte assumé du genre Mowgli au moins nous aurions un cadre bien défini avec le nom de Mowgli qui ne vient pas de nulle part puisqu'il est inscrit sur un médaillon (et que les animaux de Kipling semblent savoir lire !!!!)

Ici j'aurais vraiment préféré que cette femme-louve n'ait pas de nom. Que le narrateur la nomme "femme-louve" par exemple m'aurait moins déconcerté mais bon...ça c'est mon regard.

Le viol : que dire ? Ça fait deux fois que je lis de récits de viols sur Oniris en quelques jours. Je sais bien que cette abomination existe et que la description ne fait pas de l'auteur un amateur de ce genre de crime mais je pense qu'à ce moment de rencontre tellement fort pour elle avec ses semblables qu'elle ne reconnait pas, le simple étonnement de sa part de rencontrer d'autres humains aurait pu être traité avec intérêt et cette violence gratuite eut été évitée. Je note au passage — désolé hein Malitorne — que ce sont souvent les hommes qui subissent le moins cette infamie qui en parlent pourtant le plus en littérature or moi ça ne me fait pas fantasmer ce genre de scène dégueulasse.

Là où vous déconnez c'est lorsque vous dites en réponse que vous aimez "le sang, le sexe et les larmes". Si pour vous le viol est du sexe je pense qu'il vous faut revoir les fondamentaux de la vie en commun, ça pose un sérieux problème à mon avis. (Rien de personnel je ne vous connais pas mais je dis ça pour tous les mecs au cas où. )


Enfin le côté "vengeur" des loups qui débarquent et zigouillent tout ce qui bouge me fait penser aux scènes finales des westerns d'autrefois où le bon (celui qui est blond avec un chapeau blanc) déglingue une meute de salopards.

Et enfin pour reprendre le côté "meute" je tiens à dire que louve pour louve, ces charmantes bestioles chassent toujours en meute (sauf mâle solitaire ) et non seuls comme est décrite la première scène de chasse. Toujours dans cette même optique, elle n'est pas cheffe de meute et lorsqu'elle suit les traces, ce devrait être derrière le meneur de chasse, soit une louve dominante ou un mâle prenant la tête de l'expédition)

Bon tout ça n'en dit pas lourd sur l'écriture mais elle est très à mon goût. Mes reproches sont plutôt sur les aspects négligés des réalités d'une meute ( tout en admettant le cas d'un humain élevé par des loups bien entendu )

Voilà, c'est un peu foutraque comme critique mais j'ai oublié de préciser que mes critiques sont aussi inabouties que mes nouvelles alors bonne chance pour en venir à bout !!!!

Amicalement.

Harvester

Pour vos remarques sur le texte en lui-même, c’est tout à fait juste Harvester mais comme je le disais à Dugenou, il faut mesurer la difficulté de faire porter un regard sur le monde par un être sans éducation, qui n’a pas de mots à mettre sur les choses, que des émotions, des sensations. Je vous assure, c’est compliqué, et certainement que parfois la narration en devient bancale. En tout cas vous venez de me donner des pistes d'amélioration, merci beaucoup !

J’oubliais, merci de vos encouragements Dugenou. Je reviendrai vers les nouvelles mais pas de sitôt, ma déception est la hauteur des espoirs que je mettais dans ce texte. En plus j’avais posté une belle tête de loup (visiblement ça n’attire pas le lecteur ). La poésie me plaît bien en ce moment, les gens y sont sympas même si ma dernière poésie s’est faite descendre en flèche. Mais au moins, elle est lue !
Nous avons la chance de pouvoir naviguer de l’une à l’autre quand on ne se sent plus apprécié dans une catégorie, donc j’en profite.

Vous vous êtes pourtant bien tiré de la difficulté, Malitorne. Jack London et J-O Curwwod, qui ont pris des loups ou des ours pour héros, ne font guère mieux que vous, et ils n'hésitent pas à leur donner des noms.
J'ai trouvé, comme vous, que votre nouvelle méritait d'être plus largement commentée.

Je corrige : J-O Curwood

5-6 commentaires sur un texte, c'est pas non plus si rare, si j'avais quitté le secteur nouvelle pour si peu je m'en serais mordu les doigts... Personnellement je compte mettre un commentaire mais je n'ai pas eu le temps, car j'aime bien découper le machin en morceaux et j'ai des trucs à dire dessus.

J'avais lu ce sujet ouvert.
Le commentaire que j'ai laissé sur la nouvelle est sûrement biaisé par ce fait. J'aime lire et commenter en EL car on y est seul face à un texte, justement. Je n'ai lu la nouvelle qu'attirée par ce sujet (vous avez réussi..)
Concernant ce retour, je suis un peu gênée du titre, surtout quand la nouvelle est encore en page d'accueil, il me semble que l'on ne peut pas être sûr que d'autres commentaires ne viendront pas, d'autant que c'est long à faire. Autant la poésie est dans la fulgurance, autant la nouvelle demande de "l'endurance".
Ensuite, "proratiser" les coms donnés-reçus, bon, c'est pas mon truc, sinon je devrais réclamer des centaines de com à chacun de mes poèmes publiés, hihi.
Mais je sais l’importance de donner et de recevoir des retours sur lecture. Perso je préfèrerai en avoir moins mais qu'ils soient sincères et travaillés plutôt que simple retour à mes visites. Le mieux est je vous l'accorde d'en avoir beaucoup et bien variés.
Quant à votre choix de vous tourner du côté poésie, sincèrement, à mes yeux ce serait dommage si c’était surtout par dépit et au motif de moindre commentaire.

J'ai lu attentivement vos réponses aux commentaires, merci pour ces retours.