#49 Quieto,
Vous savez bien que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Que vous ayez lu ou pas ma fable n’est pas très important. Ce qui compte c’est que vous en parliez :) Et vous le faites beaucoup mieux que moi dans mes commentaires, après des heures de lecture attentive.
Votre analyse quintessenciée donne à mon texte une envergure sociale et sentimentale que j’espérais garder secrète. Vous avez déshabillé Macho Love comme si chacune de vos phrases lui retirait un sous-vêtement. Je ne l’ai jamais vu aussi nu que vous l’avez laissé. Je l’ai vu perdre son slip avant son pantalon, par une sorte de main introspective et invisible que vous téléguidiez depuis votre fauteuil.

Vous êtes assez redoutable et vous m’intimidez, car si j’ai fait quelques pas dans l’écriture, je crois n’en avoir fait aucun dans la pensée. Alors, m’en prêter autant, trouver de la moelle dans la facilité de mes vers, me donne l’illusion de ne pas être tout à fait un imposteur. C’est pas bien, ce que vous faites. C’est pas bien de me laisser croire que j’ai créé un Love avant d’avoir créé un Macho, que la carte Gold va moins chauffer que la Carte du tendre… A ce propos, la Carte du Tendre est la carte d’un pays imaginaire appelé « Tendre ». Il s'agit d'une représentation allégorique du sentiment amoureux, selon les Précieuses de l’époque. Elle a été imaginée au XVIIe siècle, comme une sorte de géographie amoureuse. Un peu comme un jeu de l’oie (blanche).

Il est toujours flatteur pour un auteur de découvrir de nouvelles pousses à l’arbres sec qu’il avait planté. Je laisse les lecteurs de passage creuser votre sensibilité.

Nous serions donc en quelque sorte des frères de biographie… Peut-être pourrions-nous un jour les confondre et en tirer quelque chose de consistant, un roman à l’eau de boue, qui à la fin nous ferait lever les bras au ciel devant les fusils des castes. Dites-moi que vous êtes comme moi, dites-moi que vous avez cédé le moins possible, dites-moi que vous avez été viré partout où vous êtes passé. Nous en parlerons ailleurs si vous le voulez bien.
Vous avez rapporté en bleu les trois seules phrases intelligentes que je considère avoir écrites sur le site depuis mon arrivée. Elles nous rapprochent, tant mieux.
Bellini

cher poète
même dans un commentaire, savez vous montrer poète !
" il est toujours flatteur pour un auteur, de découvrir de nouvelles pousses à l'arbre sec qu'il avait planté "
vous commencez fort cette journée !

#50 Dream,
Non, j’étais pas devant le poste à écouter Patrickkkkkkkk. A cette heure-là j’étais déjà en train de lui refiler mon pognon (125€ d’inscription au tournoi). La moitié de ce qu’on a dépensé vous et moi en Nikka. Vous vous en souvenez plus, je parie…

#52 Papipoète : je suis content que vous m’ayez bien noté celle-là, de poésie. Peut-être vous ai-je facilité la tâche sans complications prosodiques. Finalement, vous êtes comme moi, vous préférez le naturel au surfait.
Bellini

Citation :

Pffff.... Alors qu'en doublant juste la mise vous auriez pu offrir mon ouvrage à une onirienne de votre choix...
Quel gâchis!

Alors regardez... regardez un peu ce que ce tournoi des grands hommes vous fait faire!

Allez rendez-vous dans dix ans, même jour même heure même somme...

Pouet, la voix cassée.

Ah Pouet, pourquoi tant de cruauté… ? Vous savez que je l’ai fait publiquement sur votre forum, suite à une invitation humoristique qui m’était adressée, et là vous retournez dans la plaie de ma douleur le couteau que la destinataire, de toute sa classe, retira finalement de mon portefeuille. Je n’aurai pas la goujaterie de proposer ce cadeau à quelqu’un d’autre. Si elle me disait non aussi, le Sahara ne serait pas assez grand pour y enfouir ma tête. Attendons que la mémoire s’estompe…

Bellini

Bellini,

J’aimerais vous répondre que j’ai cédé le moins possible, que je me suis montré digne et inflexible en toutes circonstances, que j’ai opposé le courage à la lâcheté, à la perfidie et au nombre, mais il m’est arrivé autrefois de me faire tout petit devant une poupée qui faisait non. Et pour comble de déshonneur, je me suis fait virer quand même. La poupée n’avait pas de petite moustache sous le nez - c’est pas mon genre – mais à mon échelle, le déshonneur fut à la mesure de celui que Churchill promit à Chamberlain (Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre).

Si vous le voulez bien, nous éluderons ces menus détails dans notre biographie. Nous ne devons pas la vérité à nos lectrices ; nous leur devons du rêve. Churchill lui-même n’a-t-il pas consacré le reste de son existence à effacer les traces du désastre des Dardanelles ? On ne bâtit l’héroïsme sur la vérité. Steenwerck ou pas, un ancien mercenaire d’Ouganda irait-il se restaurer à la Taverne du Pique-Assiette ? Vous voyez, j’ai su apprendre de mes erreurs passées et me montrer désormais outrecuidant lorsqu’il s’agit d’usurper sauvagement un espace promotionnel pour mon propre profit. Vous m’avez mis tant à l’aise que je me permets tout.

Ne possédant pas du tout votre érudition, j'en suis réduit à imaginer ce que vous savez depuis longtemps. Je suis finalement assez satisfait d’avoir plus ou moins compris par moi-même ce qu’est la Carte du Tendre, mais ce n’est pas ainsi que je ferais illusion dans un cercle mondain, ce à quoi ressemble pourtant ce salon. Je n’y ai pas encore perçu de fumée de cigare, mais tout de même quelques vapeurs de Nikka.

J'espère qu'il n'y aura pas d'esprit chafouin pour que cessent les joutes au verbe plein d'humour qui se tiennent sur votre forum, Bellini. Personnellement je me délecte de telles passes de plumes aussi bien inspirées. – et je ne dois pas être la seule, si j'en juge les 55 avis et 2181 vues enregistrées au compteur à l'heure où j'écris.

Quel bonheur de voir ainsi s'animer un lieu dédié à l'écriture, par votre belle prose Bellini, les vôtres Dream, Papipoète, Davide, Pouet, Quieto, Annick... j'en passe et des meilleures, tant chaque intervention apporte son lot de sel...

Entre se remémorer des poèmes anciens, apprendre par ci par là quelques-unes des règles essentielles en poésie, et débattre de la pluie et du beau temps qui un jour reviendra, c'est certain, vous participez tous à faire chauffer le petit rayon de soleil à ma fenêtre. Merci.

C'est pourquoi je vais de ce pas demander au Papa Noël, qu'il n'oublie pas les petits souliers de Pouet ; qu'il rajoute une moustache (même si je ne comprends pas pourquoi ;)) sous le nez de la poupée qui fait non de Quieto ; qu'il rapporte dans sa hotte trois points de suture en or massif pour la plaie de Bellini (avec l'or, pas de risque de la voir s'infecter) ; à Cristale, des vrais amis pas faux ; à Dream, euh... bah, Dream, vous ne me semblez pas avoir envie de quelque chose en particulier, si ?

Voilà, voilà... Si quelqu'un veut se rajouter à la liste, pas de problème. Enfin, faudra demander à Bellini, quand même. C'est lui le maître de céans.


Cat

Bellini/Macho le bien-nommé. « … Vous vous en souvenez plus, je parie… »

Mmmpft ! Ah! OuiOui ! Mais Non ! Vingt fois Non !!! (toujours sur le métier bien sûr), je ne me souviens plus de rien. Seulement vos propos de tantôt me rendent un peu perplexe car il me semblait que nous devions nous retrouver pour des relations textuelles au café Balbec. Je vous aurais fait Poète ! Poète ! Vous m’auriez fait Proust ! Proust ! Ma question est : Ai-je rêvé tout cela ??? De grâce, répondez-moi ! De dépit, J’ai déjà fumé toute la moquette de ma chambre cette après-midi et si ça continue je vais faire comme le fils de Dédale, qui pour s’être trop approché du soleil se noya dans cinq volumes d’eau. Me reste encore un kil de Pastaga à l’anis étoilé, qui pourrait, ma foi, bien faire l’affaire... avant de m’en cloquer une dans le cigare !...


Cat « Vous ne me semblez pas avoir envie de quelque chose de particulier, si ? »

Eh ben si ! figurez-vous, gente dame, vous seriez un ange si vous pressiez le « Maître de Céans » susmentionné, de me fournir des esplikations à propos de cette ténébreuse affaire qui tant me turluchose. D’avance, un Grand Grand Merci…