Oui, Asrya, nous ne nous suivrons pas sur la notion d’amitié. Par expérience personnelle, il me semble compliqué de se lier d’amitié avec quelqu’un sans le connaître bien. C’est, selon moi, courir droit vers la trahison. Ceci dit, nous ne sommes jamais mieux et plus facilement trahi que par nos plus proches amis.

Sur la question des chiens qui ne seraient jamais agressifs, je reste circonspect. J’aurais donc rêvé… Les exemples de chiens attaquant (dont un joggeur, récemment, par deux molosses) des passants ne me semblent pourtant pas si inexistants.

« Plaintes d’extases », ouais, j’ai longtemps hésité avec « gueulante orgasmique », mais j’étais moins convaincu. Désolé, ce texte n’est qu’une fiction.

Faisons fi de ces bêtises. Ce texte ne vous a pas transporté, j’en suis navré ; pas désespéré. J’ai encore, dans un coin de la tête et sur un tas de notes, une montagne de sujets qui patientent. Peut-être qu’un jour – mais je vous l’accorde, le chemin sera long et semé d’embûches – je vous séduirai avec l’un ou l’autre d’entre eux.

Merci d’avoir lu et, surtout, pris le temps de poser un long et riche commentaire.

Vilmon, la brièveté était un choix délibéré. Félix n’obtiendra probablement jamais de réponses aux questions qu’il se pose encore. Mais le temps fait son œuvre ainsi que sa vie en famille. Je lui laisse une pointe de regret à la fin. Maurianne est un fantôme à l’image d’une étoile filante : merveilleuse et éphémère.

Merci, Vilmon, d’être venu flâner sur ce texte et d’y avoir laissé vos impressions.

Vous avez su cerner, Marité, tous les contours de cette historiette. Nous avons tous, hommes ou femmes, dans un coin bien caché de nos souvenirs des regrets, des mystères en suspens, des soulagements divers. Et, au sein des uns ou des autres, certains viennent encore parfois nous hanter au détour d’un lieu, d’un mot, d’une ressemblance troublante. Félix est heureux. Tant mieux. Reste l’énigme de cette femme dont il ne sait toujours pas qui elle était réellement et ce qu’il en fut de son destin. Pour nous il en va de même.

Merci d’avoir fureté dans mon petit texte sans autre ambition que distraire et d’avoir laissé une trace de votre passage.

Socque, vous n’avez pas aimé, soit. J’en prends acte. Si Félix se sent trahi, c’est peut-être qu’il ne s’attendait pas à se voir en face de personnages menaçants. Aurait-il été prévenu du danger de partager une idylle « épicée » avec cette nymphe, il se serait vraisemblablement enfui. Au moins, il aurait eu le choix. Ne le prévenant pas d’un quelconque danger, n’est-ce pas, quelque part, trahir la confiance de l’autre ?

J’aurais pu, en effet, m’attarder sur la relation tissée par ce couple improbable. Là n’était pas le sujet que je désirais exposer à la perspicacité du lecteur. On ne rallie jamais tous les suffrages, je me fais donc une raison.

Merci de votre franchise rafraîchissante, de vous être arrêté lire un instant et d’avoir gravé sur ce récit un verdict sincère.

Papipoéte, nul ne sait en vérité s’il s’agit bien d’une prostituée. Elle-même dit dans le texte : « oui, il m’arrive quelquefois de coucher pour de l’argent ». Ce qui ne suggère absolument pas une professionnelle et encore moins qu’elle soit « maquée ». mais qui ne l’efface pas complètement non plus. Félix, d’ailleurs, n’en fichtrement rien. Elle pourrait être la sœur d’un malfrat qui verrait l’indépendance de celle-ci comme un danger pour lui. Ou autre chose. Conclure à la prostitution est aller un peu vite en besogne, mon ami.

Enfin, si on ne sait ce qu’il advint de Maurianne ni qui elle était en réalité, on est sûr que Félix mène à la fin une vie heureuse. Une moitié de bonheur, c’est déjà ça, non ?

Merci de votre visite, papipoéte, et de votre commentaire, toujours agréable.

Plumette. Comme je l’explique plus haut, rien n’affirme que Maurianne fût une prostituée, rien. Si elle se fait parfois payer, il est bien clair qu’il n’est nulle part question de son métier. Tu as trop focalisé sur le « fantasme masculin » et, entre autre, même Félix ne sait pas trop qui elle est. Il se pose la question devant les butors sans pouvoir donner de réponse définitive. C’est et cela reste un mystère. Je me rends compte ne pas avoir été très clair là-dessus, visiblement.

Merci de ta visite, Plumette, et de la marque de ton passage au bas de cette nouvelle.

Merci Cherbiacuespe de ton retour et je reconnais bien volontiers que j'ai été un peu obnubilée dans ma lecture par cette idée du fantasme masculin.

On ne sait pas si Maurianne est une prostituée, mais elle appartient à quelqu'un semble-t-il. Du moins c'est ainsi que j'ai lu la scène où Félix se fait tabasser. J'ai vu l'hypothèse des frères vengeurs que tu suggères à Papipoète, je n'y avais pas pensé une seconde!

Salut cherbiacuespe,

Je reviens sur la notion d'amitié, puisque tu le soulignes à nouveau en retour à mon commentaire. Je pense qu'il y a une nuance dans ce dernier qui n'a pas été perçue.
Être ami avec quelqu'un ne sous-entend pas comprendre et connaître son fonctionnement, ses pensées, ses travers, ses peurs, ses fantasmes (etc.) ; on peut très bien, à mon avis, être plus qu'amical et commencer à nouer une relation d'amitié avec des gens dont la présence seule rend le moment appréciable.
Et pour autant, avant de le connaître bien, on se noue d'amitié avec. On le voit, le revoit, apprend à le connaître, l'amitié naît.
Il n'y a que, à mon sens, lorsque cette relation s'est solidifiée que l'on apprend réellement à connaître la personne, qu'elle se confie, que l'on se confie, que les échanges deviennent plus intimes.

Peut-être que le terme d'amitié ne te convient pas, et que tu ne l'emploies que pour des amitiés "fortes", "solides", "sincères". Peut-être qu'il existe un autre terme alors, et dans ce cas je suis prêt à la recevoir.

Revenons sur les chiens ; je conviens du fait que certains chiens soient agressifs (d'où le "rarement" dans mon commentaire), mais cela est plus souvent lié à un contexte particulier. Les chiens viennent peu fréquemment au contact d'un couple qui s'embrasse dans une ruelle, surtout pour leur mordiller les mollets.
Qui plus est, il est bien rare de les rencontrer seuls, sans leur maître (à nouveau, rare, ne signifie pas jamais) ; à moins que votre récit se passe un pays en particulier (je pense notamment à la Roumanie où les chiens errants sont plus fréquents), d'où mon interrogation.
Comme cela n'était pas mentionné dans le texte, il me semble que la situation soit improbable (improbable ne veut à nouveau pas dire impossible, mais cela me sort du réalisme de la lecture).

"Gueulante orgasmique" me paraît plus approprié en terme de cohérence. "Plainte" me semble trop péjoratif pour le moment. Bien que je conçois l'usage de l'expression qui a son charme.

Je ne doute pas du fait que l'un de tes textes me plaise un jour, je ne suis pas si difficile que cela.
J'ai d'ailleurs plutôt apprécié "Manticore", que je n'ai pas commenté car je me réserve la possibilité de ne commenter qu'en espace lecture, hormis de rares exceptions.

En espérant que ce retour te donne le dynamisme nécessaire pour continuer à remercier les lecteurs de tes textes (oui, j'ai lu, et relu que tu trouvais cela dommage que les lecteurs ne commentent pas plus les retours sur le forum =D ).
Hélas, je m'acquitte assez peu de cette tâche, puisqu'en plus de commenter depuis deux mois l'ensemble des textes qui paraissent en Espace de lecture, j'ai une femme qui m'occupe bien trop ! Et je ne parle pas de ma fille...

Encore merci donc pour le retour, et à bientôt (en espace lecture, ou en forum =P)

Bonjour Plumette,

Oui, si on y réfléchi, elle peut être contrainte pour bien des raisons. Ce qui est sûr c'est que ce "chef" n'est pas quelqu'un d'honnête. Et que cette contrainte n'est pas sympathique. C'est bien ce qui tarabuste Félix qui s'en veut de n'avoir rien fait, surtout si, comme le suggère Socque, elle fut tabassée voire assassinée plus tard, ce qui n'est pas, également, une évidence.

Bonjour Asrya,

Je te comprends parfaitement. Un tiers du temps pour dormir et se reposer, un tiers au boulot, le dernier tiers pour la famille et tout ce qui entoure la vie en général. Ce qui ne laisse qu'une portion congrue pour la lecture, réfléchir, commenter sur Oniris, en supposant qu'on ne soit inscrit que sur ce site, s'informer etc... Récupérer le tiers professionnel n'est même pas toujours suffisant. Je revendique donc l'allongement de la journée journalière à 48 heures !

L'amitié, effectivement, ne se décrète pas en un jour. On débute par quelques atomes crochus, la camaraderie. Ce n'est que la suite de la relation qui se transforme et pour déterminer l'amitié, c'est lorsque l'on est confronté à un véritable problème que l'on compte ceux qui sont de véritables amis, ou que l'on doit donner soi-même, par amitié. Les amis qui s'esquivent dès qu'ils doivent payé de leur personne, hum... Nous avons cependant une approche un peu différente, ce qui ne me choque pas, nous sommes tous différents et avons vécu des expériences de même.

Pour les chiens, ben il m'est arrivé ce qui est arrivé à Félix et Maurianne. Et puis d'autres rencontres désagréable dont une aurait pu tourner à l'article sur un journal, ce qui m'aurait bien chagriné. Mais peut-être que de nos jours on croise moins de chien errants, je me balade moins souvent aujourd'hui. Voilà, voilà. Et puis je te rappelle que Maurianne se marre de voir la peur de Félix, elle, elle n'a pas peur du tout et renvoie le toutou vaquer à d'autres occupation, sans se démonter.

"Plainte d'extases" peut être parfois utilisé dans les textes érotiques. Bof...

En tout cas, merci d'être passé par ici, j'apprécie beaucoup.

Merci pour le retour sur commentaire(s) ... je m'attarde parfois sur ceux concernant d'autres commentateurs. C'est vrai que j'ai tendance maintenant à "fureter" lorsque je lis les publications, cela me distrait et si je commente je me dis que l'auteur peut au mieux "sourire" au vu de mes interprétations.
J'ai trouvé cette définition pour "FURETER" et c'est ce qui convient dans mon cas : "se dit plus ordinairement au figuré, pour dire, Aller chercher dans les lieux les plus secrets ce qu'il y a de beau, de rare, de curieux. " . Bonne fin de journée.

Ne jamais ignorer tous ces petits rien qui peuvent faire du bien, Marité. Partage et furetage sont des mamelles bien pleines.

Au plaisir et bonne fin de dimanche.

Ah ! Donc derrière la tragédie canine de ce pauvre Félix, il y a bien une anecdote de la vie de l'auteur. Serait-ce la seule ?
J'ose espérer que non.

Bonne fin de soirée, à la prochaine !

C'est bien la seule, Asrya. Qui reste pourtant un souvenir dont je rigole aujourd'hui.