@ Bonsoir Widjet,
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, et afin de ne pas entamer des polémiques interminables, j’ai pour principe de ne pas répondre à un commentaire de mon commentaire en forum. Donc avec moi, l’intervenant a toujours le dernier mot.

Si exceptionnellement je réponds à votre dernier commentaire, c’est uniquement parce que je n’aime pas l’idée que vous vous sentiez méprisé par ma remarque :
— « Je suis ici pour la déconne, et lorsque j’ai envie de lire des choses sérieuses, je lis des écrivains, ce qui explique que je n’ai pas lu grand-chose de vous ici. »

Car même si la formule est un peu taquine, sachez que je respecte tous ceux qui se prêtent au jeu de l’écriture et s’exposent à la critique, quelquefois féroce.
Il y a des gens (très peu nombreux) que je n’aime pas sur ce site, à cause de leurs interventions que je juge affligeantes, mais vous n’en faites pas spécialement partie. Je n’apprécie pas beaucoup la forme de vos commentaires, c’est vrai, qui me semblent bien plus mal écrits que vous n’en êtes capable. Mais je ne demande pas non plus à un commentateur d’être dans la peau d’un auteur. D’autant que vous expliquez toujours les raisons de votre déception, et que vous êtes celui qui, à mon sens, note le mieux la différence qu’il peut y avoir entre un « écrivain » et un amateur. Si je faisais comme vous, je ne dépasserais jamais la note « Faible », tellement ce fossé me semble grand. Mais je pense que nous sommes plus nombreux à noter la différence entre un amateur et un autre amateur, ce qui donne au curseur un peu plus d’espace.

Ma remarque n’était donc qu’un syllogisme, sans aucun mépris :
1 — « Lorsque j’ai envie de lire des choses sérieuses, je lis des écrivains »
2 — sous-entendu : « ce que j’ai lu de vous était plutôt sérieux »
3 — donc : « ce qui explique que je n’ai pas lu grand-chose de vous ici. » Je suppose que vous n’êtes pas vexé par le fait que je ne vous considère pas tout à fait comme un écrivain. Je pense que personne ici n’a cette mention sur son passeport.
Si après cette explication vous vous sentez toujours méprisé, je suis tout fait prêt à vous faire mes excuses.

— « Je continue de penser que la comédie est un sujet sérieux ». Je suis désolé, mais voilà l’exemple type d’un poncif asséné comme une sentence. N’admettez-vous donc pas que je puisse considérer la comédie comme un sujet pas du tout sérieux, dans lequel j’ai envie de me lâcher sans trop de rigueur (puisque vous avez tout à fait le droit de penser que mon texte en manque) ?

— « C'est fort dommage. Soit, on a vraiment été méchant avec vous, soit votre barillet était à la base presque vide. »
C’est bien le barillet qui est vide.

— « Si cette idée générale n'est pas flatteuse (c'est ce que je comprends, du moins), une question demeure : pourquoi restez-vous, donc ? »
Ma réponse s’adresse également à Aldenor :
Là encore vous vous méprenez, Widjet. Lorsque je dis : « En tout cas merci à vous deux de me confirmer l’idée générale que je me fais de ce site. » je dis simplement que je crois comprendre ce que je n’ai plus envie de proposer ici. Ce qui ne m’empêchera pas de proposer d’autres types de textes. Je suis fier à l'occasion, mais je ne suis pas orgueilleux, et je n’en veux à personne de me signaler la médiocrité de mes textes, même si je garde ma liberté de réagir sur la forme. Le commentateur est libre, l’auteur aussi. Mais si rien ne fonctionne, il est clair que je partirai.

Je suis un peu bavard, c’est aussi une des raisons pour lesquelles souvent je ne souhaite pas répondre. Désolé de vous avoir pris la tête, mais vous êtes un peu responsables.

Et puis vous savez, Widjet, avec un visage aussi avenant, vous êtes forcément un bon nounours qui aime bien tirer à blanc.

Ludi

Vous vous exprimez suffisamment bien pour savoir éviter toute forme d’ambigüité. Donc, je ne sais pas si c’était du mépris (et sincèrement je m’en fiche un peu), mais il est clair que vous vouliez vous faire plaisir en me balançant une « petite crotte de nez » ; ce n’est pas grave, ça fait frémir l’entrejambe l’espace d’un instant en le faisant (je parle d’expérience, oui). Bref, c’est chose faite, n’en parlons plus et surtout soyez rassuré, je ne suis pas vexé (depuis le temps que je traîne mes guêtres ici, j’ai TOUT entendu me concernant et vous êtes encore loin du compte).

Pour revenir à la comédie, ce qui doit (à mon sens toujours) être sérieux, c’est son traitement. Les plus grandes comédies – vaudevillesques ou plus cartonnesques – ont selon moi nécessité une précision dans l’écriture, un travail d'alchimiste pour que tout soit fluide, équilibré, au point qu'on puisse se dire « hey ça a l’air hyper simple, je pourrai le faire » alors qu’en fait, non, ce n’est pas aussi évident. A moins d’être un génie, tous les genres impliquent de l’application, un travail de relecture, une recherche de fluidité, même pour écrire des grosses conneries. Même une simple blague se doit d’être correctement écrite.

Le prétexte du « c’est léger, c'est juste un délire, on se prend pas la tête donc sous entendu, y’a pas besoin de s’impliquer à mort », bah, moi personnellement ça me gêne. C’est presque offensant pour un genre très périlleux (faire chialer c’est tellement plus simple). Francis Weber est le parfait exemple de faiseur de comédies légères (et parfois profondes), impitoyable sur le travail d’écriture et hyper exigent (pour ne pas dire tyrannique) avec ses acteurs. Ecoutez les interviews de Lhermitte ou Villeret pour « Le diner de cons » et je ne crois pas qu’ils se sont marrés tous les jours avec un réalisateur qui demande 20 prises par scènes. Enfin, je doute que les Monty Python, Blake Edwards et autres ZAZ (ou leurs scénaristes) n’ont pas fait preuve d’une exigence littéraire impitoyable pour arriver aux résultats que l’on connait.

Voilà pourquoi je dis qu’écrire n’importe quoi ne veut pas dire écrire n’importe comment (ne vous sentez pas visé, vous ne l’êtes pas). Dans votre texte, c’est juste que je n’ai pas senti beaucoup d’implication et un certain relâchement dans l’écriture (je ne dis pas pour autant que vous avez torché votre récit puisque j’ai noté quelques trouvailles sympas).

C'est tout pour moi.

W

PS : je ne suis pas un écrivain, je suis d’accord. Écrivain est un métier et moi, je fais un autre métier. Enfin, je ne sais pas ce que vous avez lu de moi (mais pas grand-chose à mon avis), mais j’ai du mal à me considérer comme un auteur « sérieux ».

@Widjet:, vous dites:
— « Ce n’est pas grave, ça fait frémir l’entrejambe l’espace d’un instant en le faisant (je parle d’expérience, oui). »

Par contre, vous vous êtes un vrai comique: non seulement vous vous appropriez mon texte, mais en plus vous vous appropriez mon corps. VADE RETRO SATANAS !
Cette fois j'arrête pour de bon.