Un grand merci au comité et aux lecteurs commentateurs qui m'ont accompagné sur la butte Montmartre et ont accueilli ce poème avec indulgence. Ce texte fait effectivement allusion aux événements tragiques qui se sont déroulés à Paris et particulièrement à Montmartre. Je souhaitais faire pendant aux images d'épinal qui fleurissent dans tous les dépliants touristiques en rappelant que ces lieux furent autrefois campagne et champ de bataille.
Je remercie vivement Miguel qui a su faire abstraction du contexte historique pour valoriser l'aspect poétique, Socque qui cite Montéhus : (contrairement à ce qu'on pense « La butte rouge » écrite en 1923 n'a rien à voir avec la commune mais une bataille dans la Marne en 1916), Papipoète, Raoul qui rappelle la folie de G de Nerval, Hananke, Marite, Elena (Merci pour Oniris), Eskisse, Gino et son humour savant, Pouet : (j'ai longtemps habité au pied de la butte et j'étais prof en LP entre Clignancourt et Saint Ouen aussi je suis bien placé pour savoir comme vous qu'au fond rien n'a changé), Myo et Inconnu1.
Encore merci pour votre bienveillance.
Bien amicalement
C.

Je connais bien Montmartre. Mon fils y habite depuis 2004, et chaque fois que je vais à Paris, c'est donc là que je séjourne. J'y marche beaucoup, j'y prends beaucoup les escaliers, j'y fréquente les restaurants. À l'imposante basilique saturée de touristes, je préfère l'austère église Saint-Pierre, située derrière, chef d'oeuvre du XVIIe siècle. Je passe toujours faire un petit tour à la statue du Chevalier de la Barre. Et je ne manque pas d'aller au cimetière, saluer Berlioz, Greuze, Gautier, Marcelline Desbordes-Valmore, et quelques autres, sans oublier les artistes de ma jeunesse, Dalida, Fred Chichin, France Gall et Michel Berger. Là on trouve un peu de paix. Il est vrai que ce fourmillement, ce clinquant, ne laissent rien deviner des événements du XIXe siècle (si l'on ne connaît pas les origines de la basilique), ni d'ailleurs des débuts du christianisme (Mons martyrum). Le commerce y est roi. Il était bon de rappeler, surtout avec ce talent, que Montmartre, ce n'est pas que ce qu'on en voit aujourd'hui.

Bonjour Curwwod

C'était une bonne idée que ce poème sur Montmartre. Etant né à 4 ou 5 kilomètres de la Porte de Saint Ouen, et ayant vécu ma jeunesse dans ce secteur, j'ai tilté à votre évocation et...je n'ai pas commenté.

Il y a de quoi écrire des pages et des pages sur ce sujet. Vous en avez sélectionné quelques uns, c'était nécessaire.
Pour moi je délaisse volontiers, comme Miguel, le gros bonbon religieux revanchard qui attire la foule et je préfère m'égarer dans les rues, celles qui montent, descendent , tournent jusqu'à s'y perdre... J'explore avec délices le musée de Montmartre au bout de son allée herbeuse dominant ainsi le paysage jusqu'au loin (je verrais presque ma maison natale !). J'ai toujours en tête les tableaux de Van Gogh montrant la colline avec ses champs et ses moulins à la fin du XIXème siècle.
Il y a tant à voir et à dire, surtout en s'extrayant de la foule.

Par exemple un souvenir marquant et précieux: en été 1968, place du Tertre (toujours encombrée), j'ai avec mon épouse entendu un inconnu...Georges Moustaki assis sur un trottoir, chanter (avec sa guitare) : "Avec ma gueule de Métèque, de Juif errant, de pâtre grec, et mes cheveux aux quatre vents" etc. Le choc ! le régal !

Un lieu, du vécu, des émotions, des souvenirs.

Merci.

Salut, merci Curwwod pour le retour.
Oui moi j'ai retenu avant tout cet inchangé, de l'opulence qui côtoie la misère, ou la chance, la débrouille, ou le hasard et le destin. Enfin bref ce genre de choses hein. Des conneries...
Je suis parisien, même si je n'y habite plus depuis quelques années, et j'en connais les contours et les détours (même si en vrai quand on habite dans un quartier à Paris on en sort rarement, enfin moi) Bref.
Dire l'immuable et les inégalités qui se creusent, et ce pas qu'à Paris bien sûr, c'est enfoncer une porte ouverte que je referme doucement.

Un grand merci à Senglar et Pieralun pour leur passage et leur commentaire ainsi qu'à Pouet pour son retour sur forum . Je suis aussi parisien de naissance et je peux témoigner que cette ville protéiforme est diablement attachante.
Amicalement.
C.