@Zorino - Je découvre votre intéressant post à l'instant.

Ceci dit les avis et prises de position de Françoise Dolto, papesse de la psycho-pédiatrie à l'époque (années 70), datent sacrément ; ça fait tout de même 50 ans et elle les a mûris dans le courant soixante-huitard. Aujourd'hui, bien des positionnements ont évolué et la compréhension de la maturation sexuelle des enfants et ados a beaucoup évolué. Parlez-en aux psys en tout genre, ils ont un fond de commerce bien garni avec des patients ayant subi des abus très inappropriés ! Non, il faut savoir que les "dégâts" psychiques pour les enfants sont considérables.

Vincente

Merci beaucoup pour votre courage de vous confier ici. Respect. Chapeau bas.

Post #34. Pardon Toc-art, je ne suis pas du tout d’accord avec vous lorsque vous évoquez le roman de Capote, De sang froid, ou celui de Jim Thompson. Que Truman Capote n’ait pas enfoncé Perry et Dick, les deux assassins, qu’il soit allé les visiter dans leur prison, ne signifie pas que le roman ne comporte pas de condamnation morale. Bien au contraire. Personne ne demande que la condamnation soit le fait de l’auteur. Dans le roman de Capote elle est constamment là, de la part de l’opinion publique et des journaux. Sans cela le roman ne vaudrait pas tripette. Et Cat ne reproche pas à l’auteur de créer un personnage dont la morale serait indéfendable, elle lui reproche d’un point de vue romanesque, d’avoir oublié l’élément vital du roman, qui est l’adversaire du « héros ». Aucun roman ne peut se passer de l’expression et de la représentation de la morale sociétale, les personnages de roman ne font jamais que se situer d’un côté ou de l’autre de ses lignes, comme aucun procès ne peut se passer du procureur ou de l’avocat de la défense, sinon vous n’avez fait qu’écrire une thèse. Cat ne fait qu’exprimer ses convictions à propos de la littérature. Vous pouvez être surpris aussi de mes certitudes, comme je suis surpris des vôtres à l’encontre de ce que dit Cat post#19, qui me paraît frappé du plus grand bon sens. Heureusement que chacun a des convictions et les défend. Je crois avoir clairement expliqué que seul le traitement du thème ne me convenait pas dans le cadre de cette nouvelle, mais il ne me viendrait pas à l’idée de chercher querelle à l’auteur sur ses intentions, qui ne me paraissent pas condamnables.

En tout cas tout sujet qui permet de débattre sur les idées de chacun à propos de la littérature et de sa fonction me paraît servir au mieux la cause d’Oniris. La nouvelle de Pierrick nous a permis de développer un tel débat, qui a su ne pas dégénérer et garder globalement une certaine tenue. Heureusement, Pierrick n’a pas choisi un prêtre pédophile, qui nous aurait obligés à cumuler la focalisation de la religion :) Je crois que là, on aurait fait exploser les compteurs :)

"la "bonne" manière dans la nouvelle de Pierrick (pas dans son statu de roman) a trouvé cet équilibre"

Ca revient au même.
Au nom de quoi devrait-il écrire dans le sens d'un " équilibre" moral ?
On tourne autour du même pot, mais ça reste la même censure à mes yeux.
Le choix de Pierrick de présenter cet aspect, et uniquement celui-ci et pas un autre ne lui donne pas plus d'obligation que s'il avait pris, par exemple, celui d'un thérapeute dialoguant avec le narrateur.

On est parti de "ça ne va pas bien d'écrire des trucs pareils ? Vous ne seriez pas un peu tordu ?" pour en arriver "Okay, vous avez le droit de l'écrire, mais pas de cette façon, parce que là ça me dérange."

Le principe d'expliquer à quelqu'un ce qu'il est de bon ton d'écrire ou non ne me convient pas. Peu importe la façon dont on l'emballe.
Le terme de "maladresse" n'engage que toi, je n'y adhère pas plus que le reste.
Quand au fait d'être en nombre, j'y répond par Coluche (je crois) : "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison."

Mais au fond, je ne prétend pas que quiconque ait raison, il s'agit juste de sensibilités différentes.

Bonne soirée,

Seelie.

edit : désolée j'ai le "tu" facile, je peux corriger si ça dérange, il n'y a aucun manque de respect de ma part.

Citation :

Mais c'est bien là que le bât blesse à mon sens : d'où vient pour vous cette évidence qu'un roman (ou une nouvelle) doit explorer une thèse et son contraire ? J'avoue que je ne comprends pas en quoi cette obligation narrative serait la clé de tout roman réussi.

Sinon, de manière plus générale, je rejoins totalement l'avis de Seelie.

et blablabla...et blablabla...et blablabla... Ca cause, ça cause, ça cause pour surtout ne rien dire, ou si peu....

Oui, je constate qu'içi, il ne fait pas bon sortir des sentiers battus car les représailles sont immédiates.

Merci pour votre commentaire.

Ceci dit, je ne vous en veux pas car mes rancunes sont, généralement, très courtes et c'est tant mieux.

Cordialement

Pierrick Blin

Effectivement, c'est heureux, Pierrick, parce que si vous mettez en exergue la phrase de Voltaire "Je ne suis pas d'accord […], mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez vous exprimer", vous devez aussi accepter que certains expriment des idées différentes des vôtres. C'est de ces échanges que peuvent naître aussi des réflexions intéressantes et enrichissantes pour tous (dans le meilleur des cas, bien sûr, mais j'ai envie d'être positif ce matin !)

Bonjour,

Voltaire, l’esclavagiste ayant voulu faire tuer Rousseau, n’a jamais prinnoncé cette phrase ( je me battrai...) servie à toutes les sauces..
Bonne journée