Bonjour à tous

Tout d'abord et comme de coutumes, un grand merci au C.E. D'Oniris d'avoir accepté ce texte sur un sujet délicat. Egalement, un autre merci aux lecteurs/commentateurs qui ont pris la peine de s'y attarder.
Il n'y a pas de sujets tabous en poésie, c'est du moins mon point de vue.
Ce poème est né d'une réflexion après l'écriture de : « En mémoire de... » : Comment vivre normalement avec cette saloperie qu'est le cancer ?

J'ai regardé, il y a quelque temps, un reportage d'Arte sur le sujet
et le constat du documentaire est sans équivoque :
Malgré le temps passé, les sommes englouties par la Recherche, les nouvelles thérapies,
les progrès contre cette maladie restent infimes : on n'en guérit pas, on est en sursis pour plusieurs années dans les meilleurs des cas.

Pour adoucir quelque peu le fond de mon poème très sombre,
pour laisser plus de place à l'optimisme (il en faut j'en conviens)
et parce que Miguel a justement trouvé le deuxième tercet faiblard,
je l'ai refait ainsi :

La voix de l'optimisme accompagne l'effort
Pour que l'apaisement bouleverse le sort
Et lave l'horizon des plus sombres auspices.

Je remercierai les divers commentateurs en M.P.

Bien à vous.

H

Bonjour,
Je réagis au commentaire de Marie-Ange orienté sur son interprétation du message.
Pour ma part, quand j'ai découvert et relu ce texte, à aucun moment, je le certifie, je n'ai ressenti une quelconque attaque ou le moindre reproche envers le personnel et même envers l'institution hospitalière.
En poésie, les mots et les images sont plus pertinents, plus forts, en tous les cas différents. Ils ouvrent des portes de réflexion au travers d'émotions. Il ne faut pas les lire comme une histoire au premier degré mais se laisser emporter par ce qu'ils véhiculent.
Nous sommes tous dans des couloirs de la mort, la vie étant mortelle. Mais l'annonce d'un cancer provoque forcément une relation beaucoup plus intime du malade avec sa propre mort, qui se rapproche et dont la cause a un nom. Pour moi, ces couloirs sont ceux que vivent les cancéreux, leur horizon, leurs activités se referment. Tout projet est associé au mot cancer. C'est un couloir virtuel, pas nécessairement un couloir d'hôpital.
De même, pour moi, les salles de torture représentent la souffrance du malade qui doit abandonner son corps, son énergie, sa légèreté et souffrir pour son bien, pour de l'espoir. Là ,encore, je ne vois pas de relation directe avec le milieu hospitalier, mais plutôt une torture intime, auto-infligée, qui passe par des renoncements identitaires, des conséquences physiques et psychologiques, des effets secondaires douloureux.
Si je ne suis pas Marie-Ange dans son analyse, je la remercie cependant d'avoir soulevé le rôle indéniable et essentiel du personnel hospitalier, et des proches.
Pour revenir au poème d'Hananke, la prosodie étant sans faute, je pense qu'elle ne devrait pas être omise dans le cadre d'un commentaire et d'une évaluation.

Merci lala, c'est un copier/coller de ce que j'ai voulu exprimer.

H

Bonjour et merci Janam de votre passage sur ce poème.

Peu de mots, peu de phrases mais qui vont à l'essentiel,
votre commentaire concis touche exactement comme il faut.

Bonne fin de soirée.

H

Bonjour et merci Pieds-en-vers de votre passage sur ce texte.

Il est vrai que je ne fais pas trop de recherches sur un titre.

Il ne se voulait pas racoleur ici mais je comprends
votre opinion.

Bonne journée.

H

Bonjour et merci Mauron de votre passage sur ce texte.

Le traitement d'un sujet vu par un autre n'est jamais comme
on voudrait qu'il soit, bien entendu.

Le second tercet a été refait, voir au début de ce forum.

Bonne journée.

H

Mauron, n'ayant pas lu votre commentaire avec assez
de présence, je me permets de revenir sur le sujet.

Il me semble qu'avec le titre le mot : "bête" était assez évocateur.
Une majuscule à "bête", sûrement pas, une saloperie pareille
ne mérite pas de majuscule.

Le cancer ne dévore pas mais qu'est-ce qu'il fait sinon ronger
les chairs de l'intérieur.

Et comme d'habitude chez les commentateurs qui n'aiment pas le
classique vous baissez complétement le masque en finissant votre commentaire.
On a déjà compris avec la poésie datée, très datée.

Mauron, je finirai en vous disant comme à R.B. , ne vous forcez
pas à venir commenter ce que vous détestez, vous y venez
avec des a-priori qui transpirent par les stupidités que j'ai relevées ci-dessus.

Je comprends aisément la position d'un commentateur qui juge
le texte trop sombre ou le commentaire d'une autre
qui n'a rien compris au film mais les a-priori me désolent.

Bonne journée.

H

Pour moi, écrire en vers classiques ou en sonnets quels qu'ils soient, c'est un peu comme vouloir à toute force composer à la manière de Mozart. Ce sont toujours les mêmes formules, les mêmes cadences, les mêmes énergies et émotions qui sont là, comme une réitération du même "ad libitum"... Cela ne me semble pas être de l'art. Cela ne m'apprend rien. Et je préfère largement Mozart lui-même à de pâles copies.

Cela dit, j'ai appris par cœur quantité de poèmes classiques et modernes, ils sont beaux parce qu'ils sont justes, ils correspondaient à un "esprit du temps" qui faisait leur époque. Pourquoi vouloir à tout prix refaire du Baudelaire ou du Vigny alors qu'ils ont déjà épuisé la veine qu'ils ont découverte?

Un poème pour moi, c'est d'abord une aventure d'écriture, une découverte de rythmes et de mots nouveaux, des alliances de saveurs et de fragrances inédites. Sinon, ça ne vaut pas la peine, ce sont bibelots morts, entourés de naphtaline. Je ne sais s'il s'agit d'a-priori... Disons que nous ne nous faisons pas la même idée de ce à quoi l'art peut servir.

J'essaie, cela dit, de vivre sans masque.