Je vous remercie tous pour ces commentaires très élogieux, en particulier ludi pour avoir révisé son appréciation à la hausse, et placebo dont le commentaire m'invite à donner l'explication suivante : ce décollage qui ne vient pas, c'est le décollage de soi-même qu'attend le "tu" du poème : il y a, au passage de l'homme libre (amant ou camarade potentiel selon qui le regarde), comme une velléité chez le destinataire du discours, de prendre son vol avec lui : "Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux", écrit Richepin ; mais il dit aussi, au "vieux coq", à la "jeune oie édifiante" : "Jamais vous ne pourrez voler aussi haut qu'eux" : donc mon personnage-spectateur, qui est son propre prisonnier, prisonnier de ses habitudes, de son manque d'audace, ne prend pas son vol. La forme épouse le sens, la déception que le lecteur peut éprouver est celle que le personnage éprouve vis-àvis de lui-même. Et moi, je suis le "tu" et non le "il" ...

Merci pour ces explications, il est vrai que j'ai été (c'est assez rare) moins touché que les autres par ce texte, je le relirai à l'occasion avec cet angle de vue :)

placebo

Je n'ai rien compris à ton explication (ça m'a plus embrouillé que clarifié les choses, mais à ta décharge, je dois dire que je suis idiot), mais cela dit j'aime bien ton poème !

W