Un grand Merci aux lecteurs, commentateurs, CE et correctrices et bien sûr votants, très heureux que ce texte vous ait plu.

Moi qui donne dans l’imaginaire d’ordinaire, j’ai voulu sortir de ma zone de confort pour m’essayer au réalisme, pour moi le genre le plus intéressant mais aussi le plus difficile. Je me suis placé du point de vue des préjugés et idées reçues de mes personnages, en opposition à la vision journalistique des cités, marquée par le mépris de classe.

Dans son univers, mon narrateur observe, réfléchit et prend des décisions. La voie qu’il prend lui paraît tout simplement la plus efficace, la plus accessible et il en accepte les risques et les conséquences. Il a une vision rationnelle des choses, qu’on peut juger évidemment tronquée ou immorale. Il n’est représentatif de rien d’autre que des idées qu’il se fait de la vie.

Pour le langage, je me suis servi de ma base « 19e arrondissement », quartier où je suis né. Ma mère et ma grand-mère encore plus (elle maîtrisait le javanais, un langage de voyous parisiens différent du verlan et datant de l’entre-deux guerres) étaient de vrais puits de science en argot et langage populaire. J’ai modernisé au maximum pour coller à l’ambiance rap/cité/prison. A vrai dire, je m’y suis repris plusieurs fois. Ça m’amusait de parler de rap, étant spécialisé dans le Metal depuis quinze ans niveau musique. C’est un peu nostalgique de la fin 90, début 2000, l’époque du rap « conscient ». A part PNL récemment, pas grand-chose ne m’a accroché dans le Hip Hop français depuis, la mode gangsta, beaucoup moins intéressante pour les textes, ne semblant pas vouloir finir.

Ce n’est pas une nouvelle à suspens, puisque le drame est annoncé dès l’introduction. C’est sans doute ce parti pris, ainsi que les commentaires du narrateur qui ont fait voir quelque chose d’un peu trop rectiligne à plusieurs commentateurs. J’ai hésité avec une autre fin (le règlement de compte) et puis j’ai préféré faire quelque chose de plus sobre - et sans doute plus terne, avec le recul.

Merci à vous !

Un grand Bravo à toi, Alcirion !

Franchement, je rigole : tu expliques que pour une fois, tu sors de ta zone(ah ah) de confort pour te plonger dans le réalisme.

Et moi, je t'écris en com : l'auteur avait les moyens d'aller plus loin (pas littéral, mais c'est l'idée)

Tu m'étonnes que tu en as les moyens !

Bon, j'ai dû avoir une intuition malgré tout sur tes capacités, je t'avais en 2 :))

le drio me pose toujours un petit problème, mais tout petit.

@Hersen,

même pas fait exprès pour la zone...

J'ai bien aimé la fin en suspend, "il faudra que je te fume", ça claque !

Merci de ton appréciation, David, je réessaierai peut-être un texte dans le même style.