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Merci pour votre passage sur "aux morts"
Maître Onirien
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17/04/2013 18:11
De Monts du Jura -
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Impossible de faire preuve d’originalité pour remercier. Donc, merci au membre du comité de sélection, merci aux commentateurs et merci aux lecteurs.
Franchement, que de bons moments passés ici.

Comment expliquer qu’un certain après midi, revenant du parcours sportif forestier de Sarrebourg, et passant devant le cimetière militaire que je connaissais de puis plusieurs années j’ai été saisi d’une émotion particulière. Je me pose encore la question. Lumière extérieure particulière, sentiments intérieurs inconscients. Je ne saurais pas dire.
C’est la genèse de ce texte.

Je souhaite revenir sur certains commentaires, positifs ou négatifs, ils sont tous les bienvenus.

RB et lulu, j’apprécie d’autant plus vos appréciations qu’elles ont été rédigées en prélecture.

Les blancs du texte apprécié par framato (aussi en prélecture): C’est sans doute sur ceux-ci que j’ai le plus hésité. Comment les répartir, combien, à quels endroits du texte. Je suis parvenu à ce résultat sans vraiment avoir arrêté de choix. Une décision toute arbitraire.

Content de votre prélecture Ioledane. Votre proposition pour le titre a longtemps été mon premier choix, puis je me suis dit que reprendre un vers déjà répété pouvait être abusif. J’ai probablement eu tort.

C’est vrai ikran, on trouve dans toute la France de ces cimetières militaires qui se ressemblent. Pourquoi est-ce celui-ci qui m’a inspiré j’en suis encore à m’interroger. Pourquoi ai-je cité la Lorraine (j’aurais pu m’en dispenser) mais je tenais à ancrer le texte dans une terre pour paradoxalement donner un lieu de vie à ce cimetière.

Ah Tizef, dont j’apprécie toujours les analyses. Dites moi, vous avez trouvé des choses que je n’avais pas vu moi-même dans mon propre écrit ! J’ai même appris que j’avais usé d’une anaphore alors que je suis assez ignare en rhétorique. La seule chose que je puisse vous dire c’est que j’adore travailler toutes les formes de poésie mais que mon écriture en classique et en néo m’a toujours contraint. Par contre, le rythme du libre ou de la prose m’est instinctif. En libre, je ne compte pas les pieds par exemple et je suis assez surpris de tout ce que vous m’avez fait découvrir des diérèses qui m’accablent en classique, des mètres et des hexasyllabes non réfléchis je vous l’assure. Merci pour tout cela… mais pour moi, ce fut du spontané. Dabord pensé en classique, puis rédigé en prose pour arriver à ce texte qui n’est peut-être pas encore dans sa forme définitive… je ne sais pas.

Léni, je ne crois pas qu’on puisse faire de ce poème une chanson ? Mais je compte sur toi pour exercer ton grand talent sur ce même thème.

Troupi vous me comblez. Car si j’ai voulu une chose en écrivant ce texte c’est bien qu’il apparaisse paisible ; Si en plus il évoque l’esprit de beaucoup de cimetières je m’en réjouis. C’est vrai qu’il n’y a pas que dans les cimetières militaires que l’on croise les diverses croyances – et non croyances.

Vous traduisez très bien ce que j’ai tenté de faire ressentir Arielle: Vous avez raison, le choix de ne pas introduire de verbes et d’éviter toute fioriture s’est imposé. La seule grandiloquence que j’ai souhaité conserver c’est la répétition de « un grand jardin silencieux » Avec la diérèse svp.

Wancyrs, je suis heureux que malgré votre surbooking vous ayez pris le temps de passer sur mon texte. Oui, il a représenté un certain travail, j’avais essayé en classique à l’origine, puis en prose et finalement de semaines en semaines, j’ai abouti à ce texte. Travail oui, mais surtout un grand plaisir. J’écris d’abord pour moi et parfois – sur une toute petite partie de ma production en fait - je me dis, tiens, si je demandais aux oniriens ce qu’ils en pensent.

Bonjour Ludi. J’ai lu tout les commentaires avec une grande attention mais je me suis arrêté longuement sur le vôtre. Négatif sur le ressenti de mon sujet mais fort intelligent et intelligible dans son analyse. Je crois comprendre que le grand reproche c’est que je sois resté dans le descriptif. Sans bien évidemment me comparer à lui je dirais qu’un de nos grands poètes fut un génie du descriptif.
« Connaissez vous sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint Leu
Une terrasse qui s’incline
Entre un bois sombre et un ciel bleu. »
Pas de métaphore mais un paysage décrit avec un demi-cercle, une ligne, un rectangle et deux couleurs. Et il crée une image. C’est admirable.
Après coup, c’est à lui que j’ai pensé avec ma barrière et ma pelouse et mon jardin. Je suis loin vous avez raison du sublime qu’il aurait pu apporter dans cette description. Et je le regrette.
Ceci pour vous dire que je rédige avec la modestie de mes capacités et je serais désolé qu’à cause de ce petit essai que vous ressentez négativement - et je n’ai pas à vous en tenir rigueur - ,vous songiez à renoncer à la poésie. Vous lui manqueriez trop et vous manqueriez à Oniris, à la fois vos textes et vos boutades.
Je crois avoir avec vous une divergence fondamentale : Vous voulez réfléchir au rôle de la poésie, moi je pense qu’il suffit qu’elle soit, qu’elle n’a pas de rôle à jouer, sinon celui de plaire ou de déplaire, aux uns comme aux autres, parfois contradictoirement.
J’espère ne pas vous déboussoler encore plus.
Robot confus dans tous les sens du terme.

19olivier 72 : malgré votre pseudo compliqué je partage beaucoup de la philosophie que vous exprimez en commentaire. Et croyez moi, la naïveté quand elle s’attache à croire que le monde peut-être meilleur qu’il n’est, ne me semble pas un défaut. Merci de vous intéresser à la poésie même si vous estimez ne pas avoir les bons outils pour juger de la forme. Votre intérêt pour le contenu est déjà appréciable. Vive la Lorraine, c’est aussi beau que le Jura, presque…

Que dire à Raoul, que j’ai essayé de répondre à une partie de son désenchantement dans certaines des réponses faites à Ludi.

Newman et Sansonnet merci pour vos appréciations. Je suis heureux que ce texte vous ait plu.

Savez-vous myndie qu’une de mes manies, (c’est comme cela que certains appellent les hobbies), c’est de relever les inscriptions sur les vieilles croix érigées à la campagne dans les carrefours à la sortie des villages. Hélas, on les détruits de plus en plus au lieu de les considérer comme un aspect de l’histoire locale à conserver. (Précision utile : je suis agnostique) Mais ça n’empêche pas d’apprécier les monuments religieux.

Kie, je pense que par Léo vous faites allusion à Ferré. Pas à Léotard. Encore que Léotard, PHILIPPE, avait un côté anarchiste bon teint et admirait le grand Léo dont il interprétait les chansons. Il était poète lui-même.

Je m’aperçois que j’ai été plumé. Il n’y a que sur ONIRIS qu’on se satisfait de l’être !
Vais pas faire le gars qui dit bof, ça n'a pas d'importance, ça m'intéresse pas. Non, non, JE SUIS BIEN CONTENT d'avoir de quoi rembourrer mon oreiller floral.

Merci à tous - dans l'attente de découvrir vos œuvres - ROBOT

PS: En règle générale, j'utilise les forums seulement pour remercier. Mais correspondre courtoisement en MP ça me va !

Contribution du : 28/05/2014 18:03
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Visiteur 
Cher Robot,

J’aime beaucoup votre commentaire.
Lorsque je parle du rôle de la poésie, je pense à la manière de la travailler. Je ne conçois pas la poésie sans réfléchir à la technique capable de faire évoluer son art, comme d’ailleurs pour toute autre discipline artistique. Bien sûr que chacun peut définir la poésie et la pratiquer comme il l’entend. En tant qu’amateurs on doit aussi pouvoir en discuter entre nous, car nous n’avons peut-être pas toujours conscience nous-mêmes du chemin pour progresser. Beaucoup de bêtises peuvent être dites en commentaires, mais si une seule idée nous accroche et nous aide à comprendre ce qu’on avait peut-être du mal à définir soi-même, alors on ne peut que mieux appréhender sa propre écriture.

Vous citez un texte en exemple, et sans m’attarder je dirais juste ceci : la poésie a deux composantes : les mots et la mélodie.
Dans le texte que vous citez, les mots ne tiennent que parce qu’ils sont sous-tendus par une superbe mélodie où la rime a une part prépondérante. Dans ce cas précis, la mélodie est rendue par la régularité des vers octosyllabiques et par la qualité des rimes. Sans vouloir minimiser votre première strophe, vous vous rendez bien compte que cet apport mélodique est absent, à cause de la versification libre et surtout du choix de se priver des verbes. Il me semble donc nécessaire de compenser cette « handicap » structurel par des mots « forts » capables de rétablir un cadre poétique. La poésie libre est beaucoup plus difficile que la poésie classique, justement parce qu’elle n’a pas à sa disposition les outils simples de la versification régulière et de la rime.
Privé de sa ligne mélodique, votre poème trouve difficilement la force de décoller. Les strophes suivantes sont une succession d’idées, de belles idées certes, mais ce ne sont que des idées exprimées comme des idées.

Voilà, Robot, je vais devoir interrompre cet échange intéressant…

Au plaisir de vous lire

Ludi

Contribution du : 28/05/2014 19:43
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Maître Onirien
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Bonsoir Robot,

Savez-vous que je partage (tout en étant moi-même non croyante) votre intérêt pour les monuments religieux? Par contre, ces vieilles croix que vous évoquez, il ne m'est jamais arrivé d'en trouver sur mon chemin, aux carrefours des sorties de village (ou alors, c'est que j'ai du mal à me les représenter. Ou alors ce sont des spécialités vraiment locales; je ne connais pas la Lorraine mais je suis familière du Jura; m'auraient-elles échappé?). Comme vous avez éveillé ma curiosité, peut-être que vous sauriez aussi bien les raconter dans un de vos poèmes?

bien à vous,

myndie

Contribution du : 28/05/2014 22:12
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Visiteur 
Bonsoir Myndie,

ces croix s'appellent des calvaires.
Celui-là est dans un petit village du jura : calvaire de Molpré.

Contribution du : 28/05/2014 22:45
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Maître Onirien
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Bon sang mais c'est bien sûr! Suis bête moi! Bien sûr qu'il y a les mêmes chez moi!
Mes neurones de gratte-papier épuisée n'arrivaient pas à visualiser sur le coup.
Heureusement que tu es là, merci Chaman Ludikédia!

Contribution du : 29/05/2014 07:42
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Maître Onirien
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Merci irisdenuit.
Des cimetières qui se ressemblent un peu partout dans le monde. C'est cela. Une prière, pourquoi pas, mais une prière laïque. Pour moi c'était l'expression de sentiments que je ne savais pas qualifier. D'où le choix de cette rédaction.

Contribution du : 29/05/2014 09:13
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Maître Onirien
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Cat, si le passage sur ce texte vous a procuré de la sérénité c'est que finalement sa rédaction volontairement sobre fait ressortir ce qu'il y a d'apaisant au sens du repos de l'âme et de l'espoir de paix .
Amicalement - Robot

Contribution du : 01/06/2014 14:28
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Re : Merci pour votre passage sur "aux morts"
Visiteur 
Bonsoir Robot,

C'est bien ainsi que j'ai compris la sobriété que vous avez voulue pour rendre la sérénité du lieu et du sentiment.

Merci encore pour le partage.

Cat

Contribution du : 01/06/2014 16:38
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