Merci à tous pour vos retours sur mon "baptême du feu" en ce site !

Margueriterec : Merci bien pour cette appréciation dithyrambique ^^. Elle me fait d'autant plus plaisir si j'ai pu vous donner goût à de longues poésies qui peuvent, elles aussi, avoir leur charme.

Lulu : Merci également pour votre passage !

Miguel : j'ignorais complètement qu'"éclater" était intransitif. Je me suis laisser abuser par des expressions comme "j'vais éclater ta face", mais c'est sans doute un emploi impropre ^^. En remplaçant par "A les faire éclater", cela devient-il correct ?
Pour l'oeil, par contre, je vous accorde qu'en toute rigeur je devrais dire "l'oeil du divin, qui est borgne" mais j'estime, surtout en poésie que c'est le genre de licence qui n'est pas odieuse; le propos se comprend et il s'en voit allégé sans que cet "abus" ne soit vraiment choquant. Quant à savoir pourquoi il est borgne cela fait référence à la représentation symbolique du dieu des chrétiens qu'on peut trouver sous forme d'un oeil unique :

cf ici

Leni : merci beaucoup à vous. Les quatrains que vous avez relevés sont également de mes favoris... Quant à ma culture, ne vous faites pas de bile; elle est si restreinte que je connais à peine deux ou trois tableaux de Dali !

Robot : Merci pour vos conseils !
Pour le vers que vous trouvez obscur, je pense que c'est simplement que vous cherchez trop loin car il n'y a en vérité pas grand chose à y comprendre : les "globes enchanteurs" sont les étoiles, "crépitant", parce qu'elles donnent souvent l'impression, depuis la terre, d'offrir une lumière crachotante, surtout par temps pas trop clair. "L'infini" est celui de l'Univers dont elles sont les représentantes, le "mystère" ben c'est pask'elles sont mystérieuses ^^. Quant à "l'Histoire", c'est parce que ses astres sont les messagers du passé de l'Univers : c'est en observant les étoiles que les scientifiques se rapprochent du "Big Bang" : ils espèrent discerner les origines de tout ce bordel qui nous entourent en s'intéressant à l'Histoire de ces étoiles.
Et je suis tout à fait d'accord sur les mille yeux de glace, dont je me figure maintenant qu'ils sont assez disgracieux...

Arielle : Réussir à rester malgré tout à hauteur d'homme était une de mes ambitions désespérées dans ce poème, et je suis ravi qu vous me disiez que ça a tant soit peu marché ! Merci donc !

Cat : Merci à vous, et ravi si j'ai pu vous faire voyager un peu !

Tizef : Je sais que la longueur de ce poème peut-être pénible, et conduit forcément à des passages plus faibles, mais c'est là mon drame : je n'ai jamais su être concis, et encore moins élaguer mes textes. Ce serait un peu de l'auto-mutilation ! Même atteint de la gangrène, il serait au-dessus de mes forces de m'amputer, même si je ne peux qu'opiner à l'idée que le texte gagnerait à être condensé ^^

Je squatte ce fil
Juste le temps de signaler ce site consacré aux promenades cosmiques
http://www.pixheaven.net/

Merci à vous tizef pour ce site qui prolongera la promenade !

Merci beaucoup, également, à Purana pour son très agréable commentaire

Je remercie ici Merseger pour son passage flatteur. Au sujet du "je", vous allez être encore plus déçu d'apprendre que le premier jet était entièrement à la première personne. Mais j'ai eu, je ne sais pas, un doute, un remords; ça me dérangeait un peu, il sonnait un peu ridicule ce "je" qui me paraissait prétentieux dans son omniprésence

Bref, voilà pourquoi ce "il" est apparu à la place...

J'adresse ici tous mes remerciements à HELLIAN, pour son commentaire long, précis et pertinent, et pour le temps qu'il a du nécessiter. Merci beaucoup, donc, de l'énergie que vous avez investie pour ce commentaire.

D'autant plus que je suis d'accord avec presque tout ce que vous dites.
Je considère comme mon plus gros défaut actuel cette grandiloquence un peu vaine que vous pointez de la souris. L'alexandrin fait cet effet assez désastreux sur ma plume, et mes mots les plus modestes se mettent à gonfler, gonfler, à choper des Majuscules comme on attrape la grosse tête, et à peser plus lourd que les puddings de ma tante Bernadette (ce qui n'est pas peu dire).

C'est un défaut que j'ai même cultivé un temps, car c'est effectivement une facilité tentante quand on veut donner des airs de grandeur. Ce texte est l'un des plus représentatifs de ce problème, mais on le retrouve à moindre échelle dans d'autres (je ne sais plus ce qu'il en est pour celui que j'ai proposé en dernier, mais c'est bien possible qu'il soit atteint lui aussi).
J'essaye donc de réussir à mitonner des alexandrins allégés à 50% de matière grasse, tout en gardant un peu cette empreinte qui se veut épique, puisque c'est aussi par goût pour ce genre de style que j'ai commencé à grandiloquer.

Mais la parole est maintenant à la défense ^^ Je mets ici les quelques désaccords que j'ai avec votre commentaire :

l'"improbable" du début n'était, pour une fois, pas un "bouche-trou" creux et sans grand sens. C'est réellement comme ça que m'est venu le premier vers qui m'a donné l'envie de broder. C'était le mot qui s'était imposé en voyant la complexité des formes que donnait un soir l'ombre des arbres sur le mur de ma chambre. L'expression n'est peut-être pas heureuse, mais elle était en tout cas parfaitement voulue et revendiquée.
Quant à l'étau de vapeur, l'image me plaisait plutôt. C'était pour essayer d'exprimer un mélange entre le côté fatalement éthéré mais aussi liquide de ce ciel qui lui tombe en cascade sur la gueule, tout en suggérant une "pression", une force quasi étouffante qui l'enveloppe comme une chape. les feux pourpres et noirs font écho à ce genre de spectacle

Le feu noir, lui, se voulait une annonce du trou noir qu'on retrouve après.


Voilà, merci encore d'avoir pris le temps de me donner cet avis qui m'encourage à travailler mes prochains textes dans une optique "d'épuration".

Je suis heureux que vous preniez mon commentaire du bon côté et vous en remercie. Je sais à quel point le travail investi sur un texte poétique peut rendre réactif aux critiques. J'ai bien pris note de vos explication et ne vous chipoterai pas plus l'usage de cet improbable. Je vous confirme que quoi qu'il en soit cette première strophe ne me parait pas dénuée de grâce. En suite, eh bien oui, ce n'est pas absolument léger. Mais je veux insister sur l'indéniable maîtrise du rythme qui peut avoir l'avantage de produire un effet quasi hypnotique sur le lecteur. Je ne sais quoi vous conseiller pour perdre de cette pompe qui vous même semble vous gonfler. C'est un travers contre lequel j'ai dû moi-même me défendre. Comment-ai-je fait ? Je crois que je me suis mis en mode vigilance et que j'ai fait une chasse systématique aux adjectifs. C'est là l'enseignement de mon maître Jude Stéfan dont je fus l'élève en d'autre saisons. L'épithète est souvent la gangrène de la poésie. Essayez-vous, par exemple, à écrire des alexandrins dépouillés de tout adjectif ou en vous posant une contrainte du style "pas plus de deux ou trois par strophe de quatre vers et vous verrez votre écriture se simplifier et paradoxalement gagner en intensité.

Bien cordialement