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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Micro-nouvelles |
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Il y a toujours un groin qui me rappelle
- Grouiiiiink, avant, nos pères pouvaient vaquer et bouffer ici où là... - Grouiiiiiink, tu es un porc ex porc..réac..complotiste, aujourd’hui, on nous abat dans une pièce carrelée de blanc, qui dit mieux...grouiiiiiiink - Il y a toujours un groin qui me rappelle...tu voterais pour élire ton bourreau, avec toi le salut n’est plus dans le porc... - Je fais partie des “gens bons”, tu joueras dans Saw 6. - - Je vais quitter votre démocratie et partir me nourrir de glands et de châtaignes.. - Antisismique... - ah non grouiiiiiink! Je ne tremble pas, je suis droit dans mes sabots....
Contribution du : 27/03/2019 15:47
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Re : Micro-nouvelles |
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LE LIMAÇON
SATURNIN Un soir, j’étais désespéré, je me disais que la partie allait être difficile, que ce salaud de Panturle avait le bras très long ! Et puis, comme souvent, j’ai repensé à une de tes phrases Frise Poulet, celles qui me font tant rire ! Pardon Micheline, tu es impliquée dans l’affaire ; donc, je me répétais tes paroles : « Ô ché surprise, Micheline elle n’a pas de barbe au minou ! Ça parait un limaçon ! » Et figure-toi que ça m’a donné la clé du problème ! MICHELINE Ô ché surprise ! Mon minou il est intelligent ! FRISE POULET Ché révélation ! Je le regarderai plus pareil ! SATURNIN Donc, ça m’a fait penser à des affaires où des projets immobiliers de grande envergure ont avorté, par la simple présence sur les terres d’espèces protégées, notamment certains escargots ! J’ai appelé un ami, un vrai spécialiste qui en élève plusieurs sortes ! J’ai choisi l’escargot des tropiques tigré ! Je lui ai foutu les verts au cul à Panturle ! FRISE POULET Ô par exemple, des tropiques… et tigré en plus ! SATURNIN Comme je l’ai dit à Panturle, l’honneur, c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois ! MICHELINE À table, vé comme il est beau ce cabri, et qu’est ce qu’il nous manque ici ? FRISE POULET Rien (Le rideau tombe) FIN
Contribution du : 29/03/2019 18:35
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Re : Micro-nouvelles |
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Organiris
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01/07/2009 13:04 Groupe :
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Au musée des beaux arts
Julie venait juste d'entrer dans le musée des beaux arts, et, contre toute attente, croisa Christophe, un ami qu'elle avait connu près de trente ans auparavant. Ils s'étaient connus au collège, dans une classe qu'ils avaient suivi ensemble entre la quatrième et la troisième... Deux ans d'innocence avec monsieur François, un professeur d'anglais qu'ils avaient détesté... Christophe reconnut Julie au premier regard, et l'interpella aussitôt. - Julie ? - C'est pas possible ? Toi ? - Tu as à peine changé... C'est extraordinaire... Comment vas-tu ? Tu vis donc ici, à Montpellier ? - Oui, avec ma famille. J'ai trois enfants terribles. - Ah, mais c'est formidable ! Comme je t'envie... Je n'ai pas cette chance. Je vis seule depuis un moment, mais je ne me plains pas plus que ça. Je me suis faite à ma vie solitaire. Julie avança de quelques pas dans la file d'attente pour régler son entrée au musée, mais Christophe, plus téméraire qu'il ne le fut à l'adolescence, lui proposa de se faire payer la visite.
Contribution du : 29/03/2019 20:05
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Inspiration ou poésie... |
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Re : Micro-nouvelles |
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865 caractères, titre et espaces compris (si la fonction "statistiques" de Word ne m'a pas trahi) :
Pisse d’âne « Equilibrée et légère, aromatisée au gingembre et au whisky pur malt, voici la nouvelle Loch Demerara », chantonna le jeune commercial en posant un carton sur mon zinc. « D’où vient cette pisse d’âne ? » demandai-je d’un ton soupçonneux. Je sortis une bouteille du carton et l’examinai en attendant la réponse. « Euh… d’Ecosse », fit l’autre avec un air fuyant. « Euh… menteur ! répliquai-je. Tu as tort de me raconter des bobards, fiston. Ici, c’est un bar sérieux. Mes clients ont soif, ils veulent boire de la vraie bière, pas des saloperies au gingembre, à la vodka, à la tequila, que sais-je ? Tu comprends ? » L’autre baissa la tête, honteux. C’était un petit jeune qui débutait dans le métier. J’avais bien envie de le forcer à boire tout son carton de pisse d’âne, comme ça, pour rire, mais je renonçai à cette facétie : c’était quand même mon fils.
Contribution du : 30/03/2019 00:23
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Re : Micro-nouvelles |
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Apprenti Onirien
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07/11/2018 12:03 Groupe :
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Pour un concours, moins de 300 signes (sic!). Donc 296, espaces et titre compris.
CHOC ! Vieille noix, séchée aux soleils, dure comme le roc. Par jeu puéril, la trajectoire vise l’orange mure, vulnérable. Sa peau souple éclatera à coup sûr sous le choc. Ouf ! une guêpe agile intercepte, casse-noix en traîne. But ! les éclats frappent l’écorce sans dommage. La Terre est sauve !
Contribution du : 04/04/2019 11:50
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Re : Micro-nouvelles |
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Expert Onirien
Inscrit:
28/12/2008 14:27 De Toulouse
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Micro nouvelle 990 caractères
Au-dessous d’un regard éteint, un sourire béat illumine sa face. On ne saurait dire son âge. Sa mère l’accompagne au club Passiflore et la tient par la main. Là, avec d’autres personnes au faciès ressemblant, elle va participer à des jeux, acquérir un peu d’autonomie. Quand l’éducatrice vient l’accueillir, elle serre un peu plus la main de sa mère et secoue la tête pour dire non. Maman regarde sa fille avec amour, la rassure avec des mots choisis…A dix-huit heures elle viendra la chercher. On lui dira que sa fille a bien participé, qu’elle a progressé dans son comportement, mais dès qu’elle verra sa mère, elle se jettera contre elle avec fougue, l’enserrant de ses bras trop courts, voulant retrouver ce doux lien qui lui manque tant, dès qu’on les sépare…La mère alors embrassera sa fille, reprendra sa main, et retrouvera en elle cette vrille grinçante qui lui troue le cœur et l’esprit et lui répète : « tu n’es pas éternelle ; que deviendra-t-elle quand tu ne seras plus là ? »
Contribution du : 05/04/2019 17:50
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
Inscrit:
27/04/2016 18:43 De Rhône
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Micro Nouvelle - 939 caractères-
Aiguilles de pin et feuilles de châtaigner. Il est assis dans le sous bois, un tas de chaque côté. Il pique une aiguille dans l’extrémité d’une première feuille dentelée puis repique dans la seconde pour les relier. Puis une troisième, et une quatrième et encore une jusqu’à faire une guirlande de trois mètre au moins. Parfois l’aiguille se tord et casse, et lui rentre dans la main. Aïe ! ou la feuille se déchire. Celle-là n’est pas belle, celle-là trop fine. Les choisir soigneusement, les plus grandes, les plus larges, les plus épaisses, éliminer celles qui sont déjà jaunies. Combien de guirlandes pour fabriquer ce rideau ? Les mêmes gestes recommencés, piquer, repiquer, assembler. Ce serait plus drôles d’être à plusieurs, comme l’été dernier, avec les cousins lorsqu’ils s’étaient fabriqués des vêtements d’indiens, coiffes, tuniques, jupette, vêtements éphémères qu’ils avaient pris autant de plaisir à réaliser qu’à déchirer.
Contribution du : 05/04/2019 18:21
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Re : Micro-nouvelles |
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Expert Onirien
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28/12/2008 14:27 De Toulouse
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micro-nouvelle 999 caractères
Lenny boudait ce que sa maman cuisinait. Sa voisine, Dame Tartine, le gardait parfois et disait : « je vais faire des gâteaux, mais promets-moi d'être raisonnable et de bien manger à ta maison. » Il acquiesçait. Elle posait alors sur la table les ingrédients nécessaires. Le fouet malaxait des crèmes, sur le gaz cloquait en bulles le sucre caramélisé. Le claquement des coquilles d’œufs précédait la chute de soleils dans le saladier rempli de nuages poudreux. L'odeur de vanille faisait saliver. On voyait la petite langue rose passer sur les lèvres poupines. A la dégustation, le gamin fondait de bonheur. Il pensait : « je viendrai tous les mercredis de ma vie chez ma voisine. » Hélas, il n’avait pas dix ans quand Dame Tartine, un jour de gel, dérapa et plongea directement dans l’au-delà. Au repas suivant les obsèques, il y avait des épinards. Beurk !...Les yeux baissés sur son assiette, il entendit Dame Tartine, « ...être raisonnable, bien manger à ta maison... » Il mangea ses épinards.
Contribution du : 06/04/2019 15:45
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Re : Micro-nouvelles |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
21/02/2019 07:39 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Post(s):
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Allez, j'essaie en 793 caractères.
TEMPÊTE Effrayé par la violence de la tempête qu’il subit depuis deux heures, il est soulagé qu’une radio inconnue soit à peu près audible, et s'accroche au volant comme si bourrasques et pluie diluvienne allaient faire s'envoler l'habitacle devant lequel volent des branches. Sur les ondes, une astrologue écoute une femme dont la voix est faussée par la tempête : son couple cahotant, la trahison. Parfois, le son s’éloigne en raison de l’orage, il entend des détails cités par l’auditrice : « mes trois cyprès si précieux… la piscine construite avec un ami… » L'orage enfin s’éloigne. Apaisé, il se remémore les phrases, la femme trompée, les détails, un divorce sans doute. Lorsque dehors, l’orage disparaît, celui de son âme se déclenche, les cyprès, la maison : il comprend : ce sont les siens.
Contribution du : 08/04/2019 09:24
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
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09/03/2013 09:32 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Post(s):
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En 999 cataractes.
Alfred Jarry est mort « Alfred Jarry est mort ! » « Alfred Jarry est mort ! » Alfred Jarry est mort ! » Le gamin s’égosillait, il n’était que violons et postillons. REFERENDUM Coup d’œil susurré ou voix aveugle ? Telle était la question posée par l’affiche placardée sur la devanture du restaurant Chez Messaline, il était 16 h 16… Les échos d’une tessiture de solitude glaireuse, tels des éclats de quartz dépoli, rebondissaient de lampadaires muets en cheminées éteintes d’où s’évadaient les froissements de cils d’un envol de paupières, palpitaient les pétales d’un bouquet de pupilles : au cristal d’un iris se tressait une gidouille de lierre. Les nervures béantes d’un arc-en-ciel laiteux brouillaient la vision de cet après-midi somnolent, des sanglots pâles de granit jonchaient la rue Cassette en ce premier novembre de 1907.
Contribution du : 08/04/2019 15:01
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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