Entre ciel et mer la nature a érigé un monticule blond,
gigantesque, se donnant des airs de pyramide égyptienne.
Ah, se promener sur la ligne de crête de la Dune du Pilat !
Un panorama inoubliable s’offre à vos yeux éblouis.

Dune du Pilat, été 2021.


Voilà qu'il pleut

Pile là

Sur la

Dune du Pilat

Petite pluie te revoilà…

Le tunnel du train, récit fractal

- Je frappe fort !
- Je cours plus vite que toi !

Seul un tunnel relie les gares de Fraipont et Trooz.
Une pote recevait un ex qui voulait me frapper, un vrai schizophrène albanais maraîché.
J'ai couru jusqu'à la gare d'où j'étais arrivé mais je ne pouvais pas attendre sur place.
Course éperdue dans l'obscurité sur quelques kilomètres.
J'étais bien jeune.
Dans le train un autre de ses ex avait subit le même sort, mais il s'étonnait que j'ai pris le tunnel à pied, véridique.

Le fossé - un pote débarque devant chez ludo conduisant la voiture se sa mère mort bourré sans permis et m'ouvre la portière en criant sort et entre, vers 22h30. Il m'embarque en urgence, je croyais qu'il y avait un membre de sa famille accidenté et qu'il lui fallait un conducteur sobre d'urgence. Que neni, il a pris les virages route de Niaster et fini dans le premier fossé. Son père a dû aller chercher le camion de son patron en pleine nuit pour nous tracter.

Depuis le petit isoloir, jai essayé d'écrire à tous mes amis, aucune lettre n'est arrivée, mon environnement devait juger que cela n'était pas nécessaire. J'étais extrêmement suicidaire, la décision de me retirer du service psychiatrique ouvert impliquait que je sois placé dans cette pièce accessible uniquement depuis le bureau des infirmiers et fermée de l'exterieur. Il y avait trois cellules munies d'un lit bloc ancré avec matelas inamovible et une toilette sans lunette en inox, et des fenétres aux portes. Les cellules donnaient sur la pièce centrale de cinq ou sept, bon allé disons, neuf mètres carré où nous étions emmenés à tour de rôle pour manger trois fois par jour. Mes voisins étaient un avocat scatophile et un vieux monsieur qui ne faisait que pleurer.
On m'a juste permis de sortir le jour de Noël pour aller manger des krackers au fumoir de l'hôpital infesté de vieux dépressifs qui veillaient à ce que je ne puisse me suicider à aucun moment. J'y ai passé trois mois. À l'époque 3 mois représentaient 1/72ème de ma vie, actuellement cela représente un 1/144ème, à peine dix fois moins de temps que je n'en ai passé sur la côte belge. J'ai lu le Monde de Sophie dont mon père m'avait fait la lecture enfant, et j'ai écrit.
J'ai l'air d'en tirer une certaine fierté mais en réalité j'en suis très déçu.

Comme personne d'autre n'ajoute de lieux je deviens sans doute d'humeur sombre.

Lieu : un lieu, parce que s'en est un, ou je fus plongé un jour où je fis une brève crise d'angoisse, je n'avais pas dormi la nuit précédente, et je me réveillais d'une très courte sieste en fin d'après-midi. Je croyais être déjà le lendemain et j'angoissais terriblement de ne pas m'être présenté à mon rendez-vous, une excursion avec les parents d'un ami. Les lieux étaient bien ceux dans lesquelles je m'étais endormi quelques instants auparavant, mais ils n'étaient qu'une de cette infinité de réalités identiques que nous menons de front avec le risque permanent que l'une d'elle ne virent au massacre de toutes les autres. Le lieu était projeté et moi avec dans un mille feuilles d'angoisses et de rendez-vous manqués.

Un chemin du Sahel.
Ici le soleil rappelle la terre
au souvenir de la soif.

... Et La Baule,
Baie bourgeoise,
S'est ocrée
De Sahara !

Sibas, village caché
au pied des Pyrénées
bottes de paille
et bottes de foin
Battle de couleurs
Le vert vallon le dispute au rouge des volets
le blanc s'accroche aux champs
comme un défi à la cécité
et l'on bêle au loin

Cette aurore boréale
(mais est-ce un lieu ?)
Où je vis des étoiles
Briller dans tes yeux...