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Morne juillet...remerciements, etc. |
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Merci au CE et aux correctrices et merci aux commentateurs de ce texte que je ne suis plus sûr de pouvoir appeler 'poème' suite au commentaire de Sodome…non, je plaisante, j’y reviens plus bas.
Je persiste et signe en fait ! Ci-dessous je me permets de tous vous tutoyer, ne pas en conclure qu’on est tous copains comme cochons…ceci étant posé, à tout seigneur tout honneur… mon premier commentateur... @Robot en effet désenchanté, bien que le dernier vers porte une espérance… j’y reviens plus bas. Merci de ton passage et de ce premier commentaire, toujours important un premier commentaire, vu que je désespérais un peu d’intéresser les lecteurs avec ce sujet 'fourre-tout' de mon ressenti ces derniers mois et plus particulièrement en juillet… Pour information, j’avais commencé ce poème coincé dans une zone commerciale, à attendre l’ouverture d’un magasin, dont le bon de commande comportait une erreur quant aux horaires d’ouvertures, c’est l’horaire faux de soleil arrêté. Mais cet horaire faux est aussi celui de nos montres qui décomptent le temps en arrêtant le mouvement du Soleil en quelque sorte, je renvoie ceux que ça intéresse aux belles choses qu’a écrites Bergson sur la durée. Bergson que j’aime bien mais à qui je dis “vous”, d’ailleurs lui-même se vouvoyait il me semble… @Sodome tu ne vois rien de très bien, un exercice digne de Marie-Claire, y'a sûrement une rubrique poésie du jour dans ce magazine. Ce que tu dis de mes phrases qui ne deviendraient un tout petit peu poétiques que parce qu’elles sont publiées sur Oniris, ne tient pas debout, car publié ou pas le texte est le même, donc j’en conclue que c’est quand même un peu poétique. Tu dis 'peut-être aussi parce qu’il y a juxtaposition…' ça je ne comprends pas, si tu veux m’éclairer ? Tu sors tu le vois, oui tout le monde le voit, mais pourquoi ça m’empêcherait d’en causer via un “poème” ? Que ça ne t’intéresse pas, c’est à toi, rien à redire. Par contre, tu dis 'Mais je ne le vois pas parce qu’il est réel, je le vois parce que c’est ce que bavent tous les gens dans la rue (qu’ils soient chez eux, au bar ou dans des écoles de poésie)', bon comme je sors peu dans la rue, les bars et que j’ai quitté l’école il y a bien longtemps…et assez tôt, je ne suis qu’un humble autodidacte qui a failli se croire original, heureusement que tu me remets dans le droit chemin de l’humilité. Bon tu aurais préféré du vrai morne… Comme dis-tu 'du morne transpirant de rues vides et de soleil trop chaud…, etc.' Personnellement les rues vides et le soleil qui tape ne me semblent pas mornes, au contraire je préfère les rues vides, et le soleil j’en suis privé si souvent que je ne vais pas le bouder, j’habite en Moselle faut dire… Mais peut-être évoques-tu autre chose qui m’échappe ? Je m’étonne que mon Dieu lumineux ne t’ait pas intéressé non plus, toi qui me sembles assez chrétien parfois. @Pizzicato tu as bien compris ce que je désirais raconter, surtout dans la première partie de ton com. Mais pour la seconde où tu évoques les braves gens qui courbent le dos, c’est vrai qu’ils le courbent par fatalisme parfois, mais je voulais surtout parler de ceux qui courbent le dos pour porter les autres, et se donner en quelque sorte aux autres…j’y reviendrais plus bas quand j’évoquerais l’amour… qui a un peu intrigué. @papipoete tu évoques les bénévoles, et ça rejoint mes braves gens, tu évoques Charlie et en effet j’ai fini ce poème suite aux événements de Nice, tu évoques les barbus et je le fais aussi, tu dis que tu veux croire en une lueur d’espérance, moi aussi. En somme on est en phase, tu apprécies ma prose un peu…je pense que c’est le style qui ne te convainc pas, mais aussi le côté sombre de mon constat. Dans ce poème (sic) j’ai exprimé mon ressenti qui ne date pas que ce dernier mois de juillet, par rapport à la société où je vis, pas de ce que je peux vivre personnellement dans la vie privée, c’est souvent là qu’on trouve des consolations mais aussi des sources de peines, plus ou moins, ce sont ces peines-là que j’évoque à la fin… @pimpette tu dis « Tu m’as foutu le cafard… » désolé mais pas facile de faire autrement dans ce contexte. Tu dis que la poésie est là, je veux te croire. Tu dis 'Tout est précis. Tu as eu le courage de ton sujet.' ça me fait plaisir, car je le trouve aussi assez précis mon propos. Tu dis Bravo, je te dis merci ! @Ami Leni tu dis : 'oui c’est fort comme du rhum agricole' et moi c’est comme si j’en avais bu une rasade…ça m’a réchauffé, et un verre ne fait pas trop tourner la tête…ça va, j’encaisserai. A plus ! @Alcirion je te remercie de noter la justesse de mon propos dans le contexte de ces derniers mois. Dans ce texte j’ai peut-être été un peu gourmand (mon côté mégalo), au sens où j’y évoque beaucoup de choses : la zone commerciale, le peuple, le football, internet et la télé, les dépossédés (clochards ou prolétaires), les feux d’artifices, les chiens (deux fois), le temps (et la durée), certains politiques, certains journalistes, les partis, les taureaux et la corrida, les pompiers pyromanes (qui sont ces pompiers ?), la forêt, le vent, le blé, les paysans, les kamikazes, les prêtres (au sens large, inclus les imams, les leaders de tout poil, etc.), Dieu (là j’ai fait fort il me semble), les rentiers, les anarchistes et les drogués et pour finir, les braves gens, les petites gens qui se consacrent à leur vie avec ses peines quotidiennes, peines de l’effort et de la perte, et leur amour tout simple, tout bon comme du pain chaud qu’on donne en partage et qu’on ne reprend jamais. J’ai oublié les comptables… @hersen tu dis : « et il faut tout lire jusqu’au bout du bout pour trouver le mot amour. Dont on se demande bien où on va le prendre."… Cet amour faisant pendant aux peines dont se chargent les braves gens qui détournent les yeux du spectacle, parce que d’une certaine manière ils se sentent impuissants (on le leur a assez dit), et qu’ils ont des obligations (ce ne sont pas des rentiers il faut qu’ils triment, plus ou moins) et là ils courbent le dos, ils ne bombent pas le torse, ils ne vont pas s’inventer un carnaval (de plus), une fête pour dire que malgré tout ils sont vivants, non ils vont retourner au champ, au bureau ou à l’usine, ou cuire du pain, et vont porter leurs enfants ou leurs petits enfants sur leur dos, et ils vont aider leurs proches (plus ou moins bien), ils vont donner de leur temps, ils vont faire toutes ces choses avec leurs petits moyens. Ils ne bombent pas le torse, car ils ne veulent rien prendre, ils ne croient pas qu’on leur doive le bonheur, l’amour, la dévotion, non, ils gagnent leur pain à la sueur de leur front, et ils partagent avec ceux qui les touchent, c’est déjà ça…et tout le monde ne le fait pas, ils ont les pieds sur terre, dans la glaise, et ce don qu’ils offrent les conduit à cet amour qui est mis au singulier (vs. les peines) car il est incommensurable, inconditionnel, unique, entier. Et de plus discret…on n’en parle pas, il ne passe pas bien à la télé, ne se photographie pas. Il est humble. Et nécessite par-dessus tout de dépasser le stade du 'Moi-Je'… Kierkegaard définit des stades sur le chemin de la vie, je recopie le résumé de Wiki, c’est bien mieux exprimé que je ne saurais le faire… « La philosophie existentielle de Kierkegaard s’attache particulièrement au thème de ”stades sur le chemin de la vie”. Ceux-ci sont traités dans différentes œuvres, mais on peut en donner une exposition résumée : • Le philistin (en danois”spidsborger”). Dans la pensée de Kierkegaard, l’homme se différencie des animaux et des plantes par le fait qu’il dispose d’un moi – c’est-à-dire une conscience, un esprit. Cette conscience a la possibilité de se rapporter à elle-même, mais le philistin ne parvient pas à réaliser ce travail existentiel. Cette personne ne se connaît pas elle-même et vit donc dans un conformisme indifférent et dans des habitudes vides. • L’esthéticien. A un moment donné, le philistin parvient à se rapporter à son propre moi, mais il cherche dans le même temps à fuir sa propre existence, par exemple dans la jouissance et l’oisiveté. • L’esthéticien peut parvenir à un stade intermédiaire, que Kierkegaard appelle l’Ironie. Quand l’esthéticien cherche à assumer sa propre existence, il veut dans un premier temps prendre de la distance vis-à-vis de lui-même par l’ironie. Un ironiste qui, le temps passant, devient familier de son moi, va opérer un saut pour devenir : • L’éthicien. Ce stade est le moment authentique et responsable par lequel la personne entre dans l’existence et cesse de renier son moi. C’est une étape en direction d’une pleine liberté personnelle. L’éthicien a une autre conception de la vie que l’esthéticien : il assume ses responsabilités et cherche à produire de bonnes œuvres au lieu de s’infatuer de ses expériences esthétiques. L’éthique signifie la connaissance du bien et du mal, et l’éthicien a le courage de choisir ce qui lui semble juste. La liberté de choisir de manière responsable donne à la personne de s’ancrer dans l’existence ; toutefois, l’éthicien aura du mal à trouver un sens à l’existence et sera pris d’angoisse existentielle. • Le stade religieux. 1. La religiosité A. Elle consiste dans une religiosité extérieure et vide, dans laquelle la personne va fidèlement à l’église et prie sa prière du soir – mais plus par routine que par choix réel. Selon Kierkegaard, cette forme de religiosité n’est pas acceptable, car la personne ne prend position par elle-même, mais n’est que le produit de l’Eglise comme institution. 2. La religiosité B. La foi passionnée et véritablement spirituelle est le stade ultime : la personne prend conscience du caractère paradoxal et absurde du concept chrétien de Dieu : Dieu se fait homme (Jésus) pour mourir sur une Croix et ressuscite pour sauver l’humanité de ses péchés." Suivant ces définitions je classe mes braves gens comme des éthiciens. Je me situe là aussi depuis quelques années…en somme j’évolue ; o) @Missneko merci d’avoir relevé les passages relatifs aux animaux, c’est très important pour moi. Je n’étais pas fan de l’été, bien que je vive dans une région qui n’en profite jamais longtemps, mais c’était avant que l’âge allant je supporte de moins en moins bien l’hiver. @Vincente très intéressant ton commentaire (la notion de proportions). En effet peut-être ne pas faire que dans le sombre aurait été plus pertinent…mais comme je l’ai expliqué plus haut, ici je n’ai évoqué que des sentiments relatifs à la société française en particulier, et de ce côté-là, je n’ai eu connaissance de rien ces temps-ci qui puisse éclaircir ce tableau, je suis preneur si toi ou d’autres avez de bonnes nouvelles. Bon, je suis assez pessimiste c’est vrai (mais pas que), et ce n’est pas d’hier que le 14 juillet me semble ridicule et me casse les oreilles, et que dire de mes chiens. Je ne reparle pas du reste qui est dit dans le texte. Mais je ne désespère pas de trouver une solution, au moins à mon propre niveau, ou de mon petit cercle de vie, et si je ne me bats pas vraiment bec et ongles, je réagis quand même parfois, ce poème est aussi un acte. Je suis triste d’avoir dû l’écrire, d’avoir pu l’écrire, j’aurais préféré ne pas le faire et que le monde soit plus apaisé, mais je ne peux pas imaginer l’édulcorer de quelque manière que ce soit. Comme souvent ce que j’écris est un tout, un bout de moi, je ne peux pas en faire ce que je veux. Je peux l’ignorer ou l’affirmer, là j’affirme. En tout cas j’ai apprécié ton commentaire, car tu t’es penché sur la forme, et je vais le méditer. @troupi je me suis expliqué sur l’amour (voir ma réponse à Hersen, un peu plus haut). Tu as peut-être raison, mais j’ai du mal à pas finir sur une note complètement négative, et puis l’amour existe bel et bien, cette sorte d’amour, ce don, et je crois que c’est le seul antidote à toute la misère physique, morale et intellectuelle que le reste de mon texte décrit un peu. Comme déjà dit, le 'Moi-Je' est le principal problème de l’homme, autrement dit, l’homme est son principal ennemi, car, et tant qu’il se croit séparé, ou qu’il l’est des autres…c’est une situation très paradoxale, celle d’humain. Car pour se trouver réellement il devrait s’oublier…se mortifier presque…pas évident, et pourtant c’est une piste à creuser… Loin de l’épicurisme à deux balles que prônent beaucoup de nos contemporains… ceux qui pensent, ou ne pensent pas, mais alors qui vivent aussi avec cette devise “Après moi le déluge”… je te renvoie à Kierkegaard pour la définition de “L’esthéticien”, le premier paragraphe (cf. ma réponse à Hersen). @tous Voilà, je crois n’avoir oublié personne…maintenant je vais aller nettoyer les allées de mon jardin, le dos courbé, une fois de plus. Salut à tous !
Contribution du : 13/08/2016 14:28
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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Chevalier d'Oniris
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02/07/2015 10:36 Groupe :
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Un texte reste le même mais je suis persuadé que selon l'espace où on le publie, on le voit différemment. Tu aurais pu prendre ces phrases sur Twitter, tu vois. Comme un recueil des tweets les plus mornes.
Pour moi, la poésie vient du fait que tu mets côte à côte des phrases qui n'ont pas de rapport syntaxique les unes avec les autres. C'est vaguement thématique (le morne juillet). La chose vue c'est bien. Mais toi, tu fais de la chose vue qu'on voit toujours. Des clochards qui partagent leur vin et leur saleté (c'est pas un lieu commun ça ?) ; des taureaux, la corrida, on sait que ça existe. On le sait, ça fait partie du quotidien le plus journalier. Y'a rien d'intéressant dans les images que tu sélectionnes, rien, pas de portée symbolique. Ton image est éloquente en elle-même, et la forme poétique n'apporte rien. Tu fais un tableau des trucs moyens et ennuyeux qu'on rencontre dans la rue. Moi je n'apprends rien, je ne ressens rien. Je veux pas faire de leçon ou être méchant. Marie-Claire, l'humilité, ta simplicité je m'en moque. J'ai pas envie d'y répondre. Tu réponds à de l'agressivité, mais je ne l'étais pas vraiment. Peut-être un peu, et surtout maintenant, parce que je vois qu'un tel poème a du succès. Ce que je ne comprends pas. Sur le "vrai" morne, on ne va pas débattre. Je vis en Provence, les rues vides et le soleil me foutent le cafard, et je ne sors pas quand c'est comme ça. Surtout en juillet. Enfin je ne crois pas que le problème vienne de la culture géographique... À mon sens tu énumères des banalités, et tu te contentes d'un adjectif pour légitime le titre de poésie : "Un toxicomane fait une overdose ce matin" aurait été le titre d'un petit bloc journalistique ; "Un toxicomane fait une overdose dans le matin clair." Ah ! le matin est clair, il y a un pronom personnel défini, une préposition, ah, ça fait de la poésie ? Je ne dis rien sur le Dieu, ni sur les prêtres et leur "ouailles", sur leur "bêtise". Tes politiques ont bien plu aux autres commentateurs. Certains font le lien avec l'actualité, et ma foi un poème sur le mois de juillet, ça doit parler d'actualité. Enfin, à mon sens, ce poème est une photographie de juillet mais une photographie des endroits sans intérêt.
Contribution du : 13/08/2016 14:52
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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@Sodome, merci de ta réponse, je comprends mieux ton point de vue, il me semble, et même si je ne le partage pas, ça se défend.
Contribution du : 13/08/2016 19:40
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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Organiris Animodérateur
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12/05/2016 20:15 De Vendée (85)
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Bonjour Corbivan,
Puisque tu m'invites à te proposer des visions plus optimiste de la réalité française, je saisis le bâton (non pour te battre ! mais au contraire…) pour relayer d'un point de vue sûrement pas opposé mais complémentaire ton pessimisme. Je m'entête à ne pas vouloir imprimer en "nuances de gris", à préférer le noir et blanc pour sa qualité graphique délicate et sobre ; et, le plus souvent, pour éclairer notre tableau dans sa multitude, décider de l'enrichir des couleurs. En préalable, il faut tout de même préciser que si au début de ton poème, tu évoques des faits précis, tu élargis rapidement ton regard vers de larges généralités. Et cela a l'inconvénient de mettre beaucoup de choses dans un même panier. Les généralités c'est très malléables, sans rigueur, on peut jouer dans l'approximation sur la véracité et sur les quantités, quand bien même elles seraient issues de statistiques. On en revient à cette question de proportions… Mais pour rester dans un parallèle à ton développement, (sans même reprendre "l'amour" fer de lance, parfois à double tranchant, de notre vie) quelques cas précis me viennent à l'esprit, par exemple, notre échange sur ce site et ce site lui-même. D'un côté tu vois des clochards hagards, de l'autre côté, on voit des gens qui poétisent et questionnent leur humanité, sans niaiserie particulière je crois. D'un côté tu peux voir des voitures qui toussent avec leurs passagers, de l'autre on peut voir des français qui partent les yeux dans le bleu des vacances grâce à la trouvaille sacrément bien trouvée des congés payés ! (qui perdurent, étonnant, non ?) Avec le concept de bien-être au travail qui entre petit à petit dans les entreprises. Etc… Dans des cas plus généraux, j'ai vu dans un récent mois de juillet, un système de santé de belle qualité qui m'a reconstruit grâce à des gens attentionnés et compétents. Tout cela ne tient pas par miracle (je ne parle pas de ma santé, mais je pourrais…) mais parce qu'on a des politiques qui bossent. Ils ont un égo fort, souvent disproportionné bien sûr, mais cela a quelques utilités puisqu'en autres il leur permet d'aller au charbon quand d'autres se contentent au mieux de voter, au pire de profiter du système sans le moindre respect. Face aux "hommes qui croient lire leur destin dans des livres de prière", il y a des gens qui gardent la tête haute, et ils sont très nombreux (en proportion tellement plus nombreux !) que les quelques égarés qui maximisent leur pouvoir de nuisance. Les prêtres eux rament en prosélytisme, leurs ouailles ne sont tellement plus ce qu'elles ont été, des brebis égarées bien inoffensives elles ! Par contre, autour de la finance, j'avoue une difficulté façon tonneau des Danaïdes, pour trouver un brin d'optimisme… On pourrait continuer, le sujet est inépuisable et tant mieux, c'est une bonne matière à propos ! Au plaisir de te lire.
Contribution du : 14/08/2016 09:30
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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@Vincente
Bonsoir, Je te réponds un peu point par point… "beaucoup de choses dans un même panier. Les généralités c’est très malléables, sans rigueur, on peut jouer dans l’approximation sur la véracité et sur les quantités, quand bien même elles seraient issues de statistiques. On en revient à cette question de proportions… » je suis d’accord avec toi, j’en ais mis beaucoup, et d’une certaine façon j’ai généralisé sur certains sujets comme la foi des pratiquants, je ne pense pas qu’ils soient tous idiots, mais d’une certaine façon je crois qu’il faut dans certains cas mettre sa raison en sourdine pour croire, ainsi de certains dogmes, mais peut-être y a-t-il sous ces dogmes des vérités, une logique, je ne sais pas. Mais pour moi il y a des vérités admises que je ne peux pas avaler, ça ne passe pas. Quand j’étais petit je ne comprenais pas pourquoi le curé au catéchisme nous promettait le paradis sous conditions, certes, mais que mon chat d’alors (un chat trouvé) ne pourrait jamais y accéder…quels que soient ses efforts en ce sens, cela ne me paraissait pas logique qu’un Dieu créateur exclut la plus grande part de sa création pour garder (plus longtemps vivant) le plus évolué seulement, enfin évolué d’un certain point de vue, et encore pas universellement. J’ai toujours la même objection et personne n’a réussi à me convaincre de la validité d’un système aussi anthropomorphique. ' on voit des gens qui poétisent et questionnent leur humanité, sans niaiserie particulière je crois' en effet, mais il y aussi des clochards qui poétisent…et sur Oniris des poètes à l’ego tellement grand qu’il doit les empêcher de marcher. Mais c’est sympa comme élément d’antithèse, je n’y aurais pas pensé. Ensuite tu évoques les congés payés et la sécurité sociale, qui sont un héritage et qu’on essaie de réduire à la portion la plus congrue possible ces dernières années, et en face, les salariés ne se bougent pas beaucoup (pas tous certes) pour ne pas se laisser faire par le libéralisme des assureurs ou des patrons, servilement suivis par beaucoup de politiques de gauche comme de droite. Et pour les congés payés je me demande souvent qu’est-ce qui pousse tant de gens à fuir leur chez soi, je rêve de vivre dans un lieu que je ne voudrais pas quitter pour tout l’or du monde. Et pour 'Avec le concept de bien-être au travail qui entre petit à petit dans les entreprises.', je vais être très direct, je crois que c’est de la fumisterie…une façon de phagocyter la dernière once de conscience de classe (ou de ce qu’il est réellement dans le jeu) ou de couilles du prolétaire moyen, s’il lui en restait une once. Mais bon y'a la nécessité aussi. 'des politiques qui bossent. Ils ont un ego fort, souvent disproportionné bien sûr, mais cela a quelques utilités puisqu’en autres il leur permet d’aller au charbon quand d’autres se contentent au mieux de voter, au pire de profiter du système sans le moindre respect.' là tu as raison je suis assez de ton avis, faut se bouger, et ils se bougent, et parmi eux il y en a de sympathiques et compétents et honnêtes et intelligents, mais aussi des pérorant, des forts en gueule et des malhonnêtes finis, et des cons finis aussi. Mais c’est très facile de les critiquer depuis son canapé… " Face aux « hommes qui croient lire leur destin dans des livres de prière », il y a des gens qui gardent la tête haute, et ils sont très nombreux (en proportion tellement plus nombreux !) que les quelques égarés qui maximisent leur pouvoir de nuisance. » tu as raison là aussi, bien que ceux qui gardent la tête haute y'en as pas tant que ç,a et là je parle en général, partout où un individu doit redresser la tête et s’affirmer face à un quelconque pouvoir, j’en connais pas beaucoup. Chacun se terre sur ses petits avantages au mieux et fait pas trop de mal à ses voisins, au pire fait de la lèche pour maximiser ses petits avantages, et regarde de l’autre côté à la moindre injustice. Les prêtes : faut voir, pareillement aux autres catégories il y a des corrects et des gredins avec toutes les nuances. Ce qui est malheureux dans tout ça c’est le fatalisme ambiant et le manque de courage généralisé, je crois que le fatalisme est lié au manque de courage ou d’intelligence, et surtout je crois que ce sont les circonstances qui parfois peuvent donner du courage…donner un sursaut…faire qu’on trouve des ressources, qu’on se secoue. Et puis aussi, et peut-être surtout le manque de conscience, de conscience de soi comme du reste. Beaucoup de gens sont bornés, tellement étroits et égoïstes…ça je ne pense pas que tu contestes qu’ils soient très nombreux… En tout cas merci d’avoir essayé de me remonter le moral…sympa. Ce que je retiens (côté écriture) c’est la notion de proportions…j’ai du mal avec ça, car je ne réfléchis pas trop quand j’écris “poétiquement” (sinon j’essaie), c’est un tort mais si j’écris c’est que j’en ai envie presque instinctivement, et là (hélas) je ne suis pas très autocritique. Je n’en ai d’ailleurs pas vraiment les moyens (intellectuels et culturels – au sens d’apprentissage littéraire). Je devrais laisser reposer mes productions assez longtemps et y revenir, mais pas sûr que ça marche, car sans certains retours de lecteurs y'a des trucs que je ne verrais pas de moi-même étant un peu trop “solipsiste”. A+ corbivan
Contribution du : 14/08/2016 20:34
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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@bipol
merci de ton commentaire sympathique et de ton évaluation très généreuse… @plumette merci de ton commentaire (pour l'évaluation ben…;o) ) pour le catalogue, je le portais en tête faut croire, je reconnais le côté un peu liste des courses… je rebondis un peu sur ce que tu dis là : 'il est question de prolétaires, d'anarchiste et d'overdose, ce qui donne une connotation un peu "datée " ' justement des anarchistes qui rêvent, ou qui lisent y'en a encore…non ? des gens qui font des overdoses aussi, peut-être qu'on dit autrement aujourd'hui ? Les prolétaires, oui c'est daté, et c'est bien dommage. Je pense que certains termes gagneraient à être rendus au goût du jour, surtout pour ceux qu'ils représentent, toujours, je crois...mais à qui on essaie de faire croire le contraire. En fait ce qui est surtout obsolète dans 'les prolétaires' c'est peut-être le pluriel, car il leur est de plus en plus difficile de se reconnaître comme des égaux…ce qui les rend d'autant plus faibles dans toutes les affaires qui concernent leur sort de salariés... bon salarié c'est peut-être un peu daté aussi, disons plutôt "tout petit actionnaire jubilant" auquel parfois même on masse le dos au boulot pendant la pause...ce qui rend le muscle plus souple, évacue les tensions, etc... tout cela dit sans animosité vis-à-vis de ta remarque que je respecte, et qui est d'ailleurs peut-être plus juste que mon point de vue, question "mots", je défends juste mon choix question fond (du choix des mots), et pour ça comme pour ma liste je pars d'un constat. A+ Corbivan
Contribution du : 14/08/2016 21:06
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Re : Morne juillet...remerciements, etc. |
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Organiris Animodérateur
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Bonjour Corbivan,
Je suis d'accord avec toi sur la majeure partie de ton retour, j'aime bien ton ambition de lucidité et je constate que tu sais rebondir "positif" sans orgueil pour signaler qu'il y a des clochards qui poétisent et même des poètes sur Oniris qui ont l'égo +++ ! Pour les congés qui poussent les gens à partir de chez soi, je crois que c'est moins une fuite qu'une recherche de vivre une expérience, faire varier les plaisirs (ou les déplaisirs), en tout les cas tenter, être curieux, etc… c'est sympathique à mes yeux. Mais je comprends d'autant mieux ta remarque que je préfère la sérénité du chez moi pendant ces périodes plutôt que les grandes vadrouilles où l'on se déplace pour éventer ses méninges. Il en faut pour tous les goûts et tous les tempéraments, et heureusement qu'on n'est pas des clones, sinon il n'y aurait pas de gendarmes, de militaires, de dentistes,… et de politiques ! Ce que tu dis par rapport à la foi correspond tout à fait à ce que je pense, mais sur ce sujet il y a tant à dire que l'on continuera l'échange dans nos poèmes, tant l'histoire qui s'en réclamerait fondement est sans fond, divagations de l'esprit dites spirituelles insondables, mais tellement constitutives de nos inconscients collectifs, etc etc… Pour le fatalisme et le manque de courage assez installés mais qui ne seraient pas complètement ancrés, je te suis dans cette espérance. L'homme a du ressort, même s'il a besoin d'aller parfois très loin au fond du trou pour trouver le ressort pour rebondir… Action / Réaction – Amplitude / Energie, …de la physique intangible qui joue dans nos esprits évanescents. Allons, retour à la poésie ! Très amical salut Vincente
Contribution du : 15/08/2016 09:46
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