Rhoo... On va dire que nous sommes épargnés par les bouses de vaches et les charges de sangliers hystériques, on ne peut pas tout avoir...

Euh, je pense que les architectes contemporains sont, hélas, dépendants des logiciels de CAO (comme ArchiCad), lesquels n'offrent pas énormément de possibilités de transgresser, ou du moins, de laisser libre cours à leur créativité, à l'inverse d'un Gaudí, qui ne disposait sûrement pas d'ordinateur... comme en imprimerie, la 'composition froide' est passée par là.

Bonjour Dugenou,

Ainsi l'outil détermine le créateur et non l'inverse ?

"Bizarre, bizarre" aurait dit je ne sais plus qui...

Tout dépend de quoi vous parlez Corto : voyez vous l'architecture comme une forme d'artisanat, ou comme une industrie ? Dans le premier cas, une multitude de savoir faire coexistent, dans le second, ceux-ci ont tendance à s'effacer au profit de procédés 'standardisés'...

Edit : dans le cas de Gaudí, il s'agit d'artisanat d'art, cas anecdotique à notre époque...

OK Dugenou,

Je ne suis pas spécialiste en architecture et je sais qu'en matière de construction il y a le maître d'œuvre, le maître d'ouvrage, l'architecte qui navigue comme il peut pour décrocher une commande.

Si je m'en réfère au domaine artistique je sais que les chefs d'œuvre que l'on admire sont souvent ceux nés d'une rupture.
En peinture: * Peter Brueghel (au 16ème siècle) qui quitte les habitudes du Moyen Age avec ses Vierges à l'enfant (etc. ) pour nous donner des tableaux d'ensembles de foules dominées mais actives.
* Au 19ème siècle ceux qu'on appellera "les impressionnistes" qui refusent d'être refusés dans les expos officielles, ce qui nous donnera Renoir , Monet, et même Van Gogh etc.

Comme l'a dit Anna de façon provocante, Eiffel vu comme un doux dingue avec sa nouvelle technique et sa tour. Et puis F. Mitterrand qui confie à Ming Pei la réalisation du nouveau Louvre avec ses pyramides. etc.

Beauté et rupture semblent bien être complices. Et j'aime cette notion de rupture, à condition... de réussir et d'être admiré. Il ne faut pas se louper quand on prend un tel risque.

Gaudi avait su trouver des complices pour ses maisons, son parc, et sa cathédrale même si celle-ci a donné des sueurs froides à ceux qui étaient chargés de la mener à son terme.

Voilà pour ce débat qu'il me semble opportun de clore maintenant.

Bien cordialement.

Corto.