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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Merci socque de votre opinion et point de vue.
Pour avoir effectué pas mal de "prélectures anonymes" je peux déjà vous répondre que j'ai toujours vu le chapeau vide. Et justement si j'ouvre ce débat c'est parce que je me demande si le problème du lecteur n'est pas insurmontable ? Bonne journée. Hananké
Contribution du : 14/09/2013 12:00
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Ludi
Merci pout ton com. Pour l'étrive et la cargaison, je pense avoir déjà répondu. Pour le merle et la grive aussi, en fait, mais je métonne quand même un peu car je pensais que l'expression "Faut de grive, on mange des merles" (que je retourne sous la forme "Lorsqu'il y a plein de grives à manger, on ne gâche pas son appétit pour un merle") était tellement bien connue de tous qu'elle ne poserait de problème à personne. Peut-être l'ai-je entendue tellement souvent que j'en sois venu à penser qu'il en était de même de tous. Si l'expression elle-même est métaphorique, son utilisation ne me semble pas l'être puisque le texte se réfère directement à ce qu'elle signifie. C'est alors peut-être le mot "nid", filant la métaphore contenue dans l'expression, qui l'a remenée sur le plan métaphorique, expliquant ainsi que des lecteurs aient cherché midi à quatorze heures. Je ne connaissais pas le moins du monde l'existence de ce quartier nommé "Merle blanc". En fait, je ne connais quasiment rien de Brest. C'est intéressant parce que, en effet, ça colle très bien, aussi, au sens du texte. Mais il y a deux heures de décalage horaire entre l'écriture et la lecture : nous sommes là à quatorze heures, alors que moi je n'étais qu'à midi. Pour le coup, je me trouve dans le même fuseau horaire que la Lorraine. En un sens, c'est chouette que la culture des autres, le cas échéant acquise pour l'occasion, vienne compléter la pauvreté de la mienne pour étoffer le sens du texte. Merci pour l'appréciation sur la forme. Ceci me laisse à penser que j'aurais droit à un troisième essai pour obtenir l'une de ces plumes que je croyais, de toute évidence à tort, distribuées si généreusement de ce côté-là d'Oniris (par comparaison avec les nouvelles). Je n'avais pas de mal à imaginer que la rime mort/remord serait un grand classique de la poésie (pas loin du amour/toujours, probablement et de loin première dans le TOP 50 de la poésie pour les ploucs), mais, étant quasiment vierge de toute lecture poétique, je ne possédais aucun élément pour confirmer cette intuition. Renaud Merci aussi pour ton com. D'abord, ton commentaire sur le premier vers me rassure. Moi, qui ne connais pas grand chose à la poésie, j'imaginais qu'il serait fortement apprécié que chaque strophe déroule une phase unique et que, par conséquent, le fait que le poème s'interrompe si rapidement par un point au premier vers serait condamné. Je me suis manifestement trompé. Au second quatrain, tu as été contrarié par la même chose que tous les autres commentateurs sauf un. Ma réponse à Ludi évoque ce problème. Je n'ai jamais lu de poésie de manière volontaire. Lorsque j'ai goûté à la poésie, c'était comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. Pour moi, les sanglots longs étaient ceux de la radio londonienne avant d'être des vers de Verlaine. Dans le meilleur des cas, je peux associer les notions de luxe, de calme et de volupté à quelques vers entendus à l'école lorsque je ne n'étais pas en train de bavarder avec un camarade de classe (les seuls cours pendant lesquels j'écoutais davantage que je ne bavardais ou rêvait à autre chose étaient les cours de physique et de mathématiques). En commençant à lire les commentaires de poésies, sur Oniris, je me suis rendu compte qu'on n'utilisait pas impunément certains mots, notamment du lexique ornithologique. L'aigle et le condor, par exemple, ne sont pas que des oiseaux, c'est maintenant évident. Sur la question du blason, j'ai déjà répondu : le blason est celui d'une ville, "d'un autre blason" signie donc "une autre ville". Des bateaux, des oiseaux et des blasons : voilà sans doute trop de métaphores distinctes égarant le lecteur. Au sujet du verbe "enrichir", tu as raison : ce mot est sans doute le moins réfléchi de tous ceux du texte. Le singulier de la fin est justifié pour moi, auteur, narrateur et héros du texte, parce que je prends seul une décision pour mon fils et moi-même (d'où le pluriel du début), mais il est évident que rien de tout cela n'est contenu dans le texte et que je devrais m'abstenir de faire des choix - ici, de conjugaison - en fonction d'éléments qui ne s'y trouvent pas. Je suis encore une fois supris, dans l'autre sens, cette fois, car je pensais que plusieurs commentateurs relèveraient cette différence de conjugaison, alors que tu es le seul à l'avoir fait.
Contribution du : 16/09/2013 12:09
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Ioledane
Bonjour, Ioledane, et merci pour votre avis. Vous rejoignez d'autres commentateurs, s'agissant du merle et de la cargaison. Par contre, je ne sais pas exactement ce que vous voulez me dire au sujet de "D'ici l'on aperçoit", en parlant de maladresse. Voulez-vous parler du fond ou de la forme ? D'une maladresse de prosodie, de sonorités ou autre ? Parce que, sur le fond, je ne vois pas de mystère. La narration s'incrit dans le présent. "Nous voici parvenus aux côtes de Crozon. D'ici l'on aperçoit, gisant sur l'autre rive La carcasse de Brest que retient une étrive" Ce qui signifie donc : "Des côtes de Crozon, où nous nous trouvons, l'on aperçoit la carcasse Brest, retenue par une étrive." EDIT : En relisant votre commentaire, je remarque que vous avez écrit : "D'ici l'on l'aperçoit". Vouliez-vous, dans ce cas, parler de ce deuxième "l" apostrophé présent dans votre citation ? Mais ça n'est pas ce que j'ai écrit !
Contribution du : 16/09/2013 14:31
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Stony,
J’avais bien compris l’histoire du merle et de la grive, cependant j’ai cherché une autre justification plus « poétique », car je trouve que la référence au premier degré (et sans humour) à un proverbe, à un dicton, à une maxime, ou tout ce que tu voudras, n’est pas une très bonne idée. Il me semble que la poésie doit transcender le langage plutôt que le banaliser ou utiliser ses poncifs. Alors j’ai imaginé ce quartier du « merle blanc » qui faisait assez bien écho au poème, et j’ai pensé que l’idée de la « grive » ne t’était venue qu’après… J’en profite pour compléter mon commentaire : Le « Nous » initial est trompeur. Tu n’identifies jamais ce « nous », donc pour moi il est impersonnel et ne peut pas représenter autre chose qu’un groupe de touristes dont tu ne sais rien. S’i s’agit de ton fils de seize ans et que tu ne l’évoques jamais, ou qu’on ne sent jamais que cette présence influe sur ta perception de Brest, alors je ne vois pas l’intérêt d’introduire ce personnage à tes côtés. « Me voici parvenu aux côtes de Crozon » me paraît plus simple. Par contre je confirme la qualité du rythme classique.
Contribution du : 16/09/2013 15:35
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Attention Danger ! Me voici parven(u a)ux côtes... Hiatus ce qui justifie parfaitement le Nous voici parvenus aux !
Contribution du : 16/09/2013 15:48
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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C'est vrai Alexandre, j'avais oublié ce hiatus. Mais dans ce cas, je pense qu'il vaudrait mieux faire référence à des "touristes".
Contribution du : 16/09/2013 15:52
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Alexandre, vous êtes un coquin !
Sans ce hiatus (de l'Armor), j'aurais en effet opté pour le singulier au premier vers... et si les alexandrins pouvaient comporter treize syllabes, j'aurais plutôt opté pour le pluriel au treizième vers... ... et je me serais épargné bien des justifications. Je comprends parfaitement toutes tes remarques, Ludi. D'ailleurs, je ne les conteste pas. Juste une petite précision : j'ai un gros faible pour le traitement des expressions toutes faites et ma manière à moi de les transcender consiste souvent à les retourner ou à les détourner de leur sens premier. Jusqu'ici, je faisais ça dans des nouvelles. Je comprends, sans ironie aucune, que l'oeil du poète soit un peu différent. Cela me servira de leçon. Je progresse. Enfin, j'espère, parce que j'ai hélas une très mauvaise mémoire. Pour plus de sûreté, j'inclurai ça dans ma check-list : 1. Gaffe aux nombres des syllabes ! 2. Gaffe à la richesse des rimes ! 3. Gaffe aux hiatus ! 4. Gaffe aux diérèses/synérèses ! 5. Gaffe aux répétitions de mots ! 6. Gaffe au langage vulgaire non transcendé ! etc. Au sujet de ce "nous", tout de même et en prenant le risque de passer pour un escroc, si l'on ne peut effectivement compter sur la présence d'un fils non évoqué, je lui trouve une autre justification, mais peut-être s'agit-il là d'une langue un peu sauvage que ne pratiqueraient que quelques-uns, dont moi-même et cet auteur qui a toutes les chances d'être Louis Ferdinand Céline (faut que je vérifie !). Le "nous" célinien (s'il est prouvé qu'il est bien célinien), est un "nous" regroupant, d'une part, le narrateur (et auteur et héros) et, d'autre part, le lecteur. C'est une manie coutûmière, chez Céline, matérialisée par plusieurs techniques différentes, d'embarquer de force le lecteur dans son récit, car il s'agit bien ici d'un récit. C'est pas rien, ce "nous", car Céline ne se gêne pas pour avoir la certitude que le lecteur est déjà dans la barque et qu'il pagaie de concert avec le narrateur pour avancer. Tiens, puisque je vous tiens là, auteurs confirmés... Lors de la soumission du texte, il m'a été demandé de préciser la forme. Que devais répondre ? Dans le doute, j'ai répondu : sonnet en ABBA ABBA CCD EDE J'étais dans le bon ou j'aurais dû répondre autre chose ? Mon précédent texte était déjà un sonnet en ABBA ABBA CCD EDE, mais c'était en néo et on ne m'a rien demandé, d'où ma surprise ce coup-ci.
Contribution du : 16/09/2013 16:50
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Maître Onirien
Inscrit:
17/04/2013 18:11 De Monts du Jura -
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
46920
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Cher Stony,
A propos du sonnet voici ce que je peux vous dire, mais ce n'est que mon avis. En fait, un sonnet ne peut-être que classique. D'où la question qui vous a été posée je pense. En néo classique, c'est comme une certaine boisson. ça ressemble à un sonnet mais si toutes les règles, - toutes - ne sont pas respectées, il ne peut s'agir d'un véritable sonnet. Ce qui ne veut absolument pas dire que le texte est mauvais, seulement qu'il ne s'agit pas d'un véritable sonnet classique. Si votre texte a été admis en classique c'est qu'il respectait les règles de diérèses, de disposition des vers, d'absence de hiatus et de conformité des rimes classiques. etc... Pour la rédaction du sonnet, il existe quelques fascicules simples que vous pouvez trouver dans toutes les bonnes librairies ou sur internet. Je ne peux pas vous donner la référence du traité dont je me sers car ici on ne fait pas de pub.
Contribution du : 16/09/2013 17:17
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Stony,
Tu feras toutes mes excuses à ton fils, mais je préfères de loin ton " Nous " célinien. Concernant les expressions toutes faites, je suis bien d'accord avec toi sur cette idée de "contournement", mais je pense qu'elle sont souvent mieux utilisées au second degré, lorsqu'il s'agit de s'en moquer ou d'en rire. Mais bon, dans ton texte tu prends finalement beaucoup de distance avec Brest, alors pourquoi pas? Concernant la précision sur la forme lors de la proposition d'un texte, personnellement j'indique par exemple qu'il s'agit d'un sonnet, c'est tout. Mais c'est vrai que je ne comprends pas tout à fait la question. Plus on donne de précisions, et plus on donne de bâtons pour se faire battre, non? Pardon Stony, mais j'ai ma femme qui frappe à la porte pour me demander si j'ai bientôt fini de martyriser les mouches sur les forums... Elle ne veut pas croire que je bosse...
Contribution du : 16/09/2013 17:50
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Re : Nous n'irons pas jusqu'à Brest |
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Pardon, Ludi, mais je ne dirai rien à mon fils. Il ne sait pas que j'écris, il croit que je travaille. Mon boss aussi, d'ailleurs.
En somme, c'est un peu comme toi avec ta femme. Merci pour votre réponse au sujet du formulaire de soumission, Robot. Pour le fascicule, je vous remercie mais je suis déjà comblé, le "Sorgel" étant en téléchargement gracieux largement encouragé par Oniris.
Contribution du : 16/09/2013 18:01
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