Éva dansait sur un fil, c'était une équilibriste, les yeux perchés dans ses yeux. Depuis qu'elle sait qu'il est libre, Brice, l'avancée est fébrile. Le temps appuie sur la corde sensible. Eva vacille.

Et puis. Évanescence.

Naît, meurt, gît.
RIP.

C'est mentir que de dire que tout n'est que mensonge, et c'est ce que se disait justement Alfred, ce jour là, rue d'Alésia. Il écrivit ces lignes, mais n'eut pas le courage de se mentir à lui-même, et dut bien avouer que sa vie n'était qu'un songe creux. Tu mens, le cingla Natacha !

La première fois que je la rencontrai…
« Tu es d’où ? », me demanda-t-elle, « très doux », lui répondis-je,
… fut aussi la dernière.

Enfin de retour sain et sauf ! Huit mois qu'il était parti là-bas, en devoir, en guerre, en Kirki… Kirzizis… Il buta sur le mot, fit mine de rien, mais la blessure était sévère : jambe arrachée par l'explosion.

C'est décidé : elle tuera le temps. Elle écrira un livre de titres. Elle se promènera, sans quête. Elle ne boira pas à leur coupe.

Lorsqu'il fut tué,
il était vivant...
Il aurait préféré mourir à la fin de sa vie.

^__^

Alors qu'il vient de flinguer le mari de son amante, Jean-Louis se retrouve malencontreusement coincé dans l'ascenseur.



(PS: j'aime beaucoup les haïbuns - c'est ça ? - de Rosebud et Dowvid, un peu dans la même veine "guerre sale" ...)

(PS2: comment ça, déjà vu ? On n'a pas le droit ?!)

Un jour je suis devenue muette : sur l'écran, derrière le saladier de tomates au basilic, des machettes étaient plantées dans le crâne ouvert des enfants

Quand je suis née,
ma mère,
n'était pas là.....