@lulu : j'aime bien vos micro-nouvelles, légères, l'air de n'avoir rien à dire elles transmettent une ambiance et je trouve que c'est bien tourné.

Il tomba. La Lune lui fit de l'oeil dans la flaque à côté de celle qui accueillait sa figure. C'est là qu'il se dit qu'il avait forcé sur l'alcool trop longtemps dans sa vie, et c'est là qu'il comprit qu'il était trop tard.

Des trains passent sur ses yeux lourds, il vit un peu abruti par le monde. Son écriture ouvrait quelques portes mais la majorité se fermaient toujours sur son passage. Il sentait toujours les nuits dans la fraicheur des jours; quelques milliers d'étoiles finirent par joncher son corps.

Le train s'était renversé. Il voulait se saisir du marteau brise-vitre. Seulement il lui fallait un marteau pour briser la vitre derrière laquelle se trouvait le marteau brise-vitre et il n'avait pas de marteau.

Catherine nous avait rejoints au "Crabe marteau", un restaurant brestois où nous n'avions jamais mis les pieds. Elle était superbe, avait revêtu pour l'occasion une robe magnifique. Françoise, elle, avait été chez le coiffeur...

Elle avait envie d'une perruque blonde. Et quand elle sortit du coiffeur, elle alla se reposer au bar d'en face. Vous avez envie d 'une blonde lui demanda le barman, aimable.

Les hirondelles sont pleines de puces, il faut le savoir. Elles ont niché au plafond de la grange. Le chien est venu siester sous leur nid. Maintenant le chien s'arrache les poils par touffes tant il est rongé de puces. Cet après-midi je traite le chien d'anti-puces.

Il pleut ce matin. Nous sommes à la veille des vacances. Comme j'ai hâte de partir et d'entendre à nouveau le doux froufrou des mouettes. Je sais qu'elles m'attendront chaque jour, dès le réveil. Elles survoleront la terre et la mer pour dire que la vie continue.

mmmh très doux, Lulu, votre micro-nouvelle !

Partir.
Non fuir...
...mais faire une chose dont on rêve.

Juste un petit rappel sur le jeu de la nouvelle en 3 lignes :
"Mises au goût du jour à son époque par Félix Fénéon, précurseur du genre, publiées dans les pages du journal Le Matin en 1906...

Il s'agit de prendre un fait divers et...

Bon, voilà des exemples du maître, après si ça vous dit on essaie !

« Elle tomba. Il plongea. Disparus. »

« Mme Olympe Fraisse conte que, dans le bois de Bordezac (Gard), un faune fit subir de merveilleux outrages à ses 66 ans. »

"Les filles de Brest vendaient de l'illusion sous les auspices et aussi de l'opium. Chez plusieurs la police saisit pâte et pipes."
C'est pas vraiment de mes affaires, je veux pas casser le trip, mais c'est supposé partir d'un fait divers, pas juste de son "feeling"...
Mais on fait comme on veut dans le fond, rien qu'un jeu...