Je donnerai tout, jusqu'au dernier atome de mon essence. Il faut bien que ma vie ait eu un sens! De long mois, patiemment à croître sous le soleil, à me gorger des nutriments que la vie a bien voulu me partager alors moi-même je participe au processus! J'accompagnement le mouvement et j'expulse jusqu'à la dernière goute le nectar qui vivifiera l'un de vous. A votre service frères Humains! L'orange

Quand d'autres vont dormir.

Bises au mari, bises aux enfants, puis la route toute noire et des faisceaux blancs. L’EHPAD sous les réverbères, sur l’ordi les transmissions, les gélules roses, les cachets blancs. L'angoisse du soir, l'effroi de la nuit, les ombres envahissantes de la peur de mourir se dissipent, un instant disparaissent, quand la lumière de son sourire pénètre en douceur la chambre du résidant.

Très Joli jaseh :) J'étais voir ma grand-mère en Ehpad ce we, ta nouvelle me parle!

l'Oeuvre

Je sais qu'il faudra ma vie entière et que cela n'y suffira peut-être pas.
Je suis prêt à y laisser ma jeunesse, ma santé, toute la sueur de mon corps, à y investir jusqu'aux dernières ressources de mon esprit.
Mais peu importe! Sous l'éclat de la Lune, le soleil de midi, j'agis! Pas à pas, je crée ce pour quoi je suis en vie.

En ramassant les noix et les noisettes, Georgette soupirait. Ne pouvait-t-on point l'aider à son âge ? Pourtant, chaque matin devant son miroir, c'était "Ne suis-je pas encore bien belle ?". Son mari la connaissait bien, mais ne serait pas plié en deux pour des fruits secs.

Quelque part en Afrique

L'enfant sur son dos, elle pile encore et encore au rythme toujours, de ses aînées. Sans le savoir elle compte. Les jours, les récoltes, les pluies à venir et passée. Puis le geste lui offre tout saccadé qu'il est, la rêverie, la liberté.

Au crépuscule (Histoire vraie)

Sur le long chemin de cailloux blancs, en plein centre elle est lovée. Crépuscule doré, fin d'un jour d'été cuisant, une bonne chaleur enrobe son corps au sang froid... Vibrations lointaines, puis plus intenses... La torpeur est exigeante mais les ondes dans son corps la sondent davantage, et si puissamment, si violemment. Une ombre comme une menace, un bref instant. Le trailer solitaire l'a enjambé de sa foulée rapide. Et la vipère a fui.

Trailer: coureur à pied qui pratique le trail (course à pied tout terrain)

Le renard

Une soirée douce au pied des montagne se fend d'un cri apeuré: "Une bête sauvage, un renard!! Il va nous attaquer!!!"
Le lendemain un coup de feu retentit dans la nuit suivi d'un nouveau cri: "le renard est mort!", soulagement dans la chaumière, à nouveau les soirées dehors son autorisées.
Le jour suivant, à la même heure sensiblement: "Un renard!!" Mais combien le renard a t'il de vies?!

Coucou Ora, dans une autre de mes vies (très nombreuses à vrai dire) une jolie petite fille m'avait appelé Renard parce qu'elle avait mal compris mon prénom (je m'appelle Bernard) et j'avais été enchanté de cela. La petite fille est grande aujourd'hui, je ne l'ai jamais revue. Ta mini nouvelle m'a rappelé cela. Il est vrai que nous autres renards, nous ne disparaissons pas comme ça.
Merci pour cette petite histoire attrayante, un conte pour enfants avant d'aller dormir. D'ailleurs il est temps...

Tu sais Jaseh, c'est ton histoire vraie du serpent qui m'a fait penser à celle-ci, vraie aussi. Contente de t'avoir offert un conte avant la nuit :)

Elle se forme et se déforme… Se reforme, disparaît et revient encore nouvelle et rit!
Rit tant et tant que son apparence ne cesse de se modifier encore et encore…
Quelle est donc cette Déesse cachée ici? Qui de goute en flaque, de mare en lac, de larmes en buée se joue des limites et nargue les formes?