Le zigoulateur (bis)

Ton chiffonnier mon cher Robot
n’est qu’un vulgaire camelot
s’il te fournit en vistemboire
sans exposer sur son trottoir
le précieux zigoulateur
qui fait la fierté du chineur

Jacques Perret grand inventeur
Du vistemboire nous a dit
Que le détecteur à conn’ries
Surpasse le zigoulateur

Pour ceux et celles qui, comme moi, ignoreraient tout du vistemboire voici un petit texte qui le replace dans l'Histoire avec panache :
Voici ce que dit Vialatte du vistemboire dans sa chronique du 21 juin 1955 dans la Montagne :

Dans le domaine de la littérature, nous nous devons de signaler l'apparition du vistemboire et du gnagna. Je dis bien vistemboire avec un e muet. Jacques Perret l'écrit autrement. Tant pis pour lui, c'est lui qui se trompe. («Vistemboires que tout cela», écrit Mme de Sévigné.) Et Furetière, dans "Le Roman bourgeois": «Je vous paierai à la Saint-Vistemboire.» Le "Petit Chosier", de Duhamont et Patrouillot, donne encore vistemboir, sans e, en 1674, mais le "Chosier universel" de Fromagnol dit que cette forme a vielli: même dans Corneille on ne la trouve pas. [...] Mais n'en faisons pas une maladie. On trouvera le vistemboire dans "Le Machin", de Jacques Perret (où trouverait-on un vistemboire si ce n'était dans un "machin"?), et je n'en dirai pas davantage.

Extrait de : http://perinet.blogspirit.com/archive/2012/11/15/vistemboire.html

Merci Arielle, j'étais tombé sur un doc qui présentait Perret comme l'inventeur du vistemboire "détecteur de connerie." Je vois que ce mot est nettement plus ancien. Mea culpa !
Mais bon, nous sommes dans l'amusement. Je ne dirai rien du zigoulateur sur lequel je n'ai pas de doc, par crainte de commettre la même erreur en vous attribuant son invention.

Le zigoulateur dont j'ai un peu oublié le fonctionnement doit avoir quelque chose en commun avec la stimulation des zygomatiques, ce qui laisserait penser à une orthographe déficiente de ma part.

Le fer à repasser

Il est passé par ici
sans faire le moindre pli
il repassera par là
l’unijambiste au pied plat
sous sa semelle il efface
les fronces qui nous tracassent

La clef

Complice de vos curiosités,
Ce que j'aime c'est votre doigté.
C'est pourtant moi qu'on perd si souvent,
Qu'un peu gris, on force en s'énervant;
Là, vous n'y allez pas de main morte!
Allez, je vous l'ouvre votre porte!

La plume*

Elle... vole aux cieux l'inspiration
En me guidant de sa menotte

Moi,... suivant ses évocations,
J'écris des sons, j'écris des notes
J'encre ses allitérations

Et de me croire un croque-notes,
Liant et déliant le ton
De ma ligne bleue horizon,
J'écris des sons, mais pas de fautes,
Sers la poétesse aux doigts longs

Pour créer les images hautes
En couleurs de l'arc - diapason
Au ciel des ondes d'unisson.

* Le stylo, autrement dit.

La souris

On a coupé sa tête, on a coupé ses pattes
On a même parfois ôté sa longue queue
Elle court à présent, donnant ses ordres au mac
Poussée dans tous les sens, une main sur le dos
Le chat ne la voit plus, elle se fout des fromages
Et se rit des tapettes et de la mort-aux-rats.

Entre la plume et la souris mon clavier rit de toutes ses dents
Bravo !