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1 Utilisateur(s) anonymes
On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Maître Onirien
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15/12/2010 11:48 De Pézenas, France
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Un grand merci aux lecteurs et commentateurs de ce poème. On me pardonnera les quelques faiblesses qu'il présente, et on comprendra mieux que le climat contemporain y soit ignoré, quand on saura que je l'ai écrit le 10 octobre 1973, à l'âge heureux de 17 ans. Reconnaissez que, pour le coup, ce n'est pas si mal. Je me nourrissais alors à deux mamelles qui étaient Malherbe et Lamartine. Un petit coup de nostalgie m'a poussé à le proposer sur Oniris ; j'ai bien fait. Une camarade du club de poésie du lycée l'avait montré à son père instituteur, qui parlait de le faire apprendre à ses élèves ; je ne sais s'il le fit, mais mon jeune ego en fut flatté. On pourra au reste me faire le reproche de n'avoir guère évolué depuis ; je l'assume. Classique je naquis, classique je mourrai.
Enfin, pour 17 ans, vous conviendrez que si je n'étais pas Rimbaud, (tout de même), je me débrouillais plutôt bien.
Contribution du : 20/10/2020 21:12
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Expert Onirien
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"Nul homme n’est en possession de rien, quelque valeur qu’il y ait en lui ou hors de lui, avant d’avoir fait part à autrui de ses qualités ; et lui-même n’en a pas idée avant de les avoir vues se développer dans l’applaudissement qui leur fait écho." Shakespeare, Troilus et Cressida.
Contribution du : 20/10/2020 22:00
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Maître Onirien
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vous n'étiez pas à 17 ans Rimbaud, mais ça avait d'la gueule quand-même !
à cet âge-là, je ne crois même pas que je sus... qui était Rimbaud ! Lisant votre poème, j'ai bien senti qu'il n'évoquait point le climat d'aujourd'hui, et celui de demain, et plus encore !
Contribution du : 20/10/2020 22:42
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Maître Onirien
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Je comprends mieux la tonalité de ce poème.
Contribution du : 21/10/2020 09:10
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Nous sommes les acteurs Témoins d'un nouvel idéalisme Dans le théâtre extrémiste (Dirk Polak) |
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Visiteur
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Bonjour Miguel
Connaissant le talent habituel de votre écriture, je comprends mieux maintenant les petites anicroches que ce texte comporte. L'automne a toujours inspiré les poètes, le temps passe mais l'inspiration demeure. Bonne journée. H
Contribution du : 21/10/2020 09:54
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Maître Onirien
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15/12/2010 11:48 De Pézenas, France
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Hiraeth nous fait découvrir Shakespeare sous un jour sartrien ; en effet, si mes souvenirs sont bons, l'existentialisme ne dit pas autre chose. L'existence précède l'essence : on n'écrit pas parce qu'on est poète, on est poète parce qu'on écrit.
Contribution du : 23/10/2020 16:27
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Re : On me pardonnera d'avoir écrit "L'automne" |
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Expert Onirien
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27/10/2017 02:33 Groupe :
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C'est tout à fait juste, Miguel. Je préciserais : "on est poète parce qu'on écrit et qu'on voit l'admiration que nos poèmes produisent chez les autres." Nous n'existons qu'à travers le regard d'autrui. C'est dans ce sens que Sartre écrit que l'Enfer c'est les autres : non parce que les autres seraient tous des salauds, mais parce que nous avons besoin d'eux pour nous renvoyer notre image (qu'on espère belle), sans laquelle notre vie reste pour ainsi dire informe. Tout le monde est donc l'esclave de tout le monde, ce qui me fait penser au vers de Baudelaire dans Le Voyage : "L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide, / Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout."
Ceci dit, il n'y avait aucune condamnation morale dans mes propos, tout le monde cherche à faire reconnaître sa valeur, c'est normal. Shakespeare est un trésor, on y trouve de manière indirecte l'essentiel de plus ou moins toutes les philosophies, de l'Antiquité jusqu'au 20e siècle, avec la poésie en plus.
Contribution du : 24/10/2020 01:51
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