Une fois n'est pas coutûme, je ne vais pas me précipiter pour faire un sujet sur le texte. Je vais laisser reposer, dès fois qu'il me viendrait un troisième commentaire.

Je voulais d'abord remercier mes deux premiers commentateurs, Socque et Brabant. Chacun, dans des registres totalement différents, m'apportent des informations très intéressantes.

Et puis, je voulais aussi demander à Brabant :
Dis, Brabant, tu voudrais pas t'inscrires au concours N°13, histoire que je file un petit pourliche à Nico et qu'il ajoute une petite ligne dans son algorithme de sélection aléatoire ?
Je répondrai à tes interrogations, promis, mais chaque chose en son temps.
Et puis...
Citation :
Non, je n'insisterai pas, puisque je t'ai déjà fait le coup sur un texte précédent.
Mais quand même, tu dois bien te rendre compte que tu en as fait trop ou pas assez.

Brabant, je me propose de répondre déjà à l'une de tes interrogations (la suite, pour plus tard) :

Citation :

Mon vieux, si Louise devait consentir à se pencher sur ce que j'écris, je serais rouge de honte. Et si elle devait trouver que ça vaut un p'tit que'qu'chose, ben, je crois que j'en ferais carrément une crise cardiaque. Tu comprendras quand tu sauras qui est Louise. D'ailleurs, va falloir que je demande une dérogation spéciale à Placebo, rapport à mes bonnes résolutions pour 2012 (j'avais promis de plus en parler), parce que si je peux pas citer le vrai nom de Louise, ça va être du sport.

Le docteur Louis Ferdinand Destouches, dit Céline, a décrit son enfance dans son roman "Mort à crédit". C'est très romancé et certaines choses ne sont pas vraies, mais l'esprit et beaucoup de détails, malgré tout, sont exacts.
Il a vécu son enfance dans le Passage Choiseul, dans le IIe arrondissement de Paris. Il l'a baptisé "Passage des bérésinas" dans son roman. Il est clair qu'il a dû songer, pour le choix de ce nom, à la retraite de Russie, l'armée de Napoléon s'étant embourbée dans les marécages de la Bérézina, événement qui a depuis transformé ce nom propre en nom commun, tout à fait adéquat pour rendre la déroute du petit Louis et de ses parents. Sa mère y tenait une boutique de bibelots et dentelles, au numéro 67, et ça ne marchait pas fort. Ils logeaient à l'étage, auquel on accédait pas un escalier métallique en colimaçon. Il est allé à l'école communale du square Louvois. Céline aimait raconter que le Passage Choiseul, à cette époque, était éclairé au gaz, concluant en disant qu'il avait été élevé dans une cloche à gaz. Le héros dit à Louise qu'il en a fait, du Voyage (au bout de la nuit), en une journée. On remarquera aussi que le héros croit un moment que c'est Marcel (autre nom célèbre en littérature), le patron, mais qu'il apprend que c'est Louise, la vraie patronne. On connait bien sûr la réputation de Céline et les déplorables écrits qu'il a commis, fin des années trente, début quarante. C'est donc bien fait pour lui que de le réincarner dans la peau d'une juive, ayant travaillé le tissus dans le quartier du Sentier (dans le texte, la majuscule mise à ce nom, pourtant utilisé dans son sens commun, n'est pas innocente), ayant eu "des grands-parents, par sa mère, que personne a plus revus après leur balade ferroviaire vers la Pologne".

Le texte peut être lu au premier degré, autonome, mais à la lumière de ce qui précède, on comprendra que Louise et, à travers elle, toute la deuxième partie du texte, est aussi une allégorie de la découverte par le héros de la littérature, d'un auteur en particulier : Louis Ferdinand Céline. Découverte assez violente, dans un premier temps, mais qui finit en véritable orgasme littéraire. Il y a une petite allusion au premier auteur que le héros a lu, et qu'il n'aime pas : "je vous parle bien sûr pas de ces alchimistes farceurs qui font rire du Zahir au Kazakhstan" est une allusion à Paulo Coelho. Les ébats sont initiés par Louise, mais le héros entend ne pas se laisser faire et prendre sa part dans l'affaire, c'est-à-dire qu'il ne peut pas se résoudre à n'être que lecteur, mais qu'il a aussi besoin d'écrire. Enfin, le héros quitte Louise sans se retourner, ce qui est un peu un fantasme de sa part, tant il est vrai que lorsqu'on a subit un tel choc en lisant Céline, il est difficile de ne pas en imprégner sa propre écriture.

Salut Inco,


Ben alors, moi je te dis : "Chapeau !", et je dis aux autres, qu'est-ce que vous attendez pour aller lire et commenter "Paris en bouteille", c'est qu'il va nous en apprendre des choses, l'Inco. Tout est pensé, pesé quand il écrit. C'est qu'il y en a des choses à apprendre avec lui, littérature et philosophie mêlées.

Tiens j'avais pensé aussi faire un développement sur la bouteille dans laquelle on enferme toutes ces choses, mais qui est transparente et ces choses ne sont-elles pas entassées là pour en sortir en jour, qu'on le veuille ou non, et créer une sorte de tsunami ?...

Il faut courir commenter ce diable encyclopédique d'Incognito !...

ça urge !...

Citation :

Inco, nous apprendre des choses en littérature ?
C'est pas très gentil de se moquer (de lui et de nous).

Et puis, c'est quoi ce prosélytisme déguisé ?

Paris en bouteille , pour ma part, je l'ai déjà lu lors du premier envoi et j'avais dit ce que j'en pensais.

Widjet

J'aimerais bien connaître la teneur de ton com, Widj'. Tu peux pas nous le remettre ? C'est toujours intéressant de connaître ton avis, et puis tu pourras nous dire en quoi le texte d'Inco a évolué.

ça doit pas être une tâche impossible puisque tu me sembles avoir déjà bien bossé sur tout ça.

Chiche !

N'en fais quand même pas trop, Brabant ! Ils vont finir par comprendre que je te paie. C'est malin ! On avait dit qu'on ferait ça subtilement.

Je suis à mille lieues d'être une encyclopédie, vraiment. J'ai mis certaines des choses que je connais dans ce texte, c'est tout. Je n'aime pas tellement les textes qui se font encyclopédie, du moins pas de manière ostentatoire. J'aime que, le cas échéant, ce soit caché derrière les choses (dans le résumé, j"ai écrit : "Un autre fantôme encore, en filigrane") et que je ne me sente pas stupide lorsque je détecte qu'il y a des choses que je devrais savoir, mais que je ne sais pas. C'est jamais très agréable de se sentir bête.

Quant à la bouteille, j'y reviendrai plus tard. Ça fait partie des choses que j'ai développées par rapport à la première partie, mais je ne suis pas certain d'avoir réussi ce que je voulais.

Mais purée, ton com !
Alors qu'on me parle souvent de la forme pour me reprocher l'absence de fond, je n'ai jamais eu droit à un com aussi fouillé sur le fond. Vraiment, ton analyse est stupéfiante. Si l'écriture était thérapie, tu serais mon psy.


PS: si Widjet veut remettre son com, y a qu'à demander, je l'ai toujours, comme TOUS les autres. Pour ce qui a été modifié, j'y viendrai aussi.

Citation :

Euh...non.

Mais, je m'en explique.

Je n'ai pas conservé mon commentaire de "l'époque" et j'avoue humblement ne pas avoir le courage (pour le moment du moins) de relire le texte (pour des raisons diverses dont l'une est la crainte - réelle ou imaginaire - que ma perception initiale - plutôt bonne, j'avais évalué BIEN si mes souvenirs sont bons - soit altérée. En effet, entre temps l'effet de surprise du style Inco - qui ne s'est guère renouvelé, je le dis avec bienvaillance - pourrait - e dis bien pourrait - jouer en la défaveur d'un texte, qui je le répète m'avait séduit).

Enfin et parce que j'ai envie de provoquer un peu (c'est trop calme en ces lendemains de fête, et moi, cet apaisement ça m'effraie), j'ai pas envie de faire plaisir à Incognito qui saborde allègrement tous mes textes, diffuse des rumeurs humiliantes (j'ai pas dit inexactes toutefois !) sur la taille de mon sexe...et j'en passe.

Mais, je promets d'y réflechir et de revenir plus tard bien mieux disposé voire même être plus gentil que caillouq vis à vis de Misumena (et réciproquement).

oh, ça va, un peu d'humour, nom di diou !

Widjet
(auteur fouteur de merde)

Citation :

Plus sérieusement, si tu l'as gardé, n'hesite pas le renvoyer que je le diffuse à nouveau (en plus un BIEN de ma part - moi qui, faut-il le redire - suis considéré comme le Goebbels des commentateurs - te fera venir du monde)

W

Un BIEN de Widjet ferait venir du monde ?
Non, mais regardez-le ! Dis-donc, Goebbels, tu descendrais pas un peu de ton nuage ?

Bon, si tu veux, je te l'envoie. N'oublie quand même que j'ai modifié le texte. Bon, d'accord, je l'ai pas secoué à en faire tomber des paragraphes entiers, mais c'était quand même un peu le but de l'exercice.

En tous cas, ton "Lorsque j'étais", je l'ai lu et commenté deux fois. D'ailleurs, si tu as encore mon premier com, ça m'intéresserait de pouvoir le comparer au deuxième. Si ça se trouve, quand je t'ai commenté la première fois, j'avais encore pitié de toi.

Bon, eh ben moi j'attends le com de Widj'. Un "Bien" de widj' ce sera autant de soleil gagné sur l'hiver...

Et puis, il faut aussi remettre le "Bien", avec un "+", forcément. Eh ! Là je sens que le soleil va se désagréger !...

TOUS AUX ABRIS !!!

:D :D :D