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Paris vu par...
Maître Onirien
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De quelque part entre ciel et terre
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Merci au Comité Editorial d'avoir accepté d'ajouter ce poème au catalogue d'Oniris et merci aux commentateurs d'avoir pris le temps de s'y arrêter.

À ceux qui n'ont pas aimé d'abord : je vous avais prévenus, c'est un petit poème sans prétention. Sans doute le seul écueil tient-il au fait que l'image n'a pas pu être proposée dès l'espace lecture car cela aurait supprimé l'anonymat.

Gemini :Banalité côté cliché, oui, je suis d'accord mais au moins vous ai-je épargné l'accordéon, le béret et la baguette^^. C'est vrai que le poème est court mais si j'aime à poser mes mots sur un tableau ou une photo, je n'aime pas en écrire trop, le synthèse me paraît toujours plus appropriée.

Corto : Récemment, au fil des commentaires, j'ai lu ceci que j'ai trouvé plein de finesse : « Tel peindra un décor avec des mots délicats et justes, pour dire la beauté d'un lieu. Ici, j'ai vu la peinture d'un paysage émotionnel [...] »
Alors vous avez raison, cela pourrait être n'importe quel cours d'eau et n'importe quelle ville mais moi j'y ai mis Paris, cette ville où j'adore crapahuter et où je laisse à chaque fois un peu plus de mon cœur et de mes émotions. Je ne peux évidemment parler à la place du peintre mais j'imagine que s'il avait voulu représenter autrement le Paris qu'il voit avec son âme, il aurait pris une photo.
Je peux comprendre votre déception. Cela étant, le reproche d'un manque de trouvaille ou de la banalité de mes expressions est une surprise pour moi à qui l'on a parfois fait grief d'une certaine préciosité.

Papipoete : Un bonbon acidulé, comme c'est gentil ! J'aime le regard plein de douceur et de mélancolie que vous avez posé sur mes vers.

Ornicar
 : Sur le côté court, je me suis déjà expliquée. Et sur le côté « cliché » aussi. A vous lire, j'ai d'abord eu l'impression de n'avoir pas été assez fine pour inciter le lecteur à traverser le miroir. Et puis si en fin de compte, puisque vous me montrez que vous avez été sensible à l'atmosphère qui se dégage du cliché.
Et vous tapez dans le mille en parlant d'un instantané d'une autre époque. J'avais le tableau sous les yeux mais en même temps, c'est une photo en noir et blanc de Doisneau qui s'imposait à moi. Les « lavoirs » témoignent de cette notion de rebrousse-temps que j'ai voulu y introduire.

Miguel 
: Comment vous remercier pour cette haute appréciation Miguel ? Voir flotter sur ce pont des accents verlainiens, quel compliment inespéré (et peut-être immérité) ! Merci d'y avoir été sensible et de me montrer que mon poème n'est ni trop court ni trop condensé pour exhaler son parfum de mélancolie.

Socque : Evoquer les guinguettes, les bords de Marne (magnifiques), « La belle équipe » (vu plusieurs fois) et Caillebotte (dont j'ai récemment admiré les peintures au musée d'Orsay), quel bonheur ! C'est votre vision Socque mais qu'elle est belle ! Du coup, je suis ravie de vous avoir quelque peu dépaysée : - )

Elena : Seriez-vous ma bonne fée ? Car je dois vous remercier pour votre présence d'esprit et cette initiative judicieuse : avoir ajouté (à ma place:{) le lien vers la photo. Vous avez raison ; j'avais annoncé en exergue que mes mots étaient liés à un tableau mais je n'ai pas su faire le nécessaire pour que les 2 éléments ne soient pas dissociés aux yeux du lecteur. Votre ressenti me porte en tout cas et j'aime particulièrement ce « cet instantané pris dans ses alanguissements bohèmes. »

Geigei : Vous ne me remerciez pas, soit. J'essaierai de faire plus gai la prochaine fois^^.je suis très contente que nouvellement arrivé, vous ayez porté votre attention sur mon texte et ayez décelé autre chose que de la poésie descriptive. Du coup, je vous remercie infiniment pour la générosité de votre jugement. Et j'espère avoir l'occasion de vous lire bientôt en poésie.

Eskisse : Quelle jolie et poétique manière d'exprimer ton ressenti, ta réflexion et ton questionnement ! « La tristesse ne serait-elle pas parfois une impasse ? » Ca fait réfléchir et il y aurait sans doute beaucoup à en dire. Pourquoi pas un poème ?

Pouet : merci à toi aussi d'avoir plongé dans les sinuosités de mes vers et d'avoir vu au-delà des apparences. Quand je regarde un tableau, je me dis toujours que rien n'est anodin, que sans doute l'artiste s'est évertué à nous montrer sa réalité à travers le prisme de ses propres sentiments. La poésie devrait-elle y échapper ?

Robot : Quand je regarde passer les péniches, je les vois aussi avec des flancs rebondis. Ici l'allégorie vous a fait tiquer, j'en suis désolée mais vous remercie pour votre commentaire car vous parlez de mon poème comme d'une peinture. Cela me conforte dans l'idée que la peinture a toujours noué un dialogue avec la poésie et que, par des moyens différents, le peintre et le poète essaient tous deux de voir autrement et de traduire leur impression du réel.

Chacalchabraque : Ah ! Encore une allusion cinéphilique qui ne peut que me ravir ! Quant au e final de « éploie », je sais bien qu'il n'est ici pas élidé mais en néo-classique, c'est un péché véniel (ce n'en est même pas un). Merci à vous d'avoir apprécié la musique et les images embrumées du poème.

Dom1 : Chez moi, l'envie de « descendre » à Paris est toujours présente. Je ne saurais y vivre mais oui « Même dans le gris, Paris fait envie ». Ravie de votre passage Dom1 et merci pour votre court mais chaleureux commentaire.

Marite : Encore un regard tout personnel qui nous mène aux bouquinistes. C'est ce qui fait l'intérêt et la richesse du partage pour un auteur. Le texte, une fois édité, ne nous appartient plus et chacun se l'approprie et s'en fait sa propre interprétation ou du moins il se fabrique ses propres images. Cela n'enlève en rien l'émotion, au contraire. C'est ainsi que je vois les choses en tout cas et merci beaucoup Marite pour m'avoir laissé votre ressenti.

Lebarde : Merci pour votre passage et merci pour avoir apprécié l'atmosphère du poème. C'est vrai, Paris est une source d'inspiration qui ne sera jamais épuisée et l'on pourrait en écrire des alexandrins ! Pour moi cependant, le propos n'était pas d'embrasser la ville entière mais de faire passer mon regard sur ce fameux instantané et tout ce qu'il peut contenir d'émotion et de symbolique (l'eau qui coule : le temps qui passe, la brume, la bruine : la mélancolie). Ce qui en soi n'a rien d'original non plus.
Quant à écrire sur paris, d'autres l'ont déjà fait avant moi et tellement mieux :
« Chanson de la Seine » ou « Enfants de la haute ville » : Prévert
« Dans Paris » : Eluard...

Encore merci à vous tous

Contribution du : 06/04/2023 08:04
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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Citation :

Myndie a écrit :
Pouet : merci à toi aussi d'avoir plongé dans les sinuosités de mes vers et d'avoir vu au-delà des apparences. Quand je regarde un tableau, je me dis toujours que rien n'est anodin, que sans doute l'artiste s'est évertué à nous montrer sa réalité à travers le prisme de ses propres sentiments. La poésie devrait-elle y échapper ?


Salut, je pense en effet que peu de choses sont anodines.
Quant à notre réalité et à nos sentiments... peut-être que "l'artiste" ne s'évertue guère finalement et que ce qu'il exprime de lui-même est plus du côté de l'inconscient.
Je ne sais donc pas si la poésie nous échappe ou si elle a besoin d'échapper.

Merci pour le retour.

Contribution du : 06/04/2023 13:37
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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De Entre vignes et pins.
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Bonjour Myndie

Sur votre poème j’ai été “cash” et cela correspond à ma déception.
Vous en exprimez vous-même une des raisons: “cela pourrait être n'importe quel cours d'eau et n'importe quelle ville mais moi j'y ai mis Paris”.

Pour moi Paris est aussi le lieu que je retrouve toujours avec émotion, le lieu de mon passé toujours revisité. Aussi votre poème m’a fait ressentir une impression désagréable: comme si j’enfilai un vêtement banal et trop petit en faisant éclater les coutures... C’est inconfortable et inutile.

Vous êtes partie d’un tableau que je trouve peu évocateur de Paris et vous avez développé vos impressions. Voilà qui est très respectable mais...très réducteur.
Pour moi si je voulais faire cet exercice je regarderais plus volontiers les 12 tableaux de Claude Monnet décrivant la gare Saint Lazare en 1877, autrement dit à ses débuts, à la naissance du train à vapeur s’élançant vers les régions de l’ouest. Triomphe de l’industrialisation, triomphe sur le temps et sur les distances, liaisons multiples avec des contrées jusque là lointaines, Paris s’affirme dans une nouvelle splendeur, “s’agrandit” grâce aux moyens modernes. L’émotion et les enjeux sont réunis pour valoriser la capitale historique.

Ceci n’est qu’un exemple car nos temps modernes peuvent tout autant fournir des exemples d’émotion, dans la vie de ses habitants, dans ses symboles à découvrir à chaque coin de rue, dans ses équipements récents ou séculaires. La visite de musée du Moyen Age (Cluny) permet (par exemple) de mesurer combien notre vision d’aujourd’hui peut se relier par l’imaginaire au vécu de la ville il y a de nombreux siècles.

En résumé votre vêtement était trop petit et peu signifiant... Voilà pourquoi j’ai été déçu.

Bonne continuation.
Corto.

Contribution du : 06/04/2023 14:32
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Re : Paris vu par...
Chevalier d'Oniris
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De Un dimanche à la campagne
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C'est votre point de vue qui est réducteur, Corto. Vous exigez que Paris ne puisse être vu/représenté qu'au travers de vos émotions.

Si on va par là, pourquoi pas un poème sur le Paris sale, aux trottinettes malpolies et aux hordes de rats dans les rues ?

Pour moi qui n'ai jamais mis et ne poserai jamais un pied à Paris, l'entrevoir au travers du regard des deux artistes (le peintre et la poète), me donne presque envie d'y aller flâner un jour.

Vous pouvez être déçu de ne pas retrouver les parfums de vos souvenirs, mais vous ne pouvez pas juger d'une écriture juste parce que le fond ne vous convient pas.



Ceci dit, merci pour votre retour sur commentaires, Myndie.

Personne n'est obligé d'en faire, c'est vrai, mais cela fait quand même plaisir de voir un auteur qui se sent concerné par les avis qu'il demande et qu'il reçoit de la communauté.

Au sujet du tableau, je me suis peut-être mêlée de ce qui ne me regarde pas, mais c'est une telle évidence pour moi que le tableau et votre poème forment un tout, comme une sorte de diptyque où les deux parties se regardent et se complètent, qu'il me fallait l'exprimer.

Pour rajouter le lien, ou la photo, sur le catalogue, vous aurez certainement besoin de l'aide d'un responsable du site, car un auteur ne peut y retoucher.

Au plaisir de vous relire encore.

Contribution du : 06/04/2023 16:34
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« Je veux chanter comme les oiseaux chantent, sans me soucier de qui entend ou de ce qu'ils en pensent » (Rûmî)
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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De Entre vignes et pins.
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à Elena

Bonjour Elena,
Vous ne l'avez peut-être pas remarqué mais j'explicitais mon ressenti à Myndie. Que vous ayez une autre opinion ne me pose pas problème mais à vrai dire cela m'intéresse assez peu.
Un commentateur qui échange avec un auteur, quoi de plus naturel en somme ?

Bonne journée.
Corto.

Contribution du : 06/04/2023 17:25
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Re : Paris vu par...
Chevalier d'Oniris
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De Un dimanche à la campagne
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Pur réflexe de ma part, Corto.

Hier, en passant remercier Myndie pour son sympathique retour, je suis tombée nez à nez avec vos explications. Elles m'ont aussitôt ramenée à votre commentaire pour le moins excessif. Du coup, je suis partie en tac-au-tac dans le rôle du preux chevalier défenseur des nobles causes. (sourires)

Que voulez-vous, à Paris, sous le pont Mirabeau coule la Seine, et dans le Sud on a le sang chaud...

Toutes mes excuses, Myndie, pour cette animation un poil trop piquante.


Contribution du : 07/04/2023 06:10
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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Pas de problème Elena,

J’aime autant le sang chaud du Sud que la Seine en majesté. J’espère ne pas avoir trop froissé l’auteur du poème débattu.

Vous le dites joliment, Apollinaire avait tout compris:

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente


Bonne journée.
Corto


Contribution du : 07/04/2023 08:06
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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Corto :

Vous donnez sens à votre déception, je vous remercie pour les éclaicissements apportés. Je respecte evidemment ce que vous avez pu ressentir alors que vous attendiez tout autre chose de mon poème. Alors peut-être ai-je trouvé la solution : changer le titre? Qu'en pensez-vous?
La Seine traverse une infinité de villes et magré tout elle reste toujours la Seine... Même si en tant qu'auteur, je resterai toujours bloquée sur ce pont de Paris ( qui n'existe sans doute pas).

Bien à vous

Elena :

En plus d'être ma bonne fée, vous volez à mon secours et avec quel panache! Ne vous excusez pas, le plaisir est pour moi. L'essentiel étant de ne pas tomber dans la zizanie (pff! on en a eu assez...) , et je vous sais, à vous et Corto, une intelligence et une délicatesse qui font leur preuves. Merci Elena au sang chaud ( auriez-vous par hasard le sang gascon?

Contribution du : 07/04/2023 11:37
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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Salut Pouet!

Je dois dire que ton questionnement a fait chauffer ma cervelle!

Ouvrons la cage et laissons s'envoler la poésie elle n'en sera que plus belle!

Amicalement Pouet

Contribution du : 07/04/2023 11:43
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Re : Paris vu par...
Maître Onirien
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Bonjour Cyrill

et merci pour ton chaleureux commentaire. Déjà en appeler à Ferré, un maître pour moi, quel bonheur et quel honneur ! Ton ressenti est d'une délicatesse qui m'a beaucoup touchée. Quant à l'image, eh non, elle n'est pas de moi, j'aimerais bien pourtant !
Elle est d'un artiste peinte que j'ai souvent cité ici, Régis Loretti ; j'ai souvent associé mes vers à ses images et inversement et peut-être le projet d'éditer ces regards croisés verra t-il le jour un de ces 4...
Pour plus d'info, un lien vers son blog :
https://art-ist-ein-lebensstil-71.webself.net/accueil

à bientôt dans les "quatrains" alors!

Myndie

Contribution du : 07/04/2023 11:45
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