La virgule est secondaire dans le compte. Elle n'annule rien. On prononce le "e". C'est moche, oui.

[L'inverse est vrai aussi.
Si on doit faire une élision, qu'il y ait virgule ou pas, elle doit se faire. C'est moche -et c'est pour ça qu'on évite- mais ça doit se faire.]

Mnnnh...

Je ne serai pas aussi catégorique Maëlle

Daphlanote a raison si l'on se réfère à la très "classique attitude" définie pas Clément Marot qui a perduré des siècles..

Mais avant lui et après lui, les poètes ont pratiqué en termes de scansion ce que l'on appelle, la césure épique ou la coupe épique..

Dans ton exemple Maêlle si tu ne prononces pas le e,
(ce que faisaient les poètes du Xème au XV siécle et puls tard à la fin XIX°)
tu fais

soit une césure épique si l'élision se fait à l'hémistiche

soit une coupe épique si elle se fait ailleurs

*Daph prend note* (Ca complique les affaires, naturellement. Enfin... On s'y fait ^^.)

Je continue à penser qu'avant d'aborder des techniques de ce genre, qui répondent d'une recherche et d'une intention qui me semble ne pas être le fait commun, il est préférable de savoir compter les pieds de manière classique. Parce que c'est celle utilisée par l'immense majorité des poètes dits classiques, et de pas mal d'autres aussi.

Il y a ensuite, en poésie comme en littérature, des pistes de travail, de recherche. Le surréalisme et l'écriture automatique en était une, l'oulipisme aussi. Mais la "vulgarisation" (j'insiste sur les guillemets qui ne sont pas péjoratifs) de ces techniques a abouti très souvent à du n'importe quoi, et parfois, en de rares occasions, à de vrais bijoux.

On ne fait pas du jour au lendemain d'un conducteur du dimanche un pilote de F1. On ne fait pas du jour au lendemain d'un rimailleur amateur un spécialiste de la recherche poétique – et encore moins un poète. C'est la raison pour laquelle, tout à fait conscient de mes limites très vite atteintes dans ce domaine, je ne me risque jamais à dépasser un quatrain d'octosyllabes, et suis admiratif devant certains textes d'Emrys ou de lotus, pour ne citer qu'eux.

Sinon, on se retrouve avec des choses dans le genre de "belle, vos yeux, mourir, marquise, me font d'amour", and so on...

Oui, enfin, moi, les questions je les pose pour comprendre: à par un poème pour concours, mes poèmes sont à usage privé (et il est hors de question que qui que ce soit les lises, déjà, moi, j'hésite à me l'autoriser tellement c'est pas terrible).

Par contre, j'ai envie de comprendre ce que font les auteurs. Y compris les bons. Et comme je ne peux pas poster des vers qui ne sont pas les miens, je pose un cas d'école. Mauvais, certes.

Donc, là, là conclusion étant: la ponctuation ne change pas l'histoire du e prononcé avant une consonne.

Il y a en centrale aujourd'hui une poème qui utilise dès son premier vers la césure épique. Ce n'est pas un hasard : l'auteur démontre (et a démontré) par ailleurs qu'il maîtrise parfaitement la technique, et qu'il mène un véritable travail sur ses textes. Il explore une piste, systématiquement et de façon intelligente.

Je n'aime pas nécessairement ce qu'il fait (de loin s'en faut par moments), mais cela n'entre pas en ligne de compte. Son poème est en alexandrins (plus exactement en forme régulière construite à partir de l'alexandrin), et je le défendrai mordicus contre tous ceux qui diront le contraire.

C'est quoi une césure épique?

c'est l'élision du e même si de façon classique il n'est pas muet, à l'hémistiche ..

je cherche un exemple...

il y en a dans ls poèmes de lotus, je crois

Hum désolé de débarquer comme ça au milieu d'un passionnant débat. Mais c'est Pattie qui m'a — si j'ai bien compris — dirigé par ici pour la ponctuation de ma poésie "Voyageur assoiffé". Je n'en avais pas mis au début, mais du coup ça manquait, alors j'en ai mis une mais je ne suis pas sûr que ça soit correct :

Citation :

Si quelqu'un pouvait m'aider…

Merci,

Ululo

J'en mettrais bien une à la fin du premier vers. Et d'autres, aussi, mais j'aurais pas forcément raison.