Bonjour
Je remercie le CE pour avoir sélectionné ce texte, les lecteurs et commentateurs.

Un petit point éclairant, je l'espère, sur l’énonciation: le pronom « tu » renvoie à une entité que j’ai délibérément choisie de ne pas nommer (ce qui crée une zone d’ombre, j’en conviens ) : la Folie personnifiée. C’est comme une sorte de dédoublement psychique du narrateur qui s’adresse à elle comme l’a bien vu Chvlu.
Ce texte constitue donc à la fois une représentation de l’apparition et de la disparition d’un trouble et une mise à distance.

Loin de moi l’idée de donner une image positive de la folie : les pensées « enivrantes » inaugurant le texte peuvent être les prémices du trouble dans certains cas. J’insiste dans l’exergue et dans le passage « Mais j’ai fini par comprendre » sur le fait qu’elle est avant tout une manifestation de la souffrance.
L’image du clown, enfin, est porteuse en effet de variations d’humeur comme le note Stephtask mais peut aussi suggérer ( avec l’allusion aux couleurs ) des hallucinations visuelles .
Mais chaque lecteur a la liberté de mettre ce qu’il veut derrière ces images….

@Anna : Merci pour votre commentaire honnête et pour la prudence (et la délicatesse) dont vous faites preuve devant ce texte malheureusement obscur…

@queribus : je pense que l’impression d’éclatement qui est ressortie de votre lecture est intimement liée au « sujet » traité, la raison ayant disparu. Merci d’avoir laissé votre impression.

@Cyrill : Merci Cyrill pour ton enthousiasme. Je trouve très juste l’idée « d’invincibilité » que tu avances, elle colle bien à ce que j’ai voulu dire.

@Papipoète : Merci Papipoète de vous être penché sur ce texte. L’idée de tentation n’était pas dans mon intention. Mais libre à vous de l’y voir.

@Provencao : je dois avouer que je ne sais quel raisonnement vous jugez irréfutable… Merci pour vos remarques.

@ Vincente : Merci Vincente pour l’attention scrupuleuse que vous avez portée à ces lignes. Je voulais juste préciser que dans mon intention, la faiblesse est celle de quelqu’un qui est susceptible d’être à nouveau placé sous le joug de la folie. Et la traîne de reine renverrait plutôt à l’idée de puissance.

@chvlu : Votre commentaire contient ce que j’ai voulu exprimer. Et notamment pour l’idée du « précipice » . Merci pour votre regard affûté.

@senglar : Merci pour votre com. Oui l’idée de tromperie, d’affèterie est bien présente comme si le personnage pris par le trouble était victime d’un jeu de dupe.

@Stephtask : Contente de vous avoir happé ! Pardon de vous avoir désorienté ! Merci d’être passé.

@Dupark : Merci pour le compliment sur l’écriture. Oui le texte dit que le trouble sera « apprivoisé » mais ce, provisoirement. Je ne vois pas de double sujet au vers 3 :)je ne peux donc vous répondre. Pour l’énonciation, je vous renvoie à ce que j’ai écrit ci-dessus. Merci encore !

Bonne journée !

Merci Larivière d'avoir beaucoup aimé ce texte, d'avoir aimé le relire et de l'avoir trouvé "fort". Cela me fait bien plaisir.

Merci, Eskisse, pour ce bonus.
Vos balises sont très éclairantes.

Bonjour Esquisse , mon commentaire a été modéré, je comprends car il ne parlait pas de votre texte que je trouve excellent par ailleurs, mais je veux simplement dire que la folie est aussi peu connue que l'au-delà, surtout par les psychiatres eux mêmes, c'est un fantasme, je ne suis pas objectif du tout sur ce sujet, un handicap mental ne se voit pas comme on voit la petite voiture du tétraplégique, mais il ne viendrait à l'idée de personne de disserter sur le fait qu'il a sa roue voilée c'est ce que je ressens

Bonjour Vincent,
Merci pour le compliment sur mon poème.
Oui bien sûr, ne peuvent la connaître que ceux qui la vivent et elle prend des formes diverses selon les individus.

Merci pour votre passage sur ce fil.

Bonjour Lulu,

Quel plaisir de recevoir une si haute notation et un com de bon matin !! Merci beaucoup.
Le poème est un peu obscur, j'espère que les précisions ci-dessus l'éclaireront.
Quant aux "réalités d'airain", elles renvoient pour moi à ce qui est insupportable, dans le réel, à ce que nos sensibilités ne peuvent soutenir.

Merci encore et bonne journée Lulu.

Rebonjour Eskisse,

Certains commentaires m'ont aussi aidée à prendre plus de temps à lire ce poème qui paraît complexe au départ, mais qui s'éclaircit au fur et à mesure.

Je ne sais comment vous avez écrit ce beau texte, mais il est effectivement très bien composé.

Dans ce que vous dites, sur ce fil, l'image du clown serait potentiellement celle liée à des hallucinations visuelles, sachant que chacun peu y lire ce qu'il perçoit. Il est vrai que là, je n'y aurait jamais songé. Pour moi, le clown porté par le titre n'était, après lecture du poème, qu'une image donnée à ce portrait complexe qui nargue un peu à sa façon le narrateur ou la narratrice.

Cependant, au-delà du fond et de la forme, c'est vraiment la maîtrise de cette écriture qui témoigne d'une belle réalisation. Réalisation de soi, réalisation poétique.

Bravo et très bonne journée à vous aussi.

Oui,Lulu, le clown porte aussi ce mépris moqueur pour le narrateur. Il est multifacettes !

Ah, je n'aurais effectivement pas songé à cela. Merci pour l'éclaircissement...

Salut Don. Te revoilà ! Je te remercie de poursuivre l'exploration des poèmes-vestiges puisque j'en suis une des bénéficiaires...
Sachant combien tu aimes la musique, je prends le parallèle comme un beau compliment... Mais au fait, de quel amour parles-tu dans ce com ?