Un poème fluctuel est un texte obtenu en parcourant un texte dans tous les sens de telle manière que seules phonétique et images entrent en ligne de compte. Le texte-source peut se référer à la littérature existante ou être une simple liste de mots et d'expressions.

[Modéré : poème personnel non inclus au catalogue d'Oniris (détournement de publication).

Vous êtes invité à fournir un autre exemple au besoin, mais en quelques vers, pas en un poème entier]

Exemple de poème fluctuel (extrait) :

Entre deux le vois
seulement pourtant
si mon au revoir
la vie regarde avec
la bouche tellement pas
trop de moi nuits mots jours
entre deux la silhouette
allée je rigoles de lune
rossignol mon soleil
c'est ombre chinoise
non crois-tu les blessures
sans enfance peux-tu
laquelle de lune viendra
prendre alors sans jamais
perdre la vie pourquoi

J'avoue que je n'ai pas compris la démarche que vous évoquez. Pouvez-vous réexpliquer votre méthode (comment arrivez-vous à ce résultat depuis le texte source?), ainsi que les critères d'appréciation du résultat (ce qui en fait la poésie)?
L'intérêt du produit fini m'échappe un peu à première vue, mais je suis curieux de mieux comprendre l'exercice.

Bonjour Cox, merci de votre réaction. Un poème fluctuel est une forme poétique obtenue en parcourant rapidement un texte source dans tous les sens. Il s'agit d'une expérience associative brute, c'est à dire que les phrases formées sont spontanées. Le but est d'obtenir une matière phonétique où les associations génèrent des images implicites, non contenues dans le texte source. Cela ne signifie pas qu'il faille accepter tout ce qui vient, un tri peut s'avérer nécessaire (ou pas). Le texte source peut être emprunté à la littérature existante (personnellement j'ai fluctualisé un certain nombre de poèmes classiques) mais aussi être une liste de mots ou d'expressions personnels (c'est le cas ici).
Voici le début d'un poème fluctuel sur le "bateau ivre" de Rimbaud :

La mer Peaux-Rouges arcs-en-ciel
verte aux hystériques à l'assaut
qui courais des anses un bateau
je regrette que j'aille à reculons
des morves d'azur femme à genoux
comme un papillon qui courais
les cieux tout soleil sous les cheveux
fileur accroupi vers les gouffres
me lava des falots tous les équipages
qu'aux enfants des écumes je sais
la tempête montant aux yeux leurs
fleuves nus m'ont ailé tendus comme
des noyés vers le crépuscule qui porte
ainsi qu'une femme ivre d'eau l'Europe
des archipels électriques aux bons poètes


NB : ne pas tenir compte de la syntaxe, ni des accords grammaticaux.