Je pense vraiment que ça a été fabriqué de toutes pièces cette histoire du premier amour dans une salle de cinéma, c'est une simple publicité.

C'est quand même plutôt exhibitionniste que discret de s'embrasser dans une salle de ciné, pourquoi vouloir cacher ses baisers dans un endroit ou justement, on ne voit que les têtes des autres spectateurs !?

Les "vieux" ont tout oublié et ils nous refilent du royco minute soup de romantisme hollywoodien, faut pas pousser "ma mie" dans les orties...

Le baiser aurait pu se trouver à la fin et les langueurs du souvenir auraient remplis les quatrains, si le sujet avait véritablement été les "prémices" d'une rencontre, si tant est que le baiser en soit le sceau. Mais si le sujet du poème, c'est d'inventer des souvenirs sentimentaux, alors le déroulement est logique, la petite amie a eu son temps dans les quatrains, et le narrateur se garde les tercets, c'est bien une nostalgie idéale qui est le sujet du poème, et pas la rencontre qui n'est qu'anecdotique, réelle ou pas.

Désolé mon petit David, mais, contemporain et concitoyen d'Alex, je confirme qu'à l'époque (vers 1955) les salles de cinéma de quartier populaires étaient un lieu de drague pour les pré-ados.
Vu que la pilule n'était pas encore inventée ces amourettes n'allaient pas au delà du flirt plus ou moins poussé et parfois ne duraient que le temps de la séance de cinoche.
Comme l'auteur, je me suis abondamment consacré à cette agréable activité avant d'être assez grand pour me risquer dans les bals populaires qui, à l'époque, étaient aussi nombreux que les salles de ciné (on n'avait pas encore la téloche et les discothèques n'étaient pas encore inventées)
Pour info, la salle dont il est question ici s'appelait le "Sélect" et se situait dans un quartier populaire de Brest, rue Robespierre.

Allez mon petit gars, au lieu d'agresser le troisième âge, amuse-toi plutôt avec ta game-boy.

Citation :

Tiens, je me souviens d'une fille (il y a longtemps de ça) qui ne s'était pas contentée de m'embrasser dans une salle de ciné. Mais, bon, hum, hum, ceci est une autre histoire...

W
'auteur "hum hum")

Bonjour David, Maître des vers sereins ! Si seulement vos commentaires pouvaient être aussi sereins que vos vers, hélas...
Je croyais que tout avait été dit à propos de ces Prémices, il semble qu'il n'en soit rien...
Ayant reconnu ici même quelques maladresses concernant ce malheureux sonnet, je pensais que l'affaire était close ; que nenni !
Me voici accusé de mythomanie et de refiler au lecteur (je cite) "du royco minute soup de romantisme hollywoodien"...
Et bien non Maître, les "vieux" n'ont pas tout oublié et ces flirts en salles obscures ne sont pas nés de mon imagination par ailleurs assez peu fertile...
Quant à "ma mie", terme employé dans ce texte par votre setuagénaire serviteur, il fallait bien entendu le prendre au second degré, ce qu'aura compris la majorité des commentateurs non dépouvus d'humour.
A l'époque on parlait encore de "ma bonne amie", aujourd'hui remplacé par ma gonzesse, ma meuf et j'en passe.
A chacun son romantisme !
Comme l'a souligné mon complice et ami Tizef, ce cinéma était le Sélect, situé dans un quartier de Brest que les bombes alliées avaient eu la bonne idée d'épargner contrairement à cette rue de Siam où Prévert rencontra Barbara à peu près à la même époque... à moins que lui ne fut aussi atteint de mythomanie !
Pour conclure mon cher David, je vous remercie d'avoir bien voulu consacrer quelques minutes prises sur votre temps de sommeil aux lecture et commentaire de mon humble sonnet !
Je ne résiste pas, en hommage au grand Jacques, à terminer par cette citation de son cru " Je dis tu à tous ceux que j'aime" !
Bonne journée, Maître !

C'était durement exprimé, mais c'est bien mon ressenti qui débuta dès les premiers mots du poème, jusqu'à traité le poète de menteur. Heureusement qu'on n'est pas américains, il parait qu'ils prennent cela très mal.

Je ne vais pas m'excuser à vous ou à la classe d'âge que j'ai copieusement qualifiée d'amnésique, j'en vois un tous les jours ou presque de gars de plus de 70 ans, autant profiter du temps qu'il me reste en attendant qu'il trouve internet.

Pour le poème, je n'ai pas trouvé au début du sujet quoi que ce soit qui explique pourquoi les prémices se finissent dans les quatrains et les remords occupent les tercets, je ne crois pas que ce soit une contrainte des bouts rimés de mettre la charrue avant les bœufs.

Pour la colère, ça ne s'explique pas plus que cela, les poèmes ne sont pas fait pour rendre indifférent, et on n'a pas tant la main sur ce que veut bien lire le lecteur. Un auteur peut se retrouver comme le facteur qui amène la lettre de l'huissier.

Bonsoir David ! Je n'attendais pas d'excuses de votre part et ainsi tout est pour le mieux.
La colère est mauvaise conseillère d'autant plus quand elle est injustifiée.
Nos relations sur ce site n'ont jamais été vraiment chaleureuses sans être conflictuelles... Faisons donc en sorte qu'elles restent tout au moins courtoises...
Pour moi l'incident est clos ! Bonne soirée

Désolé Alexandre, je voudrais préciser quelque chose.

J'ai mis "faible" en évaluation du poème parce que, dès le début, l’expression "ma mie" m'a semblé anachronique. C'est tout à fait discutable, c'est juste un avis.

Je l'ai trouvé "construit à l'envers" et c'était un autre argument de mon commentaire. Pareillement, c'est tout à fait discutable.

Ce poème ne me semblait pas être le mieux que j'ai lu de toi, et ce malgré sa composition sans défaut, ce n'est pas le but d'un poème de ne pas avoir de fautes de prosodie, ça peut l'être dans un atelier d'écriture mais pas comme argument d'un commentaire : tout les poèmes "classiques" devraient être sans défauts de formes, et c'est bien ce qu'ils apportent au-delà de ce point qui me semblait intéressant. S'ils n'apportent rien de plus, ils sont mauvais, et ce n'est pas une opinion que je réserve à tes poèmes, je tente de l'appliquer quelqu'en soit l'auteur.

Mon vocabulaire de charretier allait dans ce sens, ce n'est pas la forme qui prime sur l'ensemble, ce n'est pas le "classique" qui fait le poème.

Mes excuses n'auraient pas de valeurs dans ce contexte, j'ai parlé du poème et on ne s'excuse pas à un objet. C'est tout ce que je voulais dire. Mon "respect" ne distribue des auréoles à personne, et quand "j'estime" un texte meilleur qu'un autre, l'auteur n'y gagne rien d'autres qu'un avis parmi d'autres.

Il n'y a pas "d'école de poésie", ses "experts" ont d'autres chats à fouetter que la poésie amateur, je ne peux pas répéter à chaque fin de commentaire que ce n'est que mon avis, et l'exprimer n'est pas une arrogance, le respect n'est pas la gentillesse et le mépris peut tout à fait s’accommoder de rester muet.

Citation :

+10000 !

En effet, il serait grand temps qu'on arrête de nous bassiner avec le fait qu'on se doit de préciser à chaque fois que l'on commente qu'il s'agit que de notre point de vue à nous et non la vérité universelle ! Cela coule de source, quand même !

W

N'en parlons plus David ! J'avais déjà oublié ce léger différent qui nous opposa à fleuret moucheté...
J'accepte toutes les critiques pourvu qu'elles soient argumentées et n'ai jamais attendu de traitement de faveur de qui que ce soit...
J'ai reconnu mes torts sur ce texte que je reprendrai dans quelque temps... à tête reposée.
Bonne soirée.