Mon gros problème quand je viens d'écrire est de le relire comme un vrai lecteur (je ne pense pas être le seul?). Comment s'asbtraire de tout le contexte, que l'on s'est construit dans sa tête, au cours de la rédaction et qui souvent vous permet de faire des raccourcis ou des ellipses qui demanderont un (gros) effort d'imagination à votre lecteur? Comment relire avec l'oeil neuf du lecteur qui découvre le texte?
Bon la première réponse évidente est que c'est impossible. Vous pouvez laisser passer un peu de temps avant de relire votre texte ça marche un peu quelque fois.
Avez-vous vos propres idées sur le sujet?

Bonsoir !

Pour ma part, je laisse reposer, parfois plusieurs mois, mais en général au moins quinze jours. Un autre truc assez efficace pour moi: j'imprime mon texte. Je trouve que lire sur papier donne une dimension différente, plus extérieure. L'idéal est d'attendre au moins quinze jours et de lire la version papier...
Enfin, chacun ses recettes !

Il n'y a que le temps, et le support papier proposé par Perle est un bon moyen de lire son texte comme si il venait de quelqu'un d'autre...

Le faire lire à un tiers aussi ...qui nous donne ses premières impressions à chaud, cela permet souvent de mettre en exergue des points que l'on sentait intuitivement pas très bons ...

Le temps, c'est vrai, mais attention quand même : il est souvent très dur d'entrer à nouveau dans un texte qu'on a laissé reposer, de retrouver l'énergie du moment.

Le temps, c'est très bien pour éprouver la construction de l'intrigue, la cohérence des personnages etc. En revanche, ça l'est moins au niveau de l'écriture elle-même, je pense, et surtout pour se fondre à nouveau dans la petite "musique" imprimée au texte.

Citation :

Je suis bien d'accord. J'ignore si c'est pareil pour tout le monde, mais j'ai dans mes tiroirs (ou plutôt dans les profondeurs du disque dur de mon PC) des dizaines de récits débutés dans une ébullition fiévreuse et que j'ai eu le malheur de ne pas conclure rapidement. Impossible, après coup, de retrouver l'étincelle qui permettait de faire avancer ces textes... Au final, ils croupissent dans un coin, avortés.

Je pense, comme toc-art, que la pause entre deux lectures doit se faire une fois le récit finalisé, auquel il ne manque que quelques retouches (bien sûr, cela ne vaut que pour les textes assez courts, mais même pour un roman, le plan doit être construit entièrement avant de se lancer dans la "grande aventure").

Bon dimanche !

Parfois le mieux est l'ennemi du bien. Je viens d'en faire l'amère expérience.

J'avais longuement fignolé un poème classique et pris l'avis de quelques tiers. Il était impeccable à une incertitude près. Doit-on faire la diérèse à avion ? Comme je n'avais trouvé aucune indication malgré mes recherches, j'ai décidé de ne pas la faire.
Au moment de soumettre ce texte, pour qu'on ne vienne pas me chercher querelle avec cet aéronef, j'ai cru intelligent de passer en mode néo-classique. Il n'y avait qu'une seule autre possible diérèse dans le texte. Facile à ''synérèser''.
Pour faire bonne mesure j'ai remplacé un vers par un autre, plus musical, mais qui introduisait une rime singulier/pluriel (permise en néo)

Satisfait du résultat, j'ai appuyé sur la touche ''envoyer''.

Hélas ! Avec un léger temps de retard je m'aperçus qu'avec cette ''ajustement'' de dernière minute, je venais d'introduire une répétition d'autant plus condamnable que les deux termes concernés apparaissent dans deux vers consécutifs.
Du coup, on ne voit plus, dans mon petit pouèm amoureusement fignolé que cette gigantesque verrue.


''Si j'aurais su...'', comme disait Tigibus

Citation :

Pour ma part, j'ai dit le temps pas la poussière ! Nous sommes d'accord !

C'est ce moment précis où l'on a finalisé son texte et on n'a plus suffisamment de recul pour l'évaluer soi même. Je parlais de semaines mais pas de mois ou d'années ...

Je relis à voix haute après quelques jours ou quelques semaines.

Personnellement je trouves aussi que le lecture à haute voix fait des miracles.

Voici mon "modus operandi" pour mes textes.

Première phase : j'écris au kilomètre en me laissant porter par mes idées.
Après je le relis une première fois, sur l'écran, histoire de corriger les erreurs les plus flagrantes et de m'assurer d'une certaine cohérence.

Ensuite je laisse passer une jour ou deux, le temps de vider un peu mon esprit et de penser à autre choses.

Deuxième phase : j'imprime mon texte ; je le relis une fois, stylo en main pour corriger, les temps, la syntaxe, l'orthographe etc.

Puis, je le relis à haute voix, lentement, en soignant ma prononciation et en me concentrant sur la musicalité des mots. Je trouve que cela aide à prendre de la distance avec le tourbillon de pensées qui sert de toile de fond à mes écrits.

Le mieux c'est encore de lire le texte à haute voix à quelqu'un d'autre puis de lui demander ses impressions.