c'est vrai que la lecture est un acte d'échange très intime, à travers elle l'auteur offre ses passions ou ses peurs au lecteur.

d'une certaine manière on fait l'amour avec nos lecteur, ^^ (lol, j'extrapole un peu là)

les réponses deviennent de plus en plus chaudes ici !
Je suis assez d'accord avec vous pour que cet acte soit comparé à un acte d'amour!

Pour moi , écrire c'est un peu une délivrance. Oserais-je dire une jouissance?
Un trop plein de choses contenues.
Une saignée comme les médecins la pratiquaient.
Et le résultat de cette opération, c'est un texte.
Et comme je n'écris bien qu'avec un crayon( j'ai dur avec le clavier ), c'est donc grâce à ce petit bout de bois que je couche les mots sur la feuille...

Voilà, vous en connaissez un tout petit peu plus sur moi.....


Geneviève

Pour moi c'est aussi une délivrance, et si c'est un acte d'amour, alors c'est de l'amour sm, et plutôt envers moi-même ! Je m'aime, je me délivre et je m'approfondis. Après, je publie pour que vous m'aimiez aussi, arf ! (Du moins ça se passe comme ça quand j'ai une histoire qui me taraude suffisamment fort !)

Lire me semble plus tourné vers les autres qu'écrire. Quand on lit, on va vers l'univers de quelqu'un. Quand on écrit, on explore son propre univers.

Pattie

Mais on explore son propre univers face aux autres. On l'explique pour qu'il soit compris, on essaye de comprendre en s'exteriorisant. On s'extériorise soi-même face aux autres. Et soi-même, c'est un mélange de tous les autres... (je suis un peu existentialiste, mais pas trop quand même)

On explore pas forcément son univers face aux autres. On peut écrire pour soi-même, et pas obligatoirement pour être lu. A ce moment là, on écrit sans volonté d'être compris, l'écriture devient plus intime, je le vois plutôt comme ça.

Narcissisme ? Exhibitionnisme ? Peu-être !
Ecrire est un besoin auquel on ne peut que répondre.
Les mots s'accumulent, les phrases se forgent, finalement le résultat exprime l'ego.
Il faut cependant pas mal de courage pour soumettre un écrit.
L'orateur peut répondre en direct à ses contradicteurs, l'écrivain subit le plus souvent un jugement sans appel.

L'amour...

Je ne sais pas trop si ça a un rapport avec l'amour.

On commence à écrire, seul, dans son coin, à l'abri des regards indiscrets...

On se fait plaisir tout seul en pensant à ce qui deviendra peut être prétexte à l'amour ou à la haine...

Seul.
SEUL.

C'est tout seul qu'on écrit, moi ça me rappelle plus un plaisir solitaire que l'amour, mais je peux me tromper.

Bien sur, on aime faire partager ça, mais c'est après, on essaye d'affiner pour charmer comme on l'a été, mais ça commence seul, dans ce coin de notre tête où les jeux sont faits, rien ne va plus.

L'amour... Bande de poètes va !



Note : En plus de ça, je refuse catégoriquement de faire l'amour à Oxoyoz, que ce soit de près ou de loin.

Cyb ne veut pas de moi, mon coeur est brisé, moi qui écrivai avec tant d'affection


je suis inconsoble





(^_^)

Je n'ai pas du tout le même ressenti, c'est fou. L'écrivain est un solitaire, ça c'est clair, mais il ne cherche pas la solitude (enfin, euh à mon avis), au contraire. C'est le paradoxe. Je n'adhère pas à cette idée d'écrire pour soi, je la comprend mais je n'y adhère pas. Ecrire, c'est communiquer. C'est même sans doute le plus perfectionné des moyens de communication. On transmet en détails ses plus intimes pensées, on dévoile ostensiblement le contenu de son cerveau. Ecrire, c'est transmettre, quelque soit ce qu'on raconte. Un écrivant peut-il écrire 100 pages par plaisir puis les mettre dans une marmite et y mettre le feu? Je suis presque sûr que non. L'écrivain est un exhibitionniste qui se rêve pudique.

Si je dois explorer mon univers, je m'allonge et je me laisse embarquer dans mon imaginaire, pas besoin d'écrire pour ça. L'acte d'écrire me semble plus complexe, poussé par un besoin étrange et inconscient de parler aux autres, de leur laissé une trace de son Moi, de leur laissé une trace de soi (même si personne ne lira jamais l'oeuvre). On écrit toujours pour un lecteur même virtuel, même fantasmé, même inconscient.

Je suis d'accord avec Cyberalx et avec Pattie sur leur vision de l'écriture.
Il y a certainement de l'amour dans tous ça, mais cet un amour immature, une pulsion...
Ecrire se rapproche donc plus à mon avis de la masturbation (onanisme est t-il un terme plus onirien ?), que de l'amour.
C'est instinctif, indispensable, on écrit comme on a besoin de respirer, d'ailleurs le fait même de respirer n'est t-il pas l'acte égoïste de jouissance le plus assumé et le plus abouti ? (question du bac philo 1954 en meurthe et moselle...).
Tout ça pour dire, que pour moi, écrire c'est maintenir l'étincelle de vie de la même façon que l'on respire pour capter l'oxygène ou que l'on se sert de ses pulsions pour accomplir (quel vilain mot) des actes sexuels. Ecrire fait peut être aussi parti du fantasme puisque c'est penser que cette jouissance primaire que ressent l'auteur quand il écrit, peut être un prélude à quelque chose de plus transcendant, si intervient la relation compliquée (un peu perverse ?) du couple auteur/lecteur.
Il y a quand même quelque chose de l'ordre du partage, mais je crois que dans tous les cas, tout celà reste de la masturbation et c'est très bien ainsi.
Voyeur... Exhibitionniste...
L'auteur écrit égoîstement pour son propre plaisir.
Le lecteur lit égoïstement pour son propre plaisir.
Le seul à être un tantinet altruiste dans tous ça, c'est le récit...