Les textes plats, sans relief, sans vocabulaire
les émotions insipides, les descriptions insipides.

Les règles très convenues du "parler d'aujourd'hui" : grossier grotesque et sans imagination et qui se rabache comme savent le faire les perroquets (ce langage imbécile qui m'écorche les oreilles mais qui ne m'interpelle jamais....)

La dilution dans la médiocrité narrative....dans le banal, dans le non évènement de l'histoire.

A part cette liste non exhaustive, j'aime beaucoup de choses, surtout quand je reconnais le sens de l'effort et de l'originalité dans une écriture :
l'humour, la passion, le sens de la dramaturgie, la justesse du propos, la description colorée.

J'aime être surpris, mais comme beaucoup d'entre nous, je suis un peu blasé.
Pour ma part, le simpliste, le minimaliste sont de vrais fausses pistes littéraire...c'est hélas très à la mode en ce moment

Autre chose insupportable : les critiques littéraires auto-proclamées sans aucune indulgence, et tous les autres phénix !

Salut Chatotjp,



Me rebutent, mais alors REBUTENT, c'est-à-dire que je déteste :

- La grossièreté, et d'autant plus qu'elle est gratuite. Pour exemple je ne supporte pas le mot de lire le mot "bite" si elle n'est pas d'amarrage, le mot "couille" s'il ne désigne pas une concrétion ferrugino-arligo-sableuse et le mot "slip" s'il n'a pas été lavé. :)D

- Les scènes d'amour : l'homme a deux bras, deux jambes et pas de tête, la femme deux bras, deux jambes, une tête et deux seins. Le nombre des combinaisons étant relativement limité et le Kamasoutra rebattu (et inconfortable), une scène d'amour devient très vite ennuyeuse voire insipide au carré des rotules et des orteils - lol -pour le lecteur. Ce passage, aujourd'hui semble-t-il obligé, me fait penser à ces scènes de voyeurisme parfaitement inutiles où l'on déshabille les actrices sous la douche, dans une baignoire ou dans un lit et où finalement on les banalise et les use prématurément en leur ôtant une bonne partie de leur attrait. Je me souviens de Danielle Darrieux (Mes respects Madame, et mon admiration !) qui ne s'est pas déshabillée une seule fois tout au long de sa merveilleuse carrière, et cependant quelle femme ! Quelle beauté et quelle SENSUALITE !
Bon, Gabin en pyjama c'est pas terrible non plus hein, maiiiis... suis pas une femme pour juger après tout. :D

... ...

D"accord avec toi pour le minimalisme... et le reste bien sûr !

salut Brabant

ne peut pas écrire l'érotisme qui veut : beaucoup ont essayé, tous se sont cassé les dents dans le vulgaire, le plat ou le sordide :
exception faite de : G. APPOLINAIRE avec ses "Onze mille verges"

Bonsoir Chatotjp,


Vulgaire, plat et sordide sont bien les mots qui conviennent.

Merci de me rappeler Apollinaire ; je m'en vais aller lire pour de bon "Les onze mille verges", je l'ai peut-être dans l'anthologie j-j Pauvert...

'hé 'hé ! Merci !

:))

Ce qui me rebute ?

Cela dépend (du dosage surtout) et cela a tendance à (un peu) évoluer avec les années (avant, j'avais du mal avec les phrases courtes ou trop longues, si j'ai changé sur les premières - grâce à Laurent Gaudé notamment - je suis encore assez hermétique aux phrases à rallonge).

Sinon, je n'aime pas :

- les mots (trop) savants (ça me rappelle mon manque de culture)

- l'épate stylistique (quand on sent que l'auteur cherche - et sans subtilité - à vous en mettre plein la vue)

- la grossièreté gratuite et à répétition

- l'écrit-parlé branchouille

- le (trop) descriptif (ce qui est un comble car on me reproche à mes textes de l'être plus que de raison!)

- les "effets spéciaux" parfois (notamment en poésie, faire avec des lettres des formes, ou morceler son écriture, la plupart du temps je trouve ces artifices douteux)

- le plat, l'absence de recherche, le convenu, bref le fait de surligner au marqueur et de grossir le trait (sauf si c'est du second degré assumé) histoire de s'assurer que le lecteur a compris

- et j'en oublie surement...

W

Citation :

chatojp...

Je crois que de Sade à Esparbec, en frôlant Dominique Aury, Emmanuelle Arsan, Catherine Breillat, la divine Alina Reyes, en évitant soigneusement Fifty shades, mais je l'ai lu, vous donnez pas la peine, bien sûr Apollinaire, Téophile Gauthier, Aragon et Le con d'Irène, Maupassant, mais pas seulement, Balzac et ses Bijoux indiscrets, mais revenons aux contemporains, Françoise Rey, Catherine Cusset, Régine Desforges, Virginie Despentes, Lola Beccaria, Catherine Millet et on oubliait Anaïs Nin... Donc Henri Miller... Nabokov et sa Lolita... Le scandaleux Pierre Louys...

Certains sont des érotographes, d'autres des pornographes. Certains sont aujourd'hui moins érotiques que des scènes tout public au grand écran, d'autres sont plus scandaleux que jamais...

Mais réduire la littérature érotique à Apollinaire, c'est oublier l'immense poète au profit de ces verges multipliées, c'est ramener l'art de la nouvelle à l'unique dix-neuvième siècle par exemple, c'est le même principe.

Au risque d'énerver, je vais le dire : la littérature érotique c'est tout sauf Apollinaire. La poésie, c'est Apollinaire.

:)

Citation :

Je ne sais pas brabant, mais Pauvert, c'est bien investi :)

merci :
j'oubliais bien sur LOLITA de NABOKOV
ENCORE DU BEL OUVRAGE

Heu, je ne fais que donner mon avis à 2 balles !

Moi aussi, mais pour le coup et en la matière, je suis assez sure de moi !

Ok je ------)))

(Mais c'est vrai, je veux bien faire une battle littérature érotique :)) )

Oui bon je sais... ----)))

Bonne nuit chatojp, laissez Lolita sur les rayons, misez sur Le fouet de Roffinella...

Euh, j'y vais...

bonjour à toutes et à tous,

Puisqu'on est barrés dans la critique de la littérature érotique, et que ce n'est pas , in fine à son propos que nous sommes amenés à s'exprimer, mais bien sur la capacité de personnes qui se lancent dans l'exercice sans aucune maîtrise et qui foulent des pieds les règles exigeantes qu'un texte érotique demande.

Je pense que bientôt nous verrons apparaître dans les charts littéraires la nouvelle biographie de D.S.K. avec un essais signé de Nafisatou Dialo : "Dans les petits matins blêmes du Sofitel" co écrit par D.S.K. himself !

Cà risque d'être du lourd !
halléluia : nous auront de nouvelles références solides dans la littérature érotique : enfin des gens qui savent de quoi ils parlent.