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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Bonjour Widjet Plutôt que "humaniser" je verrais mieux "nuancer" mais quand il s'agit d'amour-haine comme celui-là est-ce qu'on peut nuancer ? Peut-être que des pensées plus "douces" atténueraient les sentiments négatifs (et la colère) que j'éprouve pour le personnage. Peut-être que s'il avait l'occasion lui-même de trouver refuge, un bref instant dans des souvenirs heureux cela permettrait à l'histoire de respirer et au lecteur de le percevoir autrement. Un sujet difficile, j'espère pouvoir lire la seconde partie et à ce moment là je relirai la première. Bonne continuation
Contribution du : 25/03/2010 08:02
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Organiris
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Bonjour Widjet,
je me réjouis de savoir qu'il y aura un miroir à ton histoire, car le thème est très bien trouvé et les changements que tu as apportés par rapport au livre me semblent l'enrichir. Je n'ai pas un seul moment été choqué ou arrêté par le fond, car à mon avis, dans la quasi totalité des cas, vouloir vivre, survivre à l'autre dans une agonie aussi longue mettrait nettement à l'épreuve le grand amour. J'ose espérer que j'échapperais à ce cas (et surtout à cette situation, merci!!!). Nous l'espérons tous. La désespérance, la déchéance des beaux sentiments. Et pourtant la fin est (presque) heureuse. Là c'est beau. Non, tout me plaît dans cette histoire. Luluberlu pense qu'il n'y a pas d'accroche suffisante... Si, bien sûr il y a une accroche, l'histoire est percutante. Mais je le rejoins en partie, car, justement, une telle histoire, un tel début, méritaiten, je l'ai écrit dans mon commentaire, du noir, du sang et de la poésie sombre, comme tu sais très bien le faire. Manque de punch dans l'écriture, trop fade pour une horreur pareille. Une situation épouvantable, à mon avis, appelle une écriture de feu. On est à l'extrême des sentiments humains. Ils doivent alors s'exprimer avec des mots au delà des registres habituels. L'écriture doit haleter. Je n'ai pas eu de frissons dans le dos. Dit, Widjet, tu nous la refait? (Et n'hésite pas sur le Heavy Metal!) Jaimme
Contribution du : 25/03/2010 09:42
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"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême" F. Herbert |
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Visiteur
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Je ne suis pas d'accord avec Jaimme, je trouve que le ton de l'écriture est juste - le calcul froid, la rage silencieuse, calme, la vengeance planifiée.
Ici, le narrateur ne prend pas sa décision sur un coup de tête (ce qui aurait justifié un style plus 'violent'), mais c'est quelque chose qu'il murît lentement, qui gonfle, et par conséquent je trouve que la narration est abordée de la façon la plus appropriée. Pour ce qui est de 'mal' aimer - sans doute, mais selon moi c'est justement ce qui prouve l'intensité du sentiment. Si la personne est aveuglée au point d'en oublier toute raison/conscience, qu'elle ne peut simplement pas /supporter/ l'idée que celui/celle qu'il/elle aime appartienne à un autre, ou simplement, ait une vie hors de la sienne - pour moi c'est ça, l'amour fou.
Contribution du : 25/03/2010 11:36
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Maître W
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Jaimme, merci de ton commentaire.
Comme le dit justement Lohen, il s’agit d’une vengeance réfléchie, préméditée. Hormis ses accès de fureur assez soudains (amplifiés par la douleur peut-on supposer), la plupart du temps le personnage raconte l’histoire avec une froideur clinique, un certain calme, je trouve. Il est méthodique, précis dans ses souvenirs et assez sarcastique aussi. D’ailleurs, il dit un moment qu’il a du « changer ses plans », preuve que tout ceci est assez orchestré et – si j’exclue encore une fois sa rage qu’il ne contient pas toujours – qu’il n’est pas dans une hystérie permanente. Merci coquillette pour cette suggestion de nuancer un chouia plus le personnage. Je crois que je vais le faire car comme je l’ai dis, je ne souhaitais pas qu’il soit perçu aussi négativement, sans qu’on puisse tenter de le comprendre… un peu. Xrys, je voulais déjà poster cette partie pour « prendre la température » car le texte peut malgré tout être lu séparément (sans son pendant féminin). La combinaison des deux rendrait bien sûr l’ensemble plus riche mais aussi aura pour but de ne pas faire trancher de façon définitive et radicale sur l’un ou l’autre des protagonistes, bref créer une ambigüité pour faire en sorte à ce que le lecteur puisse se dire « je ne sais pas trop comment je réagirai » et (si possible, même si c’est dur) au final de ne pas se ranger radicalement vers l’un ou l’autre des personnages. Mais je dois en parler à l’autre auteur également. W
Contribution du : 25/03/2010 12:14
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Maître W
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Note :
Un bref rappel pour ceux et celles qui ignorent qu’un forum à l’époque avait été ouvert sur ce texte (lire les précédents posts à ce sujet). Je vous invite à lire peut-être les précédents messages avant de parcourir si vous le souhaitez celui-ci. J’ai pris la décision d’écrire « Lorsque j’étais » quelques mois après avoir lu le roman « Mourir » d’Arthur Schnitzler. L’intrigue était un peu différente (c’était l’homme qui demandait à sa femme de mourir avec lui), mais le sujet de fond était le même (peut-on sacrifier sa vie par et pour son amour ?), mais en filigrane cela soulevait une autre problématique (qui m’intéressait davantage) : qui aime-t-on véritablement ? Ce texte a été écrit il y a plus d’un an et posté sur ONIRIS avec des retours globalement satisfaisants (en tout cas, meilleurs que ceux présents, les temps changent, les commentaires/teurs aussi) mais comme ce texte est sensé être celui qui ouvre le prochain recueil de nouvelles que je prépare, je voulais sur la base des commentaires et des remontées faites lors de sa première parution, vous le montrer à nouveau. Entre les deux versions, des changements, mais pas des masses. J’ai retiré et rajouté quelques lignes ça et là, mais le grand changement demeure le dénouement où sur la précédente mouture, la femme se rebellait et une autre lutte était en marche entre les ex-amants devenus rivaux. En tout et pour tout, le texte a changé a 10% guère plus. Revenons à la genèse du texte, si vous le voulez bien (ou pas d’ailleurs, c’est pareil). Vous avez sans doute déjà entendu la phrase « je l’aime plus que ma vie » ou « sans lui (elle), ma vie n’a pas de sens » etc.… Bien sûr, on voit souvent ça à la télé, au ciné mais je pense que pour certains couples particulièrement fusionnels, passionnés, exclusifs ce genre de phrase a un sens véritable, une portée sincère dans la vraie vie. Oui, il doit exister des êtres qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre (il y a quelque mois, j’ai vu un reportage sur un couple – assez âgé – mais du temps de leur verte jeunesse s’était promis de partir ensemble. Cette promesse a été honorée, l’homme ayant mis fin à ses jours quelques heures après la mort de son épouse). Alors, dans l’absolu, ce genre de promesse ça fait très romanesque (comme au temps des grands amoureux des siècles derniers), mimi tout pleins, mais je voulais tester cela en adaptant très librement (dans le ton notamment) le roman de Schnitzler. Alors j’ai voulu moderniser le propos en plaçant un jeune couple passionnément amoureux (mais peut-être – et c’est un des nombreux points et une des mes nombreuses erreurs sans doute qui fait que la nouvelle ne fonctionne visiblement pas – le rendu de cette passion n’est pas efficace) en leur disant : « alors vous êtes prêts à mourir ensemble ? Chiche ! ». Trouver la situation dramatique qui les mettrait devant ce choix était donc assez facile. J’oubliais. Avant de poursuivre avec les nombreux commentaires reçus depuis hier (et pour répondre à ceux nombreux qui me reprochent d’avoir négligé la femme et son point de vue), il faut savoir (le précédent forum le dit mais il est vrai que les nouveaux ne le savent pas et les anciens ont peut-être oublié) que le texte est en deux parties. Il y a la version de l’homme et celle ensuite de la femme. A l’époque, estimant ne pas être en capacité technique de me mettre dans la peau de l’épouse (je ne le suis toujours pas d’ailleurs !), j’avais demandé à deux auteurs femmes d’écrire le pendant féminin de ce texte. Finalement, j’ai reçu un texte qui demeure satisfaisant, mais j’hésite encore à le publier (peut-être – si l’auteur me le permet car j’avais pourtant promis de ne pas intervenir dans sa création – que je le retoucherais un peu voire beaucoup). Cette seconde partie reste donc d’actualité mais encore très floue quant à sa parution. Vos avis, donc… Ils sont nombreux, c’est déjà bien car c’est un texte déjà publié même si il y a longtemps (entre temps des nouveaux commentateurs sont arrivés). Merci à tous pour la lecture et le temps consacré. Je constate en dépit des évaluations globalement moyennes (notamment les dernières) que la plupart des personnes ont réagi voire sur-réagit preuve que le texte n’a pas laissé indifférent (Bellaeva s’en rappelle un an après, c’est appréciable). Beaucoup de remarques sur le caractère vraisemblable de la situation (avis partagé par beaucoup d’entre vous, j’y reviendrai), sur les personnages (que ce soit la femme qui agace Xrys ou l’homme qui apparaissait comme méprisable aux yeux de black box) démontrent me semble t-il une implication du lectorat indépendamment du rejet de la nouvelle en tant que telle. Hormis un ou deux, vous n’avez pas été spectateur du calvaire des deux héros (Pascal31 a même été bousculé, j’en suis ravi), donc je suis satisfait et vous en remercie. Alors, quand je lis vos remarques on me reproche beaucoup de choses. Déjà cette fameuse crédibilité et de façon plus général du fond du texte. Bon, je suis lucide. Le texte n’a pas trop marché. La plupart ne l’ont pas aimé et surtout pour le fond qui n’a pas été exploité de façon satisfaisante si j’en crois les retours. OK, c’est cool, c’est ainsi. Je pense avec le recul (ce texte a 1 an de maturation) avoir eu beaucoup de difficulté à « ressentir instinctivement » le texte. Parfois c’est assez facile, parfois cela me demande plus d’efforts. En tout cas, je n’ai pas de regrets : j’ai fait du mieux que j’ai pu avec mes « capacités et ma sensibilité de l’instant ». Vous le savez peut-être déjà, quand j’écris un texte, que ce soit une comédie, un thriller ou un drame, je n’ai qu’un but (nous avons tous le même, il est invariable) : embarquer le lecteur. Cela veut dire que si je parviens à l’emmener avec moi, il sera tellement « dedans » (enfin c’est ce que j’espère et m’évertue à faire avec plus ou moins de réussite) que le temps de la lecture tout semblera sinon réel du moins possible. Alors, je ne dis pas qu’il faille écrire n’importe quoi, des choses abracadabrantes etc… comprenons nous bien ! Mais, je crois que si un auteur arrive à emmener le lecteur dans son histoire, à l’intéresser, à lui présenter des personnages auxquels ils s’intéressent un minimum, (et dans le meilleur des cas auxquelles il s’attache, se projette etc) alors l’auteur peut se permettre beaucoup (mais en jouant finement) et la crédibilité de l’ensemble ou le fait de la part du lecteur de vouloir chercher à tout rationnaliser (ici, par exemple : pourquoi il n’est pas à l’hôpital ? Comment il peut encore raisonner dans son état ? Il accepte trop vite le sacrifice...) passerait selon moi en second plan. Un lecteur qui décortique un texte et relève les plus infimes points de détails est avant tout un lecteur qui n’a pas été emporté par le récit. C’est le constat que je fais notamment en lisant le commentaire de Incognito, commentaire intéressant à bien des égards même si inutilement âpre dans sa forme (petite parenthèse pour toi, camarade : je pense sincèrement que la plupart des auteurs auraient modérément apprécié la forme de ton commentaire – ça charrie sec ! - mais je pars du principe que comme tu l’as dit en préambule puisque c’est Widjet et que ce crétin n’a jamais caché sa capacité à tout encaisser, tu t’aies (in)consciemment senti autorisé de te lâcher. Encore une fois, c’est cool, rassure toi, je ne t’en veux pas du tout). Bref, l’important disais-je n’est pas que dans l’histoire soit crédible à 100% ou qu’il faille apporter une réponse cartésienne à toute les remarques ou interrogations (et les votre sont légitime, je ne prétends pas le contraire), mais qu’au moment de la lecture, vous êtes tellement dans l’historie que celle-ci vous (ap)parait envisageable. De plus, et sans critiquer ou mettre en doute vos critiques, ici, je ne crois pas me tromper en disant que personne n’a vécu cette situation (dieu merci). C’est un contexte extrême avec des personnages extrêmes (qui n’ont plus tout à fait leur raison), tout ça pour dire qu’il est assez difficile me semble t-il de tenter de normaliser leur réaction, de spéculer sur ce qu’ils sont sensés penser ou faire de façon raisonnable ou logique. Leur situation n’est pas banale, vous admettrez. Je présume qu’il faut être dans une souffrance terrible jusque boutiste pour en arriver à cette haine là. Alors, quand on me dit que leur agissement n’est pas crédible, je prends acte, mais j’avoue ne pas savoir quoi répondre. Mais je suis bien conscient que je suis en majeure partie responsable. Encore une fois, si la réaction du type ne vous a pas semblé crédible, c’est que je n’ai sans doute pas réussi à vous faire croire à la passion (puissante, dévorante et fatalement destructrice) qui unissait ces deux personnes. J’en viens donc sur cet autre reproche sur les personnages. J’ai déjà répondu pour la femme, mais il semble au vu des retours (black box ou Charivari) que j’ai échoué à créer une ambigüité chez cet homme (hormis chez Xrys qui a compatis pour lui). J’en suis désolé d’autant que j’avais pour objectif que celui-ci ne soit pas jugé trop sévèrement. A propos de l’écriture certains (Xrys, Charivari,Xuan…) l’ont trouvé correcte voire bonne, d’autres (Incognito) l’ont trouvé médiocre avec des image scolaires, risibles. Sur la forme globalement, je ne sais pas quoi dire. Vous avez sans doute raison sur des points (noté ceux de socque, de Xrys, de Wan et d’autres qui sont justes sur bien des aspects) et torts sur d’autres (désolé, Inco, je ne trouve pas que le texte soit pathos et pardon manchaballe, mais je ne suis pas convaincu que mettre (je cite) « de la légèreté » dans un texte d’une noirceur absolu eut été pertinent). Enfin je terminerai (enfin non, je développerai un peu plus au vu de vos retours car j'ai encore pas mal de trucs à dire sur ce texte) par un sujet passionnant (qui mériterait à lui seul un forum) : peut-on oublier l’auteur (et même l’homme ou la femme ?) derrière le texte ? Incognito n’a pas réussi à m’oublier. Cela m’a fait sourire car hier un autre auteur n’a visiblement pas voulu (ou pu) me commenter car il ne pouvait résolument pas oublier qu’il me commentait moi. Alors qu’est-ce que cache ce refus ou cette incapacité à oublier l’homme ou la femme derrière la plume ? Pleins de choses. Des rasions passionnantes, d’un côté, assez « nulles » de l’autre. Merci encore Widjet
Contribution du : 04/07/2011 19:13
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Maître Onirien
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Citation :
Alors qu’est-ce que cache ce refus ou cette incapacité à oublier l’homme ou la femme derrière la plume ? Pleins de choses. Des rasions passionnantes, d’un côté, assez « nulles » de l’autre. ma foi, j'imagine que tu en as toi-même une assez bonne idée puisque tu m'as commenté sur un de mes textes en étant persuadé que j'étais une femme et cette conviction a très nettement orienté ton commentaire. (J'imagine que cette même impression avait sans doute influencé également ton commentaire sur le texte précédent, mais dans un sens plus favorable cette fois). Du coup, qu'en avais-tu déduit ? (aucune agressivité dans ma remarque, hein, juste de la curiosité, on a tous des idées préconçues quand on entame la lecture d'un récit, elles peuvent se situer là ou ailleurs, l'auteur est de toute façon obligé de faire avec et il sait très bien qu'en tant que commentateur il n'échappe pas à ces travers).
Contribution du : 04/07/2011 19:52
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Visiteur
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Citation :
Bonsoir Widjet, Je suis d'accord avec toi la haine cela existe, la passion extrême aussi, la folie tout court aussi, bien sûr. Pour moi, le manque de crédibilité concernant l'homme se situe en lien avec sa maladie. Lorsque l'on est malade, gravement malade, on ne regarde plus la vie de la même manière. Les appétences d'hier ne sont plus celles d’aujourd’hui... C'est ainsi ... Quand ton corps te fait souffrir mille morts, tu oublies tout le reste ...Je l'ai constaté sur des personnes gravement malades. Et ce sont ces fluctuations là qui n'apparaissent pas dans ton texte...Que la haine soit la plus forte, soit, mais il y a aurait du avoir une lutte aussi avec le corps qui par la violence de la souffrance physique fasse oublier la souffrance psychique au narrateur, phénomène pour le coup assez courant...Lorsque l'on a une rage de dent, le monde autour peut s'écrouler, cela nous importe peu ...
Contribution du : 04/07/2011 20:10
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Citation :
Pardon mais cela n'a rien à voir. Se tromper sur le sexe d'une personne et commenter en prenant compte de façon consciente et assumée l'identité de l'auteur, il y a là une différence notable. La nuance et mon point est bien là : refuser de commenter un texte car cela revient à commenter quelqu'un avec qui on a des priori (ou un sentiment plus positif) bah, je sais ce que sais, j'en ai fais les frais. Cette fameuse objectivité soumis à la tentation de la flagornerie ou d'un état d'esprit revanchard, j'ai expérimenté avant. Dans ton cas, je me suis gouré sur le fait que tu n'étais pas une femme, soit, cela a probablement faussé une partie de ma critique (sur la pensée du personnage principal notamment), mais je ne me suis pas dit "je suis entrain de commenter toc-art". Je t'ai lu sans avoir d'antécédents, d'historique avec toi, de préjugés ou des choses plus agréables à ton égard. Je ne t'ai pas intégré en tant que personne dans ma lecture. Mais cela aurait-il changé quelque chose ? Je ne sais pas. Depuis que je suis sur le site, j'essaie de ne pas mélanger mes "sentiments" (qui sont forcément tronqués car sur le net on ne peut pas connaitre vraiment quelqu'un) avec ce que m'inspire le texte. Je ferme la parenthèse, je préfère si tu veux bien qu'on parle du texte. W
Contribution du : 04/07/2011 21:52
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Chevalier d'Oniris
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18/06/2011 19:40 De Saint-Louis, Sénégal
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Je pense que l'on ne pourra vraiment apprécier ce texte(a fond) que quand la version de la femme sortira. Là, je pense qu'on ne se perdra pas, on aura plus d'informations sur elle...
Contribution du : 04/07/2011 22:07
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Monlo |
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Re : Quelques mots sur : "Lorsque j'étais" |
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Visiteur
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Salut Widj,
Je ne suis pas très doué pour mettre les formes sur un commentaire quand le texte ne me plait plas et je ne suis même pas certain d'avoir envie de le faire. Si c'est le premier texte d'un auteur, j'essaie de mettre quelques mots d'encouragement à la fin pour ne pas être trop cassant. Comme tu es un "vieux de la vieille" et qu'on se connait un peu, oui, en effet, je me suis sans doute autorisé plus de choses. Le coup du "plagiat" de la chanson de Souchon, c'était un private joke pour détendre un peu le truc, j'espère que tu l'as compris. D'ailleurs, je me permets moi-même ce genre de choses (en supposant que c'était volontaire de ta part) et j'adore cette chanson. Bref. Il n'en reste pas moins que je n'ai pas du tout aimé ce texte. Cependant, dans mon com, j'ai insisté sur les points négatifs et n'ai qu'effleuré les points positifs. Je me propose de rétablir ici un peu l'équilibre et d'expliquer pourquoi ces point négatifs ont plus retenu mon attention, car il faut aussi tenir compte des goûts du commentateur pour relativiser la portée de son commentaire. On se connait un peu, tu as délà lu plusieurs de mes textes et sans doute quelques un de mes commentaires, sur tes propres textes ou sur d'autres. Tu sais alors sans doute que si je peux apprécier un texte avec peu de fond si la forme me séduit, je suis incapable d'apprécier un texte si la forme me rebute, quel que soit, par ailleurs, la qualité du fond. On m'a déjà reproché plusieurs fois de mettre trop l'accent sur la forme. Ce sont deux visions diférentes, qui ne peuvent sans doute s'unifier que si cette forme sert réellement le fond. Il me semble d'ailleurs que tu appréhendes les choses de manière différente que moi, sans pour autant prétendre que nos visions sont totalement opposées. Tu as dit toi-même que peu d'entre nous (Dieu merci) n'ont pas connu pareille situation. Si j'ai connu certains "cas", ils n'étaient pas suffisamment proches que pour pouvoir juger de la crédibilité des comportements de tes personnages. Existe-t-il d'ailleurs des réactions, des comportements standard ? Je suppose que non. En l'état, je ne peux que faire appel à mon imaginaire pour appréhender cette crédibilité. Sous cet angle profane, j'ai dit dans mon com que le sujet était intéressant et que le fond me paraissait crédible. J'ai même dit (mais il est vrai que c'était peu de choses, en volume, en regard de mes critiques négatives) que la construction du récit (c'est encore une faiblesse, pour ce qui concerne ma propre écriture) me paraissait bonne et que sa progession était bien menée. Cest la forme qui a pris complètement le pas pour construire mon appréciation de ce texte. Je n'aime pas du tout cette forme, tu l'auras compris. Lorsque je dis qu'il y a trop de pathos, il faut que je précise pour être bien compris. Sur le fond, il n'y a pas forcément trop de pathos. C'est une situation tragique pour chacun des personnages, c'est leur "fin du monde". De ce point de vue, il serait même presque déplacé d'affirmer qu'il y a trop de pathos. Mais la forme, c'est autre chose. On entre dans le domaine du littéraire et c'est ça, notre boulot. Il y a trop de phrases qui me paraissent sur-jouées, à la fois trop évidemment (dans l'intention) et trop faiblement (dans le résultat) littéraires pour que j'y adhère. Ce n'est pas le fond qui me fait sortir de ton texte, du tout, c'est la forme. C'est théâtral, abominablement théâtral. A ce sujet, je voudrais réagir à une remarque que tu as faite ci-dessus à manchaballe ("je ne suis pas convaincu que mettre "de la légèreté" dans un texte d'une noirceur absolue eut été pertinent"). J'accepte de pouvoir me tromper. Aussi, je te prie de considérer que ce qui suit n'est que mon propre point de vue sur le sujet, contestable si tu veux le contester : Dans l'écriture, comme dans la peinture, comme dans la musique, comme dans tous les arts sans doute, la palette de l'artiste (terme prétentieux, j'en conviens) est physiquement limitée. Les effets ne se produisent que par contraste. Si le curseur est placé haut, il ne reste plus grand chose après pour monter plus haut, sinon à finir par faire ce que tu fais en fin de texte : mettre des mots en gras (je suis désolé, mais je considère ça comme un grosse faiblesse, qui montre bien, selon moi, que tu as explosé ta palette et qu'il te fallait "sortir des mots" pour en faire plus; désolé donc, mais je répète et insiste : c'est un échec cuisant du point de vue littéraire). La légèreté, donc : D'abord, dans la réalité, je suis persuadé que la légèreté peut survenir au milieu des moments les plus tragiques, y compris dans la douleur physique, tout simplement parce que c'est la manifestation d'un instinct de survie, qui n'est d'ailleurs pas contradictoire avec la volonté d'une personne d'en "finir". Ensuite, littérairement, introduire des moments de légèreté est une occasion donnée de créer un choc sans recourir à des artifices de casse. Bon, c'est déjà très long et je crois que ça suffit pour l'instant.
Contribution du : 05/07/2011 00:37
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