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Question de prosodie, césure
Visiteur 
Bonjour,


L'on me fait remarquer que ce vers :

"Emportent l'esprit vers un paradis lucide."

ne marque pas la césure de manière correcte. Pourtant, si je remplace cette préposition par une autre :

"Emportent l'esprit contre un paradis lucide."

ne me paraît pas fautif. Est-il une règle des prépositions à la césure ? Les prépositions ne sont-elles pas admises à la césure, même dans l'exemple ci-dessus ?


Merci d'avance.

Contribution du : 08/11/2013 05:40
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Re : Question de prosodie, césure
Maître des vers sereins
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Salut,

Dans les deux vers cités, on pourrait imaginer une virgule après "esprit", qui ne serait pas fautive, la césure est donc parfaitement marquée.

Contribution du : 08/11/2013 05:56
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Re : Question de prosodie, césure
Maître des vers sereins
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Oups, la césure n'est pas après "esprit" mais bien après "vers" et "contre", c'est donc un enjambement, et il y a les mêmes avis à la césure qu'à la rime : C'est déconseillé ou utilisé comme effet de style ; intolérable pour Boileau, parfois génial pour Banville, par exemple.

Contribution du : 08/11/2013 07:10
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Re : Question de prosodie, césure
Visiteur 
Et vis-à-vis d'Oniris ?

— C'est que le comité éditorial me reproche ce vers parmi d'autres et que, si je comprends que l'on n'admette pas la rime "là/éclat", je n'ai pas grandement envie de modifier le vers cité sans avoir compris pourquoi. Oui, certains classiques n'admettaient pas de préposition à la césure, mais d'autres si.
Que l'on trouve cela de mauvais goût, je n'ai rien contre, mais est-ce vraiment fautif aux yeux de la versification ? Est-ce vraiment inadmissible dans la catégorie classique d'Oniris ? C'est tout mon mal.

Contribution du : 08/11/2013 07:26
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Re : Question de prosodie, césure
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Emportent l'esprit vers // un paradis lucide.

L'hémistiche est après le mot vers qui est une préposition. Oniris s'appuie sur le traité de Sorgel. Ce cas est dans les erreurs à ne pas commettre à l'hémistiche (page 43).
Personnellement, même si elle n'était pas dans le traité, je trouve cette règle très logique : l'hémistiche est une pause assez marquée dans un vers et il n'est pas naturel (en parlant) de couper un groupe de mots tel que "vers un paradis lucide" ou "contre un paradis lucide". Ce serait pareil avec "dans // le vent de l'automne".

Contribution du : 08/11/2013 08:08
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Re : Question de prosodie, césure
Visiteur 
Ce serait pareil avec "au devant // du coup qui t'assassine", mais qu'importe ! Sorgel n'accepte pas les locutions prépositionnelles monosyllabiques autres que "loin de".

Adieu ces vers classiques, à demain peut-être :

"Sans m'arrêter et sans me reposer, je puis"
Hugo

"Tout semblait presque hors de la mesure éclore"
Hugo

"La queue en cercle sous leurs ventres palpitants"
De Lisle

"Il la terrasse au bord d'un gouffre séculaire"
Baudelaire

Adieu la multitude que je ne cite pas, vous êtes de beaux vers, mais pas dans le Sorgel.

Rions peu : l'heure est grave. Tant pis pour un poème, j'en proposerai d'autres.

Contribution du : 08/11/2013 14:10
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Re : Question de prosodie, césure
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@ David,
Selon l'exemple, vous dites que la césure est après "vers" et "contre".
Vous avez raison pour "vers" mais dans le second cas, la césure n'est pas après "contre" mais, sans vouloir faire de mauvais esprit : après "con" qui est la 6eme syllabe. C'est pour cela que l'on ne peut accepter ce vers.

Contribution du : 08/11/2013 18:32
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Re : Question de prosodie, césure
Maître des vers sereins
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C'est la liaison qui donne l'impression d'une fausse césure.

Dans ce vers, on peut placer la césure ainsi :

Emportent l'esprit con//tr' un paradis lucide

Comme dans cet autre vers :

Demain, dès l'aube, à l'heu//r' où blanchit la campagne,

Mais c'est une erreur, une simplification qui cause souvent ce questionnement, les hémistiches du vers de Hugo sont bien ;

Demain, dès l'aube, à l'heure
(r') où blanchit la campagne,

Comme dans le vers de Beaufond, on a

Emportent l'esprit contre
(tr') Un paradis Lucide

La liaison dédouble la consonne en quelque sorte, mais la césure ne coupe pas le mot.

Ça serait d'ailleurs aussi présent avec le premier vers :

"Emportent l'esprit vers
(r') un paradis lucide"

La liaison se fait sur l'avant dernière consonne comme dans "corps (r') humains" par exemple.

Contribution du : 08/11/2013 21:42
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Re : Question de prosodie, césure
Onirien Confirmé
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Emportent l'esprit con//tr' un paradis lucide

Ça ne marche pas : bancale.


Demain, dès l'aube, à l'heu//r' où blanchit la campagne,

Ça marche grace au génie de Hugo.
En effet dans son vers il n'y a même pas pas de césure car il faut lire ainsi :

Demain//, dès l'aube,// à l'heure où blanchit la campagne
,

Contribution du : 09/11/2013 05:59
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Re : Question de prosodie, césure
Maître des vers sereins
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Non, ce n'est pas bancale, sinon ça reviendrait à ne plus tolérer que des syllabes vocaliques en 6ème position.

Vous oubliez le second vers, avec votre placement de la césure, on aurait :

"Emportent l'esprit ve//rs un paradis lucide"

Chaque fois qu'il y aura une liaison à la césure, vous aurez un doute.

Banville :

"Noir feuillage, immobi//le et triste sous le vent,"

Baudelaire :

"Une dame créo//le aux charmes ignorés."

Boileau :

"Et des défauts sans nom//bre arracher les racines !"


La césure ne coupe pas le mot, c'est la façon de visualiser cette césure qui donne cette impression fausse quand il y a une liaison.

Contribution du : 09/11/2013 06:29
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