Mesdames (j’espère que vous faites bien partie de la gent féminine, sinon je suis en train de commettre un nouvel impardonnable impair), par la présente, je vous présente mes excuses désolées pour ce tutoiement inconsidéré. La honte me liquéfie, je me répands à vos pieds…

Comment, moi Vicomte Bidon, dernier bourgeon d’une noble lignée, en suis-je arrivé à une telle déchéance? Laissez-moi vous le conter.

Je vivais sereinement dans ma modeste demeure, entouré de quelques braves gens qui veillaient à ma quiétude en échange de quelques écus, ou autres menues monnaies. Tout allait bien pour moi, isolé de la fureur d’un monde déraisonnable, je vivais une vie simple, mais spirituellement élevé.

Vicomte, cessez votre bavardage, allez droit au but ! Alors voilà : l’antépénultième année, lors d’un raout, un amis marquis me parla d’Internet. J’eus, je l’avoue, quelques difficultés à appréhender le concept, mais esprit scientifique et aventureux, je m’attelais à la tâche. Un monde nouveau s’ouvrit à moi. Nouveau mais terriblement grossier… je vous passerai toutes les horreurs inqualifiables que je découvris, mais il y en une qui m’a particulièrement marqué : le tutoiement ! je venais de m’inscrire sur un site dit littéraire pour généreusement distribuer à une populace quasi analphabète mais avide de savoir le génial fruit de ma plume, quant tout à coup je fus brutalement interpellé par un certain mussot93 : « Bidon ton style est trop lourd, ça manque de fluidité, faut alléger »… Effaré par tant de vulgarité, je fuis, jurant qu’on ne m’y reprendrait plus… Mais le remords me taraudant – pouvais-je laisser le monde dans l’obscurité – je changeai d’avis et repris ma mission salvatrice. A Rome comporte-toi en Romain, en Barbarie déguise-toi en barbare : j’adoptai moi aussi à contrecœur le tutoiement pour apprivoiser puis élever l’autochtone.

Il y a quelques jours, je franchis distraitement les portes de votre domaine sans avoir pris conscience que je foulais enfin une terre civilisée… Vous connaissez la suite.

En Onirie, comporte-toi en vicomte, Bidon, on va adorer !

Surtout Cristale. j'aime bien quand elle joue la sévère parce que c'est tellement fugace qu'on a des chances de passer à côté.
Mais un Vicomte !
C'est de la pêche au gros sur le net, ça !

Tu nous inviteras dans ton châââteau, j'espère !
ça fait longtemps que j'attends ça.

Tiens, je m'entraîne, je vais dire "vous" à Cristale.
J'espère que vous vous portez bien, Cristale, et que ce léger tracas vous est déjà lointain. Mes amitiés.
PS : Aurez-vous l'amabilité de vous joindre à nous lors de la modeste petite sauterie qu'organise le Vicomte ?



Des bisous roturiers à tous !

Oups, je suis chez Capry, j'avais oublié !
Alors pardonne-moi ces digressions, Capry, des fois on sait plus où on habite !

Les aristos... à la lanterne !!

Mais non, cher Vicomte, je rigole, je ne vous raccourcirai pas... déjà que vous semblez amputé de la particule...

Bonjour,

Comme Vicomte-Bidon, le doute s'installe quant au genre de chacun.
Bref, aucun souci Hersen, vos paroles à chacun me font bien rigoler, humour et poésie vont très bien ensemble.

N'ayant aucun titre de noblesse je ne pourrai vous répondre. Lorsque mon langage se sera étoffé, le registre soutenu je parlerai...

PS: bonne sauterie quand même

Bonsoir Hersen,

Je vous remercie pour le partage de votre ressenti, heureuse que vous ayez appréciées certaines images.

Il est vrai que je n'avais pas réellement appréhendé le rôle de l'exergue, c'est mon premier poème sur Oniris.
Je peux comprendre que l'écriture automatique ne vous passionne pas personnellement.

Pour ma part, j'ai le sentiment que la poésie m'a fait entrer dans la vie, je redécouvre, aujourd'hui, ses codes et ses constructions un peu mieux grâce à Oniris.

Je vais apprendre à dompter ce qui se jette sur le papier...

Merci beaucoup pour votre commentaire !

Bonsoir Ligs,

Vous avez été sensible à ma manière d'exprimer une émotion, un état d'âme. Je vous remercie.
Je partage votre approche vis à vis de la poésie.

Quel engouement, vous me flattez!

A très bientôt au travers de lectures partagées,

Capry

Re,

*Papipoete, je viens de comprendre le mode "Edition", désolée j'en apprends chaque jour.
Vous souhaitez "solliciter votre intellect" dans la poésie et recherchez "une idée soutenue tout au long de sa partition"

Une imprimante 3D déjà j'aimerais en voir une !
Mes proches vous diraient que mon cerveau n'est pas toujours branché
Alors, oui, ma poésie est "ondulatoire", elle oscille et s'emporte vers des courants libres...

Je reconnais qu'il est également agréable de lire des écrits, avec cette recherche de structure, de raison et de précision.
Je préfère rester dans un registre moins conventionnel. Je sais compter sur mes doigts mais je n'ai pas envie de brimer un mot parce qu'il n'a pas assez de lettres. Pour l'instant cette catégorie libre me convient, peut-être qu'un jour je trouverai du plaisir à écrire en classique.

Bien à vous et merci encore pour votre franchise !

Bonjour Eclaircie,

Merci beaucoup pour votre commentaire et son appréciation, c'est encourageant.

Effectivement, je suis très mal à l'aise avec l'exergue, je n'en vois pas l'intérêt et ne sais comment l'utiliser, tout comme les titres, certains poèmes se passeraient volontiers de titre, mais je comprends qu'il est nécessaire pour classifier et se repérer.
Vous me redonnez espoir, je dois continuer ma route, non pas celle qui plaira toujours au lecteur, mais celle qui fait de chaque poème une offrande unique.
Le temps me manque actuellement, je pense que dans quelques jours je pourrai être davantage présent pour m'exercer en cours de récré.

Bonne journée à vous et bon retour sur Oniris

Capry

L'exergue n'est pas une obligation mais une possibilité offerte à l'auteur.
Si vous ne pouvez pas proposer un texte sans remplir la case, vous pouvez mettre un point, c'est tout.
À bientôt et merci de votre empathie, ça fait chaud au cœur.

Super, merci Eclaircie.

Mais du coup maintenant je suis cernée bon je ferai ça si d'autres le font, sinon je serai vite démasquée