Eh bien, les avis sont partagés, c'est le moins qu'on puisse dire, entre ceux qui trouvent l'écriture pénible et "lourdaude", et ceux qui la trouvent fluide, poétique et maîtrisée !;- )) En fait, je crois que c'est une question de choix initial : le mien me porte vers une écriture délibérément littéraire, volontairement recherchée; ça peut déplaire, surtout dans un texte de SF, mais je n'ai pas l'intention de changer;-)) Sur le fond, je pense que certains ont mal supporté le pessimisme, la désespérance absolue qui préside au choix du narrateur; il est trop las pour lutter, et sans doute le régime est-il trop bien installé, et rencontre-t-il une adhésion trop générale pour que la résistance soit possible. Reste la solution d'un suicide de type stoïcien, comme ultime manifestation de la liberté. Mais je conçois que cela puisse heurter certains. Je ne me suis pas attardée sur la façon dont le régime s'est installé, car ce n'était pas mon sujet; cela aurait d'ailleurs exigé un récit beaucoup plus long, peut-être un roman, et de nombreux livres ont déjà traité de dystopies totalitaires. J'ai pris cette situation comme un donné, une toile de fond, et je me suis attachée à ses répercussions subjectives sur un individu donné, déjà dépressif de surcroît, ce qu'a très bien vu Melvin. Là aussi, il s'agit d'un choix initial, auquel on peut adhérer ou non. En tout cas, merci à tous pour ces commentaires enrichissants et variés !